Marseille: la mairie attire les mineurs isolés clandestins et accuse d’abandon le département

La malveillance des gauches est ‘no limit’

Des mineurs non accompagnés sont instrumentalisés par des gauches sans honneur qui ont posé leurs tentes devant la mairie de la ville, le 2 mars, pour dénoncer la défaillance du Conseil départemental et de sa présidente, Martine Vassal: logique ?

Parce que la prise en charge des migrants illégaux relève des compétences du Conseil départemental, les gauchistes de la Mairie appellent les migrants à venir à Marseille pour accuser la majorité LR au département de ne pas s’occuper des mineurs non accompagnés. Le ‘Printemps marseillais’ qui squatte l’Hôtel de Ville, suite à un tour de passe-passe entre Rubirola et Payan, a fait le recensement de plus de 160 jeunes exilés migrants illégaux qui dorment à la rue dans Marseille. Ils peuvent compter sur l’aide des associations subventionnées qui, avec eux, tiennent un moyen de contestation et de pression politiques.

Tombant dans le panneau, la Défenseuse des droits, Claire Hédon, sort les chiffres des associations et collectifs qui font leur miel de la misère humaine quand, à l’instar des passeurs mercantiles, ils ne l’entretiennent pas. «Le département des Bouches-du-Rhône ne respecte pas ses obligations légales de recueil provisoire d’urgence et porte ainsi atteinte aux droits fondamentaux des mineurs non accompagnés et à leur intérêt supérieur,» accusent les gauchistes. A Marseille, plus de 160 mineurs non accompagnés (MNA) vivraient actuellement dans la rue. Avec des délais d’attente de mise à l’abri record dans les Bouches-du-Rhône : environ quatre à cinq mois, plus qu’ailleurs en France, où il faut en général attendre quelques semaines. «Un délai qui en décourage au moins la moitié», explique Isabelle Audureau, membre active de l’association Soutien à 59 Saint-Just, du nom d’un squat marseillais qui hébergeait plusieurs centaines d’exilés jusqu’à ce qu’un incendie le ravage, en juin 2020. Au mieux, ces mineurs – dont la minorité n’est pas démontrée – découragés partent dans un autre département, au pire ils se répandent dans la nature.

Emanation du Collectif 59 St Just, cette association soutenue par Ramina (Réseau d’Accueil des MInots Non Accompagnés  présent à Marseille depuis 2019), Médecins Sans Frontières (pourtant en lutte contre les maladies infectieuses) et CIMADE de surcroît subventionnées, est censée « oeuvrer », exclusivement et sans parti-pris politique, ni instrumentalisation malsaine, au « soutien aux mineurs.es non accompagné.es et jeunes majeurs-es [sic], et personnes en situations de migration. »

Le squat du 59 Saint-Just, c’est L’Arche

Les communautés de L’Arche sont originellement des associations qui accueillent des adultes porteurs d’un handicap. A L’Arche

Lundi 8 juin 2020, entre 100 et 150 migrants, dont des familles avec enfants, avaient été évacués  dans la précipitation du squat St-Just à L’Arche de Marseille, où un incendie s’était déclaré au petit matin. Ouverts depuis fin 2018, ces lieux de vie étaient sous le coup d’une procédure d’expulsion.

« C’est très brutal, ça ne devait pas se passer comme ça. » Bénévoles et habitants du squat St-Just à Marseille sont sous le choc. « Le feu a pris au rez-de-chaussée au fond du couloir dans la pièce que l’on appelle ‘la chapelle’ (immeuble appartenant au diocèse). Cette pièce servait au stockage de vêtements, chaussures, outils ou encore linge de maison et n’a jamais était habitée. Il y avait beaucoup de fumée, heureusement, personne n’est blessé », explique à InfoMigrants une bénévole du Collectif 59 St-Just, qui aide au fonctionnement du lieu depuis son ouverture en décembre 2018.

Depuis plusieurs semaines, le squat Saint-Just, bâtiment diocésain occupé depuis décembre 2018, fait l’objet d’un intense combat juridique, pas seulement pour la question de son expulsion potentielle – toujours en suspens devant le tribunal d’instance – mais aussi quant à son statut en tant que lieu d’accueil pour les mineurs. Cette bataille là se joue au tribunal administratif, qui a eu à se pencher sur le sujet plusieurs fois, et jusqu’au conseil d’Etat.

