Immigration: vers un titre de séjour « métiers en tension » voulu par Darmanin et Dussopt

Quand un gouvernement propose la régularisation de migrants clandestins !

Les « salauds de patrons » qui exploitent des clandestins ont trouvé des alliés en Darmanin et Dussopt.
Alors que le prochain projet de loi immigration, reporté en août, commence à dévoiler ses contours en novembre, les ministres de l’Intérieur et du Travail, Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, ont décrit leur nouvelle piste lors d’un entretien publié ce mercredi matin par le journal Le Monde. Ils souhaitent créer un titre de séjour spécifique à destination des travailleurs en situation irrégulière exerçant dans un secteur manquant de main-d’oeuvre. Les deux ministres d’Elisabeth Borne, ancienne ministre du Travail de Macron, espèrent que cette mesure, couplée aux procédures de reconduite à la frontière, si elles devenaient effectives, mais s’attendent à ce qu’elke soit combattue par les gauches internationalistes de la NUPES lorsque le texte parviendra à l’Assemblée nationale.

« Si je devais résumer, je dirais qu’on doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils« . C’est sous ce mot d’ordre quelque peu binaire et lapidaire que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ancien UMP, suivi par celui du Travail, Olivier Dussopt, ancien socialiste, a voulu placer l’esprit du futur projet de loi immigration, attendu au début de l’année 2023, lors d’un entretien accordé au Monde et publié sur le site du journal ce mercredi matin.

La régularisation de clandestins, une atteinte à l’état de droit

Ce dispositif fait hurler les républicains respectueux de l’état de droit. Outre qu’il constitue un appel d’air contre-productif, ce projet Macron-Borne-Darmanin-Dussopt bafoue les lois de la République: ils portent atteinte à l’état de droit. C’est une prime à la nationalité française offerte aux sans-papiers, sans appartenance culturelle, cultuelle ou historique.

Macron assume la création d’un titre de séjour spécifiquement dédié aux travailleurs sans-papiers employés au noir dans un secteur en manque de main-d’oeuvre.

C’est aussi un aveu d’échec de la macronie en incapacité d’attirer les Français dans les professions difficiles et/ou sous-payées. Sur ce sujet, la question reste ouverte de savoir si les clandestins accepteront de payer au prix fort une nationalité dévaluée. Notre système social pourrait créer des vocations. Les femmes algériennes font 3,3 enfants en Algérie, mais 3,6 en France…

Le projet de Macron pourrait aussi accélérer notre remplacement, au moment où le Danemark et le Royaume-Uni mettent au point la relocalisation de ses clandestins au … Rwanda. Macron se féliciterait alors de la réussite de sa politique !

Les deux ministres espèrent que cette mesure, couplée aux procédures de reconduite à la frontière, recevra l’assentiment de la droite lorsque le texte parviendra à l’Assemblée nationale.

Le bâtiment en point de mire

Gérald Darmanin a expliqué l’idée directrice de cette feuille de route: « Demain, si un étranger en situation irrégulière dit ‘je veux travailler dans un métier en tension’, le ministre du Travail propose de créer un titre de séjour ‘métier en tension’ à définir. Il aura ainsi une protection sociale adéquate. »

Cependant, à dire vrai, il s’agira moins pour le travailleur de vouloir combler une telle lacune de personnel que d’exercer, déjà, dans un domaine en peine de bras. C’est en tout cas ce qu’a précisé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, à ses côtés: « Ce titre de séjour spécifique sera là pour régulariser une situation parce qu’on démontre qu’on travaille dans un métier en tension. »

Celui-ci a livré un premier exemple des secteurs concernés: « Nous souhaitons, tout particulièrement dans les métiers en tension comme ceux du bâtiment, que le travailleur immigré en situation irrégulière puisse solliciter la possibilité de rester sur le territoire sans passer par l’employeur. »

Les employeurs peu scrupuleux dans le collimateur

Pour le pensionnaire de la rue de Grenelle, ce nouveau titre de séjour aurait en effet plusieurs vertus. Tout d’abord, il permettrait de couper l’herbe sous le pied d’employeurs profitant du travail illégal. « Cela permettra d’inverser le rapport de force avec quelques employeurs qui peuvent trouver un intérêt à ce que leurs salariés soient dans une situation d’illégalité », a-t-il posé avant d’anticiper la confrontation politique à venir: « Le RN ne pourra pas nous faire le coup du travail volé aux Français car on est sur des postes qui sont déjà occupés par des travailleurs en situation irrégulière justement parce qu’ils restent vacants ».

Quant aux chefs d’entreprise qui ne s’embarrasseraient pas de savoir si leurs travailleurs entrent dans ce cadre, ils devraient s’exposer à des sanctions.

« On peut imaginer une forme d’amende forfaitaire par travailleur irrégulier constaté dans une entreprise. On peut aussi autoriser les préfets à prononcer la fermeture administrative des établissements concernés pour des durées supérieures à ce qui existe aujourd’hui », a indiqué Olivier Dussopt.

