Inflation: hausse des prix de 4,8% sur un an en avril, mais Macron n’y est pour rien…

Du jamais-vu depuis 1985 en France: la faute à pas de chance et à la Russie ?…

Leur pouvoir d’achat est un véritable sujet de préoccupation quotidienne pour les Français, car l’inflation ne cesse de gonfler, mois après mois.

L’inflation a atteint 4,8% sur un an en avril, après 4,5%, rien qu’en mars, a indiqué vendredi l’INSEE, confirmant sa première estimation publiée fin avril. Ce niveau est inégalé depuis novembre 1985 et s’explique par la forte hausse des prix de quasiment toutes les catégories de produits, énergie en tête (+26,5%), mais aussi alimentation et notamment les légumes.

En avril, les prix de l’alimentation (+3,8%) et des services (+3%) se sont aussi envolés par rapport au mois précédent, où ils étaient déjà en hausse, respectivement de 2,9% et 2,3%.

La valse des étiquettes a notamment été forte pour l’alimentation, avec une accélération de la hausse des prix des légumes frais et des produits non frais (viande, pain et céréales, huiles et graisses, etc.).

Les prix des services sont eux tirés par les services de transports, notamment le transport aérien, avec des prix en hausse de 22,4% en avril, après +5,7% en mars. De même, les prix des produits manufacturés ont également encore augmenté de 2,6%, après 2,1% en mars. Les seuls prix orientés à la baisse sur un an sont ceux du tabac (-0,1%) et des produits de santé (-1,2%).

Le spectre de la stagflation

L’indice harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, augmente pour sa part de 5,4% en glissement annuel, après 5,1% le mois précédent. L’inflation devrait encore s’accélérer dans les prochains mois : l’INSEE prévoit encore une hausse des prix de… 5,4% en juin.

Autre ombre au tableau qui plane sur l’économie français, si Macron reste passif, le spectre de la stagflation. Résultante d’une combinaison entre une inflation galopante et une croissance atone, ce phénomène augure mal des mois à venir pour les Français. Il avait notamment été observé après les chocs pétroliers des années 1970, qui avaient mis fin aux Trente glorieuses…

La presse ne fait qu’évoquer toutes ces hausses. En même temps, elle se dit préoccupée des difficultés des Français… Quant au pouvoir macronien, il observe et dénonce des causes réelles, mais en agite aussi d’insensées. Pointer des responsables, sans se mettre en cause, c’est la manière Macron d' »assumer ».

LIEN PaSiDupes : L’inflation a bondi à 2,6 % en octobre en France

Balance commerciale: tassement des excédents agricoles

Les céréales, toujours excédentaires mais en baisse, cachent la forêt

Redressement insuffisant des exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires sur les neufs premiers mois de l’année.

Sur les neufs premiers mois de l’année 2021, les postes boissons et alcools (27,5 %), lait, produits laitiers et œufs (9,8 %) et céréales (9,7 %) pèsent, en valeur, pour quasi la moitié (47 %) de la totalité des exportations françaises des produits agricoles et agroalimentaires de la France relève le Bulletin n° 20 de décembre 2021 de la Commission agricole et agroalimentaire internationale de FranceAgriMer. On note cependant que pour les céréales, « les exportations baissent de 10,4 % en 2021, alors qu’elles avaient progressé de 7,4 % en 2020 sur la période considérée ».

Exportations

Derrière ces trois principaux postes, quatre postes pèsent chacun entre 4,8% et 6,8% des exportations françaises. Parmi eux, le poste des préparations à base de céréales et des farines qui progresse de 8,2 %, sur la période considérée ainsi que celui des résidus des industries alimentaires (qui comprend le petfood), en hausse de 10,9 %. Sur la même période en 2020, les exportations françaises étaient en baisse pour les préparations céréales et farines alors que celui des résidus des industries alimentaires enregistrait une belle hausse (+ 8,2 %).