A son lancement, le squat s’était fixé pour mission de mettre à l’abri les migrants mineurs isolés et les familles avec enfants. Pour ce qui est des premiers, il est très fréquent que les tribunaux administratifs aient à statuer sur leur situation en urgence, c’est-à-dire sous la forme d’un référé. Et le Conseil départemental est régulièrement condamné à des amendes pour ne pas parvenir à les prendre en charge comme il le devrait, c’est-à-dire avec un logement adapté, un suivi social et médical, ainsi qu’une scolarisation. La collectivité fait valoir qu’elle est dans l’incapacité de faire face à la hausse des arrivées de jeunes migrants que Michèle Rubirola (EELV): en août 2020, avant que la féministe ne s’efface devant le « mâle blanc » Benoît Payan, la maire fantoche de transition souhaita que sa cité « ville d’accueil et solidaire » ouvre son port. L’ouverture de plusieurs centaines de places d’hébergement sont alors annoncées. Mais, au cours de l’été, un argument nouveau s’est glissé dans l’argumentaire des juristes du département, qui a fait mouche.

Le collectif opposa un mineur isolé hébergé à Saint-Just au Conseil départemental et bénéficiant d’une ordonnance de placement provisoire. Son avocat a eu la surprise de lire dans les conclusions écrites de la partie adverse que son client disposait “d’une solution d’hébergement” et ne pouvait “être regardé comme étant dans une situation d’urgence”. Les juristes du département faisaient ainsi l’éloge de ce lieu, situé sous leurs fenêtres et avec qui ils ferraillent depuis des mois. “L’établissement de Saint-Just n’est pas le plus adapté [mais] celui-ci bénéficie d’un accueil raisonnable, avec nourriture, vêtements et d’un accompagnement éducatif par des bénévoles. Qui plus est, cette prise en charge ne fait aucunement obstacle à l’accompagnement proposé par les services du département”. Ainsi, pour la collectivité, la demande de mise à l’abri en urgence auprès du tribunal n’était pas justifiée, puisque le jeune en question bénéficiait d’un toit, fût-il un squat.

Une vision approuvée sans surprise par le Conseil d’Etat

Même si l’éloge fait à Saint-Just sonne comme une reconnaissance des épreuves traversées par les habitants et du travail effectué par les solidaires, nous sommes un squat, a commenté le collectif 59 Saint-Just, responsable du lieu, sur les réseaux sociaux début septembre. Et, à cause de leur irresponsabilité, le squat offre un accueil toujours plus compliqué car saturé”. Et d’ironiser : “Où est notre subvention de fonctionnement 2019 pour l’établissement Saint-Just accueillant des mineurs ?” Parmi les problèmes pointés par le collectif, la cohabitation entre mineurs isolés et majeurs dans le squat, comme au cours de leur traversées de l’Afrique et de la Méditerranée, contrairement à ce qui est autorisé en foyer adapté.

Mais le tribunal administratif a été sensible à la bonne volonté du département et a rejeté cette demande de mise à l’abri en urgence, le 3 septembre.

Le cas a alors été porté au Conseil d’Etat, compétent pour juger les procédures d’appel pour les référés. Lequel a conclu de la même façon, estimant que, logé au squat, le mineur en question n’était pas en situation d’urgence :

“Il ne résulte (…) pas davantage que les conditions de cet hébergement mettraient en danger sa santé, sa sécurité ou sa moralité, notamment du fait d’une vulnérabilité particulière. (…) Dans ces conditions, et alors même que le département ne serait pas à l’origine des mesures dont l’intéressé bénéficie, l’absence de prise en charge adaptée de M. X par le département des Bouches-du-Rhône n’apparaît pas (…) entraîner de conséquences graves pour l’intéressé. Si le département ne saurait pour autant s’en satisfaire et s’il lui incombe ainsi, non seulement de prendre les mesures, (…) la situation ne caractérise toutefois pas une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale.”

