L’imam Mahjoub Mahjoubi, accusé de tenir des prêches «anti-France», a été expulsé de France ce jeudi soir
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Le locataire de Beauvau se flatte d’avoir reçu les votes du RN pour faire passer la loi immigration. Darmanin vante une « France plus forte » grâce à cette loi. L’imam Mahjoub Mahjoubi, visé par une enquête pour apologie du terrorisme et des prêches radicaux, a été expulsé jeudi soir vers la Tunisie « moins de 12 heures après son interpellation » à Bagnols-sur-Cèze (Gard), a annoncé Gérald Darmanin. L’occasion, aussi, de se féliciter de la nouvelle loi immigration, votée dans la douleur avant les vacances de Noël, avant d’être profondément édulcorée par les « Sages » du Conseil constitutionnel.
Dans un message posté sur X (ex-Twitter), le ministre de l’Intérieur a ainsi fait valoir que la décision visant l’imam de nationalité tunisienne est « la démonstration que la loi immigration, sans laquelle une telle expulsion aussi rapide n’aurait pas été possible, rend la France plus forte ».
Accusé d’avoir proféré dans des prêches des appels à la haine visant les femmes, les Juifs ou une société française « pourrie », l’imam tunisien de la mosquée de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, Mahjoub Mahjoubi a été interpellé jeudi à son domicile et expulsé vers la Tunisie quelques heures plus tard. Pour se défendre, Mahjoub Mahjoubi avait évoqué un « lapsus ».
Une loi sapée par « les Sages »
Adopté au forceps par le Parlement, le projet de loi immigration restreint notamment le versement des prestations sociales pour les étrangers, instaure des quotas migratoires, remet en question l’automaticité du droit du sol et rétablit un « délit de séjour irrégulier ». Ce texte, qui a provoqué une crise ouverte au sein de la majorité présidentielle, a été voté par le Rassemblement national qui y a vu une consécration de « la priorité nationale » qu’il défend.
Dans sa décision, le Conseil constitutionnel a censuré 32 articles de la loi, qui en comptait 86 : quotas migratoires annuels, durcissement de l’accès aux prestations sociales pour les étrangers, « caution retour » pour les étudiants étrangers, durcissement du regroupement familial…
L’imam a déjà «présenté de manière réitérée les femmes comme étant inférieures, faibles et vénales, devant être guidées et contrôlées par les hommes et pouvant être séquestrées au nom de la religion», toujours selon l’arrêté. «Il va falloir qu’on bouscule cette société, cette société belliqueuse et pourrie», a-t-il également dit, d’après ce document.
Expulsion