Parmi les postes pesant chacun entre 2 et 4 % des exportations françaises, les plus fortes progressions concernent les postes oléagineux, graines et semences (+ 14,4 %) et les graisses et huiles animales ou végétales (+ 32,5 %).

Importations et soldes commerciaux

Côté importations, on notera que la France a augmenté celles des préparations à base de céréales et des farines de 7,1 % (un poste qui compte pour entre 6 et 8 % des importations de produits agricoles et agroalimentaires). Ces importations avaient déjà augmenté en 2020 (+ 1,1 %) sur la même période. Les importations de résidus des industries alimentaires (dont le petfood) ont augmenté de 18,4 % et celles des graisses et huiles animales et végétales de 21,5 %.

En chiffres et en termes de solde commercial par segment, les boissons et alcools présentent un solde commercial positif pour 10,6 Md€ (en hausse de 36,4% par rapport à 2020 et excédent supérieur également à celui de 2019 qui était de 9,8 Md€) et les céréales sont en excédent de 4,2 Md€ (- 11 %). Les soldes commerciaux positifs des secteurs des préparations à base de céréales (+ 14,9 %), des produits de la minoterie (+ 21,3 %), des oléagineux, graines et semences (+ 26,4 %) sont en forte progression. Mais celles-ci « interviennent cependant après de fortes baisses des excédents sur ces postes en 2020 par rapport à 2019 » précise le bulletin.

Globalement, sur les neuf premiers mois de l’année 2021, « les exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires se sont fortement redressées, en hausse de 10,5%, effaçant ainsi la baisse de 4,2 % en 2020 par rapport à 2019 sur la même période. Ce redressement est plus important sur les pays tiers (+ 12,2 %) que sur les pays de l’Union européenne (+ 9%) ».

Le quatrième trimestre augure mal de 2022

Le déficit de la balance commerciale en fruits frais

En légumes, le déficit a plus que doubléces dernières années. Dans les deux cas, c’est la dégradation des échanges avec les pays européens qui l’explique. Le déficit de la balance commerciale dans ce secteur s’est tellement dégradé qu’il rend plus qu’hypothétiques les chances de relocalisation de la production, malgré l’appel du gouvernement à la reconquête de la souveraineté alimentaire. « Entre 2005 et 2019, la balance commerciale en fruits frais s’est largement dégradée », dit FranceAgriMer. « Encore léger en 2005, à 197 millions d’euros », le déficit a explosé de 374 % pour plonger à -932 millions. Si, en légumes, l’aggravation est moins grande, le déficit est néanmoins passé de -529 millions d’euros en 2005 à -1,2 milliard en 2019.

L’Algérie plombe les exportations de blé tendre français hors UE

L’Algérie a sollicité l’origine française lors de son achat du 27 janvier 2022, mais l’origine mer Noire s’est montrée plus compétitive, rappellent les experts de FranceAgriMer (Fam), lors d’une conférence de presse le 16 février.  la baisse les exportations hexagonales de blé tendre 2021/2022 sur pays tiers entre les mois de janvier et de février de 100 000 t, pour tomber à 8,9 Mt, peut-on lire dans ses bilans publiés le 16 février. Celles sur l’UE remontent de 45 000 t sur la période, à 7,762 Mt. Le total des expéditions françaises régressent donc légèrement d’un mois sur l’autre.

La révision à la baisse des exportations vers les pays tiers est une nouvelle fois liée « au standby concernant les exportations sur l’Algérie. La France a de nouveau été sollicitée lors du dernier achat algérien du 27 janvier 2022, mais les origines mer noire se sont avérées plus compétitives », a commenté Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de Fam, lors d’une conférence de presse en webinaire le 16 février.

« En même temps », il se dit que le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, se consacre déjà à la direction de campagne du candidat Macron. Quant au diaphane ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, le poisseux Jean-Yves Le Drian qui foire sur le Mali et l’Ukraine, c’est Franck Riester, chargé du Commerce extérieur et de … l’Attractivité.