Une nouvelle audience

Cette décision de justice crée ainsi une jurisprudence favorable au Conseil départemental. Malgré tout, des avocats racisés ont décidé de repartir à la charge, en présentant six nouveaux cas devant le tribunal administratif de Marseille. Une audience y a eu lieu pour déterminer si le squat Saint-Just constituait une mise à l’abri convenable. Les avocates militantes des six mineurs, Me Laurie Quinson (droit des étrangers) et Me Marlène Youchenko (droit des étrangers) – ils sont une soixantaine à Marseille – y ont prétendu que, malgré le travail des bénévoles, l’état du squat va en se dégradant, notamment depuis son affectation aux migrants. Après une première audience quelques jours plus tôt, la présidente du tribunal avait convoqué de nouveau les parties, après avoir reçu des photographies de l’état actuel du squat transmises par les avocats des mineurs.

“Le département ne conteste pas que c’est un refuge, on est bien conscient que ce n’est pas une situation acceptable, a répondu une représentante du département. Ce n’est pas une situation où l’on aimerait voir nos enfants. Mais ces éléments sont connus, la situation était déjà insatisfaisante par le passé.” Une affirmation qui a fait hausser les sourcils de la présidente. “Non, les dernières photos produites n’ont rien à voir avec celles que nous avions pu voir précédemment, a-t-elle objecté.

Des images que la magistrate a jugé “suffisamment déterminantes” pour écouter une seconde fois les arguments des deux parties. “A ce jour, il y a des matelas partout, Saint-Just est en surpopulation car l’accueil est inconditionnel, a expliqué Me Youchenko, en montrant des extraits vidéos à l’audience. Il y a de la promiscuité, on ne peut pas faire plus serré au niveau des matelas.”

« La situation n’est pas du tout la même. Les pièces donnaient l’impression d’un lieu d’hébergement, pas de grand luxe, mais correct”, commente-t-elle, feignant d’ignorer que les handicapés, et, avant eux, les religieux, étaient plus respectueux des lieux. 

Restaurant Le Petit Cambodge: la justice ordonne la fin du squat

Des activistes se disaient en lutte contre la « gentrification » du quartier

Le local loué par le restaurant Le Petit Cambodge était squatté depuis plusieurs semaines par des anti-capitalistes favorables à la conservation en l’état de l’arrondissement au prétexte d’un risque d’embourgeoisement du… Xe de Paris !

La justice a ordonné ce lundi l’évacuation du local loué par le restaurant le Petit Cambodge située rue Sainte-Marthe, haute en couleur.

Les associations squatteuses voulaient en faire un centre social autogéré qui, selon elles, hébergerait déjà des personnes en grande précarité. Mais le tribunal a estimé qu’aucune preuve convaincante n’avait été apportée d’un tel hébergement.

Elles ont 48 heures pour quitter les lieux, et devront verser 153 euros par journée pour cette occupation entamée mi-novembre.

La justice a sonné la fin du bras de fer, ordonnant ce lundi l’évacuation d’un local loué par le restaurant le Petit Cambodge et occupé depuis la mi-novembre par ces gauchistes, des relais de l’idéologie américaine de la « gentrification ». Lien

« L’expulsion qui pourrait être ordonnée afin de mettre fin au trouble manifestement excessif ne se révèle pas disproportionnée », indique dans son ordonnance de référé le président du tribunal judiciaire de Paris, qui accorde 48 heures aux occupants pour libérer spontanément les lieux.

Ce local est loué depuis décembre 2015 par les propriétaires du restaurant Le Petit Cambodge, où 15 personnes avaient été tuées dans les attentats islamistes du 13 novembre 2015. Ils entendent, a expliqué leur avocate à l’audience le 29 décembre, y installer un troisième restaurant après ceux de la rue Alibert – cible des attaques djihadistes de 2015 – et de la rue Beaurepaire. Mais les travaux de rénovation n’auraient jamais débuté, selon les squatters. Ce local vide, estiment-ils, est le symbole de la « gentrification » du quartier au profit de « spéculateurs », de la plateforme AirBnb ou de « restaurants de luxe et bobo ». Preuves à l’appui ou simple spéculation mentale?