Alors que le prochain projet de loi immigration commence à dévoiler ses contours, les ministres de l’Intérieur et du Travail, Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, ont décrit leur nouvelle piste lors d’un entretien publié ce mercredi matin par le journal Le Monde. Ils souhaitent créer un titre de séjour spécifique à destination des travailleurs irréguliers exerçant dans un secteur manquant de main-d’oeuvre.

« Si je devais résumer, je dirais qu’on doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils ». C’est sous ce mot d’ordre quelque peu lapidaire que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, assisté de celui du Travail, Olivier Dussopt, a voulu placer l’esprit du futur projet de loi immigration, attendu au début de l’année 2023, lors d’un entretien accordé au Monde et publié sur le site du journal ce mercredi matin. Avec un dispositif-phare: la création d’un titre de séjour spécifiquement dédié aux travailleurs sans-papiers titulaires d’un emploi dans un secteur en manque de main-d’oeuvre.

Les deux ministres espèrent que cette mesure, couplée aux procédures de reconduite à la frontière, recevra l’assentiment de la droite lorsque le texte parviendra à l’Assemblée nationale.https://d-9831623812528158067.ampproject.net/2210211855000/frame.html

Le bâtiment en point de mire

Gérald Darmanin a expliqué l’idée directrice de cette feuille de route: « Demain, si un étranger en situation irrégulière dit ‘je veux travailler dans un métier en tension’, le ministre du Travail propose de créer un titre de séjour ‘métier en tension’ à définir. Il aura ainsi une protection sociale adéquate. »

Cependant, à dire vrai, il s’agira moins pour le travailleur de vouloir combler une telle lacune de personnel que d’exercer, déjà, dans un domaine en peine de bras. C’est en tout cas ce qu’a précisé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, à ses côtés: « Ce titre de séjour spécifique sera là pour régulariser une situation parce qu’on démontre qu’on travaille dans un métier en tension. »

Celui-ci a livré un premier exemple des secteurs concernés: « Nous souhaitons, tout particulièrement dans les métiers en tension comme ceux du bâtiment, que le travailleur immigré en situation irrégulière puisse solliciter la possibilité de rester sur le territoire sans passer par l’employeur. »

Les employeurs peu scrupuleux dans le collimateur

Pour le pensionnaire de la rue de Grenelle, ce nouveau titre de séjour aurait en effet plusieurs vertus. Tout d’abord, il permettrait de couper l’herbe sous le pied d’employeurs profitant du travail illégal. « Cela permettra d’inverser le rapport de force avec quelques employeurs qui peuvent trouver un intérêt à ce que leurs salariés soient dans une situation d’illégalité », a-t-il posé avant d’anticiper la confrontation politique à venir: « Le RN ne pourra pas nous faire le coup du travail volé aux Français car on est sur des postes qui sont déjà occupés par des travailleurs en situation irrégulière justement parce qu’ils restent vacants ».

Quant aux chefs d’entreprise qui ne s’embarrasseraient pas de savoir si leurs travailleurs entrent dans ce cadre, ils devraient s’exposer à des sanctions.

« On peut imaginer une forme d’amende forfaitaire par travailleur irrégulier constaté dans une entreprise. On peut aussi autoriser les préfets à prononcer la fermeture administrative des établissements concernés pour des durées supérieures à ce qui existe aujourd’hui », a indiqué Olivier Dussopt.

Clin d’oeil

15 ans après l' »immigration choisie » de Nicolas Sarkozy, le ministre de l’Intérieur souhaite en tout cas creuser le même sillon. « Aujourd’hui, l’immigration familiale représente 50% des flux alors que l’immigration de travail concerne moins de 10% », a affirmé Gérald Darmanin, avant d’enchaîner: « Dans le projet de loi, le budget de l’intégration augmentera de 24% car la clé de la réussite de l’immigration, c’est l’intégration, par la langue, les valeurs françaises, le travail. »

« Nous souhaitons conditionner les titres de séjour pluriannuels à la réussite d’un examen de français », a-t-il encore souligné. Gérald Darmanin a toutefois annoncé une souplesse nouvelle dans ce chapitre.

« Nous allons proposer le renouvellement automatique des titres pluriannuels de ceux qui ne posent aucun problème, qui n’ont aucun casier judiciaire », a-t-il lancé. Il a alors pris pour exemple « ces chibanis de 70 ans de ma circonscription de Tourcoing ».

Représentants d’un gouvernement ne bénéficiant que d’une majorité relative, Gérald Darmanin et Olivier Dussopt savent qu’ils auront besoin de trouver quelques soutiens supplémentaires dans l’Hémicycle quand le temps viendra. C’est pourquoi ils ont tenu à souligner que le texte n’était pas gravé dans le marbre, dans un clin d’oeil appuyé à la droite. « S’il faut amender le projet, on le fera. Nous sommes très ouverts », a assuré Gérald Darmanin.