Député du Val-d’Oise menacé de décapitation par un anti-passe sanitaire

Cri d’alarme contre la montée de la violence radicale

David Corceiro, MoDem, né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

Député MoDem de la majorité présidentielle, David Corceiro affirme être régulièrement la cible d’insultes et menaces. Le parlementaire avait déjà reçu des balles par courrier à son domicile l’an dernier. Mais cette fois, la violence des mots a franchi un seuil intolérable. Il a donc porté plainte pour « menaces de mort », la quatrième depuis le début de son mandat, en septembre 2020, alors que Darmanin a lancé une opération de soutien aux élus.

Les détracteurs du député du Val-d’Oise David Corceiro lui imputent une part de responsabilité dans la crise sanitaire et les restrictions qui y sont liées.

Le 12 novembre, l’élu a publié deux extraits de menaces qu’il reçoit ainsi que sa plainte déposée deux jours plus tôt.

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« Je n’ai plus rien à perdre depuis votre dictature sanitaire, la seule chose dont j’ai encore envie c’est de venir te décapiter pour te faire payer tes actes. […] Je ne vais pas te lâcher, ton sang va couler. Ta tête sera mon symbole », a-t-il notamment reçu par mail. »Nos Kalachnikov, dont la mienne, avec nos autres armes, peuvent viser des députés, partout où ils sont, et on le fera de sang-froid, avec un but: les tuer », avertit un autre anonyme.

« A un moment donné, ça suffit »: clame-t-il dans Le Parisien, à qui il confie avoir porté plainte pour la quatrième fois depuis le début de son mandat en septembre 2020 (il était suppléant de Nathalie Elimas, promue secrétaire d’Etat). Il affirme ne pas avoir peur lui-même, mais pour ses collaborateurs, les premiers à avoir accès aux messages reçus. « Parfois, les personnes qui m’entourent ne sont pas rassurées lorsqu’elles finissent de travailler tard le soir, et je peux le comprendre. C’est aussi pour eux que je porte plainte », explique-t-il.

Il précise n’avoir pas seulement reçu des messages, mais également des « pattes de cochon ensanglantées », signature que niera le cynique porte-parole islamo-gauchiste de LFI Aurélien Le Coq (Science Po Lille), et une enveloppe contenant des balles. Ses plaintes n’ont mené à aucune interpellation jusqu’à maintenant.

Menaces sur les élus

D’autres élus, députés ou maires, sont régulièrement menacés en raison du pass sanitaire. En octobre dernier, la permanence La République en marche (LREM) du Tarn était souillée de tags tels que « collabo », « nazie » et « honte au pass nazitaire ». Dans un même temps, deux députés LREM, Thomas Rudigoz et Loïc Kervran, ont également été menacés par mail. En août, lorsque l’extension du passe sanitaire a été votée, la députée MoDem Pascale Fontenel-Personne a reçu des menaces de mort par mail et courrier. Dans les Landes, de fausses guillotines affichaient les noms de 382 élus qui avaient signé une tribune saluant les mesures sanitaires annoncées le 12 juillet par Macron.

Les élus sont également visés en raison des renforcements de leurs opérations de sécurisation qui dérangent le trafic de stupéfiants, comme ça a été le cas à Rillieux-la-Pape, en banlieue lyonnaise. Son maire Alexandre Vincendet a été menacé à plusieurs reprises cette année.

Plus récemment, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono ont été menacés de mort pour leur simple positionnement politique, rapporte StreetPress, entreprise soutenue par le sklfureux milliardaire américain George Soros. Leur caricature, avec une cible inscrite dessus, était accompagnée d’un lien pour acheter des pistolets à poudre noire. Les journalistes Taha Bouhafs (Le Média, de LFI) et Mathieu Molard (StreetPress) sont aussi ciblés.

Opération de gendarmerie

Lundi 15 novembre, Gérald Darmanin a annoncé le lancement de l’opération « présents pour les élus », menée par la gendarmerie nationale. Elle prévoit la mise en place d’un dispositif d’alerte des élus, l’amélioration du recueil des plaintes pour les élus en mairie, ou encore des actions de sensibilisation et formations aux élus sur la « gestion des incivilités ».

La semaine précédente, il avait demandé aux préfets de renforcer la sécurité des élus, notamment autour de leurs permanences et domiciles. « Aucune action d’intimidation, et a fortiori aucune violence, à l’égard des élus n’est tolérable« , a-t-il déclaré.

Selon son ministère, plus de 1.300 menaces ou agressions contre les élus auraient été enregistrées en 2020, contre 421 l’année précédente: un triplement en 12 mois.