153 euros par journée d’occupation

Ils voulaient en faire un centre social autogéré qui, selon eux, hébergerait déjà des personnes en grande précarité. Mais le tribunal a estimé qu’aucune preuve convaincante n’a été apportée d’un tel hébergement, et donc que l’expulsion du local peut être ordonnée, puisqu’elle ne « porte pas atteinte au droit au respect de la vie privée et familiale ou du domicile de quiconque ».

Les occupants sont en outre condamnés à verser 153 euros par journée d’occupation. Quant à la demande de provision déposée par le restaurant pour préjudice moral et matériel, elle a été refusée.

Le futur restaurant du Petit Cambodge squatté par un collectif anticapitaliste et décolonialiste

L’extrême gauche récupère les décolonialistes à des fins révolutionnaires

Le local qui doit accueillir le troisième site du Petit Cambodge est squatté depuis la mi-novembre 2020
par des associations anti-républicaines d’un collectif altermondialiste

Ce restaurant avait été visé par les terroristes islamistes lors des attentats du 13 novembre 2015 commandités par Daesh: une série de fusillades et d’attaques-suicides islamistes perpétrées dans la soirée à Paris et dans sa périphérie par trois commandos distincts, à Saint-Denis, aux abords du Stade de France, dans la salle de spectacle du Bataclan (également dans le 11e arrondissement), et dans plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements, où trois individus mitraillent des terrasses de cafés et de restaurants, dont Le Petit Cambodge.

« Notre restaurant est squatté depuis le 14 novembre par diverses personnes qui aujourd’hui font circuler des affirmations relevant de la diffamation ». Sur sa page Facebook, le restaurant Le Petit Cambodge, situé à Paris et connu pour avoir été l’une des cibles des attentats de 2015, a lancé le 26 décembre un cri d’alarme après que des militants ont squatté le local qui doit prochainement être transformé en restaurant. Loué par le restaurant depuis cinq ans, le local devait être transformé en janvier en « restaurant » et en « laboratoire de préparation », mais la covid profite aux activistes et le gérant doit prendre son mal en patience.

Cette occupation serait l’oeuvre de militants associatifs, réuni dans un collectif intitulé « Les révolté.e.s de la Place Saint-Marthe », des « habitant·e·s du quartier de la place Sainte Marthe ou non, avec ou sans papiers, avec un domicile fixe ou sans, étudiant·e·s, travailleur·se·s précaires, chomeur.euse.s, RS-istes », gauchistes amateurs d’écriture inclusive, langage épicène, dit « non sexiste » ou « dégenré ». Dans ce collectif radical, on note la présence de ‘L’Arche’.

Plus répandu, mais non moins stupide, le macron sur les majuscules, par les incohérents qui réclament une simplification de l’orthographe du français, mais suivent les recommandations élitistes de l’Académie française préconisant notamment l’usage d’accent ou de tréma sur une majuscule (État ou Etat). Si beaucoup de publications écrivent « correctement » les majuscules (tout comme les capitales) avec les accents comme les minuscules, nombre de lettrés qui ne se prennent pas pour le peuple, certains éditeurs (Grasset, Actes Sud, etc.), ou organes de presse (se chargeant de l’instruction de ce peuple en demande, selon eux, de décryptages et d’analyses !, tels Le MondeLibération, etc.) ou de services officiels (voir le Journal officiel de la République française3) s’en dispensent et en restent aux archaïsmes « des gens ». Les mêmes pédants vous écrivent « pécunier », « aller sur Paris », « apte pour » ou « demander à ce que »… Bref !

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Or, à l’origine, les Communautés de l’Arche, fondées en 1948 par Lanza del Vasto sur le modèle des ashrams de Gandhi en Inde, dans l’esprit pacifiste et de la non-violence d’après-guerre, a dégénéré en mouvement alternatif dans les années 1950 à 1980, avant de virer à l’altermondialisme, rattaché à la fois à la tradition libertaire et à l’écologie punitive, assez bien illustré, malgré son hétérogénéité, par la radicalité d’ATTAC…

Le collectif prétexte des travaux inachevés

Le local occupé appartient à la SIEMP, « troisième bailleur social de la ville de Paris, » souligne le collectif.

Le Petit Cambodge explique son futur restaurant devait ouvrir en janvier. « Il nous reste à y déposer le matériel de cuisine, raccorder l’eau, disposer les tables et les chaises, allumer la lumière », peut-on lire sur le texte publié sur la page Facebook. Le restaurant assure qu' »un ‘collectif’ a investi les lieux, changé les serrures, badigeonné les murs » et « organise des apéros, propose de s’y réunir, d’y lutter ».  

Et d’ajouter que Hidalgo loue le local depuis 2015 au Petit Cambodge, explique le collectif « les révolté.e.s de la Place Saint-Marthe », dans un communiqué publié sur le site Paris-Luttes.info. « Malgré quelques périodes de travaux sporadiques à l’intérieur du local, celui-ci est resté de fait fermé depuis son attribution en 2015 malgré l’obligation que comporte normalement un bail commercial de tenir les lieux loués toujours ouverts et achalandés« , assure le collectif, covid-19 ou pas covid-19.  

Les militants jugent qu’une ouverture en janvier aurait été impossible à cause « de l’inachèvement des travaux ». « En tant que locataire d’un lieu relevant du domaine public, puisqu’il est détenu par la SIEMP pour la Ville de Paris, nous pensons qu’il est légitime qu’un tel espace revienne à l’animation et à la vie collective du quartier », écrivent encore les activistes.  

Le Petit Cambodge a rouvert ses portes ce lundi 14 mars. A 19h, le premier client s'est attablé. A 19h30, l'établissement était plein.
Le Petit Cambodge a rouvert ses portes ce lundi 14 mars 2016.
A 19h, le premier client s’est attablé. A 19h30, l’établissement était plein
Le restaurant ne peut plus afficher son enseigne

Une inscription raciste

Affiche contre la gentrification.
L’idée pour certains à gauche que
les Juifs sont des riches et une menace

Sur les vitrines du local, situé rue Claude Vellefaux, dans le nord-est parisien, la phrase « Ce local est squatté pour lutter contre la gentrification«  a été graffée. En assurant que les Cambodgiens tentent de transformer le quartier de populaire à commerçant, par l’arrivée de catégories sociales plus entreprenantes et, à terme, plus favorisées, dans un quartier où les loyers sont déjà plutôt élevés, ce collectif cherche à abaisser le niveau de vie de la population locale, favorisant sa ghettoïsation et la communautarisation.  

Professeure associée à l’École [macron typographique] des hautes études en sciences sociales (EHESS), où elle enseigne la pratique des métiers du politique, la maire socialiste du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, affiche sa fermeté et souhaite maintenir les Cambodgiens dans ce qui sera leur troisième lieu de fixation, avenue Claude Vellefaux, dans le nord-est parisien, à la Porte-Saint-Denis, territoire à conquérir depuis l’Est, à partir du 19e arrondissement. Se disant opposé à la gentrification du quartier et à la spéculation immobilière, le collectif estime pour sa part qu' »à une époque où le logement et l’emploi suivent la même évolution : raréfaction de l’offre et précarisation de l’existant, les attentats, aussi dramatiques qu’exceptionnels, ne sont pas les seuls maux qui nous touchent. »  Compassion, j’écris ton nom…

Pour l’heure, le Petit Cambodge appelle les habitants du quartier à les soutenir.

Simon Octobre, l’un des cofondateurs du Petit Cambodge, dénonce une violation de domicile et une mise en danger de la vie d’autrui. « C’est révoltant et surtout inquiétant, s’indigne Simon Octobre. Parce que nous, en tant que restaurateur, cela fait des semaines et des mois qu’on applique les mesures barrières et aujourd’hui si les courbes épidémiques ne descendent pas, on est pas près de rouvrir. »

Pour Me Eric Bernard, l’un des avocats du Petit Cambodge, ces activistes n’ont rien à faire là et doivent être expulsés. « La demande d’expulsion est une procédure civile fondée tout simplement sur l’occupation illicite, explique-t-il. Ils sont entrés par effraction et occupent le lieu de manière illicite. » « Ils sont occupants sans droit ni titre et on demande l’expulsion de personnes qui n’ont pas à être dans ce local : ils n’ont aucun droit d’y être », poursuit-il. 

« On a un bail, on a des travaux en cours, on a une activité. Nous ne sommes pas du tout sur le terrain politique des problématiques qu’ils évoquent. Et on ne doit pas l’être. »Me Eric Bernard  franceinfo)

Les gérants craignent de retrouver leur futur restaurant dégradé  et de devoir payer des travaux supplémentaires. Le tribunal judiciaire a reçu l’affaire en audience mardi matin et rendra sa décision jeudi. Les activistes, eux, avaient organisé un rassemblement mardi matin devant le tribunal.

Trois ans de travaux et des « centaines de milliers d’euros » ont été investis dans ce futur restaurant, font valoir les gérants dans un courrier adressé à la mairie de Paris. Or, désormais, entre les mains des associations qui squattent le lieu luttent contre la gentrification du quartier et contre la spéculation immobilière. Entre leurs mains, le local fait office de « centre social auto-géré et solidaire » dans lequel des « apéros de quartier » sont organisés tous les vendredis soirs. Parmi ces drôles de citoyens, ‘Youth for Climate’, mouvement probablement apolitique et uniquement préoccupé du réchauffement climatique dans l’avenue Vellefaux, derrière l’hystérique militante écologiste Greta Thunberg ! Mais il est vrai que l’écologiste Julien Bayou est candidat EELV déclaré parti à l’assaut du Conseil régional et que l’adjointe d’Anne Hidalgo chargée de l’agriculture et de l’alimentation durable, Audrey Pulvar, s’est déclarée candidate à la candidature, avec le soutien du PS…

L’exemple vient du continent américain, comme le mouvement Black Lives Matter

En 2013, une étude sur la gentrification à Paris analysait « la lutte des classes qui traverse l’espace urbain ».

Coupe à la garçonne (ci-contre) pour ne pas déplaire à la féministe Alice Coffin, la géographe Anne Clerval proposa une analyse de la gentrification dans la capitale. Cette universitaire du CNRS – un repaire – était censée penser par elle-même – – sans plagiat bien évidemment, juste une simple transposition géographique – mais elle s’inspirait en fait de la géographie radicale anglo-saxonne et notamment de Neil Smith, décédé en 2012 et apprécié de Mediapart:  pour N. Smith, « radical » signifiait marxiste, par opposition au gloubi-boulga post-structuraliste qui fait aujourd’hui figure de « critique » dans les sciences sociales. Voici ce que dit Mediapart de cet ancien élève de David Harvey.

« Il est surtout connu des spécialistes de la géographie urbaine pour son analyse de la « gentrification » : la reconquête des centres-villes des grandes métropoles (d’abord nord-américaines, puis européennes) depuis la fin des années 1980 par la bourgeoisie, et l’expulsion en conséquence des plus pauvres en périphérie. Il a appelé ce phénomène l’« urbanisme revanchard ». Ses travaux ont aussi porté sur le rôle de la science géographique dans l’impérialisme américain et la responsabilité des intellectuels dans la propagation de la dite « globalisation » néolibérale. Et Mediapart de conclure : « pour Smith, notre rapport au monde naturel est de plus en plus un rapport capitaliste : nous modifions des organismes génétiques, nous faisons pousser des forêts, nous extrayons des ressources naturelles afin  de satisfaire le besoin d’accumulation du capital. La crise écologique globale qui en résulte vient du fait que le capital essaie de modeler la nature à son image. A l’inverse, notre objectif socialiste doit être de démocratiser la production de la nature, afin de satisfaire les besoins humains plutôt que ceux du capital. Son souvenir reste vif. Son héritage nous oblige. » A tel point que la France s’aligne: une sorte de dérive de la pensée qui a mis sept ans ! Pendant toutes ces années, la gauche s’est pourtant indignée que les riches abandonnent Paris et autre centres-villes…

Conservatisme des gauches

Ce mouvement intellectuel renouvelle les analyses marxistes pour les appliquer à l’urbanisme. Ce courant « fait le lien entre les mutations contemporaines du système capitaliste mondial et la gentrification des centres-villes », estime Anne Clerval en bonne lectrice de Neil Smith. 

L’embourgeoisement des centres-villes des métropoles semble bien connu. Des magasins bios, des cafés « branchés » et des galeries designs permettent d’augmenter les prix du logement dans les quartiers populaires. Une nouvelle population, la petite bourgeoisie intellectuelle, remplace les classes populaires qui habitent depuis longtemps dans les vieux immeubles réhabilités des centre-villes. Ce phénomène s’observe dans de nombreuses villes, comme à Montpellier. Mais, en France, Paris apparaît comme le laboratoire de ce phénomène de gentrification.  Ce courant « fait le lien entre les mutations contemporaines du système capitaliste mondial et la gentrification des centres-villes », précise Anne Clerval. 

Ghettoïsation et anti-gentrification,
même combat des gauches pour un nivellement par le bas

En avril 2017, à Hochelaga-Maisonneuve, quartier de Montréal, Canada, un groupe anarchiste anonyme avait revendiqué une action anti-gentrification, terme d’origine anglaise: des commerçants avaient trouvé des affiches apposées visiblement au cours de la nuit par des activistes dénonçant l’embourgeoisement de ce quartier historiquement défavorisé de Montréal. Il se montra menaçant: «Nous ne laisserons pas ces boutiques s’installer en paix — cette paix de façade qui n’est autre que l’invisibilisation de la guerre en cours contre les pauvres et les marginaux.ales [écriture inclusive reprise par Benoît Hamon]. Nous ne les laisserons pas faire monter les prix de nos loyers, et participer au nettoyage social qui vient nécessairement avec leur clientèle bon chic bon genre», avait alors prévenu les activistes ( lien ) .

« Il faut dire que ce n’est pas la première fois que ce quartier de l’est de Montréal est ciblé par des actes de vandalisme perpétrés par des militants disant lutter contre la «gentrification» et l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve. Le SPVM a recensé plus d’une vingtaine de ces actes au cours de la dernière année.

Dans certains cas, des vitrines ont été fracassées. L’intérieur de certains commerces, dont deux artisans qui restaurent des meubles, a également été aspergé de peinture en novembre dernier. » (source citée en lien)

Les thèses «décolonialistes» infiltrent les universités françaises

Cela fait plus de 60 ans que la colonisation française s’est achevée. On pourrait croire le débat clos en France, mais on assiste à la prolifération des thèses « décolonialistes » à l’Université, assortie de l’éviction des poils-à-gratter. Le sociologue Stéphane Dorin qui dénonçait la progression endémique de ces thèses à l’Université a été écarté du Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines (GRESCO). La députée LFI Danièle Obono, proche du Parti des Indigènes de la République, a été nommée au Conseil d’administration de l’UFR de Science politique de La Sorbonne. Partout, les relais de cette idéologie s’installent et prospèrent, cherchant à exercer une hégémonie culturelle.

Les « décolonialistes » s’attaquent à la République et à la Nation. En prônant les ateliers en non-mixité raciale comme à l’université de La Sorbonne, pourtant symbole dans le monde des libertés intellectuelles, ils participent à la stigmatisation de communautés et attisent les haines inter-ethniques. Le racialisme est en train de gagner du terrain à l’Université, il est urgent de réagir parce-que le racialisme porte en germe la guerre civile. On ne peut laisser prospérer ces folles théories qui, sous couvert de (pseudo) vérité scientifique, ne sont que l’œuvre de militants communautaristes. Ma génération fait face à un immense défi : celui de lutter contre la dictature de la pensée unique, notamment dans ce domaine. Attachés à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, on ne nous empêchera jamais de combattre les ennemis des « Lumières » et de la Nation française.

Les Français malgré eux ont cédé la place aux naturalisés (telle Obono ou Salamé) et aux migrants installés (qui animent les associations « engagé.e.s » et conseillent les illégaux sur leurs droits) : racialistes, décolonialistes, indigénistes, ils veulent « déconstruire la France », qu’elle soit chrétienne ou laïque.

Pour l’heure, en France, les forces de l’ordre sont figées.

Les squatteurs politiques n’ont pas été « délogés ». Le Petit Cambodge explique qu’il est mis dans l’obligation de saisir la justice: ainsi le Parquet passe-t-il la patate chaude au ministère de la Justice. Le gouvernement participe donc à l’instauration d’une république des juges. Après un renvoi de l’audience décidé par président du tribunal judiciaire le 18 décembre, une nouvelle audience doit avoir lieu mardi. 

Suivi : lien