La malveillance des gauches est ‘no limit’
![](https://www.liberation.fr/resizer/K0wxay8ou5iM0UO0ZNMYu_GerS8=/800x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(2335x2046:2345x2056)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/I2R776BGKFCMNELTICBZSOQT5I.jpg)
Parce que la prise en charge des migrants illégaux relève des compétences du Conseil départemental, les gauchistes de la Mairie appellent les migrants à venir à Marseille pour accuser la majorité LR au département de ne pas s’occuper des mineurs non accompagnés. Le ‘Printemps marseillais’ qui squatte l’Hôtel de Ville, suite à un tour de passe-passe entre Rubirola et Payan, a fait le recensement de plus de 160 jeunes exilés migrants illégaux qui dorment à la rue dans Marseille. Ils peuvent compter sur l’aide des associations subventionnées qui, avec eux, tiennent un moyen de contestation et de pression politiques.
Tombant dans le panneau, la Défenseuse des droits, Claire Hédon, sort les chiffres des associations et collectifs qui font leur miel de la misère humaine quand, à l’instar des passeurs mercantiles, ils ne l’entretiennent pas. «Le département des Bouches-du-Rhône ne respecte pas ses obligations légales de recueil provisoire d’urgence et porte ainsi atteinte aux droits fondamentaux des mineurs non accompagnés et à leur intérêt supérieur,» accusent les gauchistes. A Marseille, plus de 160 mineurs non accompagnés (MNA) vivraient actuellement dans la rue. Avec des délais d’attente de mise à l’abri record dans les Bouches-du-Rhône : environ quatre à cinq mois, plus qu’ailleurs en France, où il faut en général attendre quelques semaines. «Un délai qui en décourage au moins la moitié», explique Isabelle Audureau, membre active de l’association Soutien à 59 Saint-Just, du nom d’un squat marseillais qui hébergeait plusieurs centaines d’exilés jusqu’à ce qu’un incendie le ravage, en juin 2020. Au mieux, ces mineurs – dont la minorité n’est pas démontrée – découragés partent dans un autre département, au pire ils se répandent dans la nature.
![](https://pasidupes.wordpress.com/wp-content/uploads/2021/03/20200423_1_5_1_1_0_obj22507053_1.jpg?w=740)
Emanation du Collectif 59 St Just, cette association soutenue par Ramina (Réseau d’Accueil des MInots Non Accompagnés présent à Marseille depuis 2019), Médecins Sans Frontières (pourtant en lutte contre les maladies infectieuses) et CIMADE de surcroît subventionnées, est censée « oeuvrer », exclusivement et sans parti-pris politique, ni instrumentalisation malsaine, au « soutien aux mineurs.es non accompagné.es et jeunes majeurs-es [sic], et personnes en situations de migration. »
Le squat du 59 Saint-Just, c’est L’Arche
Les communautés de L’Arche sont originellement des associations qui accueillent des adultes porteurs d’un handicap. A L’Arche
Lundi 8 juin 2020, entre 100 et 150 migrants, dont des familles avec enfants, avaient été évacués dans la précipitation du squat St-Just à L’Arche de Marseille, où un incendie s’était déclaré au petit matin. Ouverts depuis fin 2018, ces lieux de vie étaient sous le coup d’une procédure d’expulsion.
« C’est très brutal, ça ne devait pas se passer comme ça. » Bénévoles et habitants du squat St-Just à Marseille sont sous le choc. « Le feu a pris au rez-de-chaussée au fond du couloir dans la pièce que l’on appelle ‘la chapelle’ (immeuble appartenant au diocèse). Cette pièce servait au stockage de vêtements, chaussures, outils ou encore linge de maison et n’a jamais était habitée. Il y avait beaucoup de fumée, heureusement, personne n’est blessé », explique à InfoMigrants une bénévole du Collectif 59 St-Just, qui aide au fonctionnement du lieu depuis son ouverture en décembre 2018.
Depuis plusieurs semaines, le squat Saint-Just, bâtiment diocésain occupé depuis décembre 2018, fait l’objet d’un intense combat juridique, pas seulement pour la question de son expulsion potentielle – toujours en suspens devant le tribunal d’instance – mais aussi quant à son statut en tant que lieu d’accueil pour les mineurs. Cette bataille là se joue au tribunal administratif, qui a eu à se pencher sur le sujet plusieurs fois, et jusqu’au conseil d’Etat.
A son lancement, le squat s’était fixé pour mission de mettre à l’abri les migrants mineurs isolés et les familles avec enfants. Pour ce qui est des premiers, il est très fréquent que les tribunaux administratifs aient à statuer sur leur situation en urgence, c’est-à-dire sous la forme d’un référé. Et le Conseil départemental est régulièrement condamné à des amendes pour ne pas parvenir à les prendre en charge comme il le devrait, c’est-à-dire avec un logement adapté, un suivi social et médical, ainsi qu’une scolarisation. La collectivité fait valoir qu’elle est dans l’incapacité de faire face à la hausse des arrivées de jeunes migrants que Michèle Rubirola (EELV): en août 2020, avant que la féministe ne s’efface devant le « mâle blanc » Benoît Payan, la maire fantoche de transition souhaita que sa cité « ville d’accueil et solidaire » ouvre son port. L’ouverture de plusieurs centaines de places d’hébergement sont alors annoncées. Mais, au cours de l’été, un argument nouveau s’est glissé dans l’argumentaire des juristes du département, qui a fait mouche.
Le collectif opposa un mineur isolé hébergé à Saint-Just au Conseil départemental et bénéficiant d’une ordonnance de placement provisoire. Son avocat a eu la surprise de lire dans les conclusions écrites de la partie adverse que son client disposait “d’une solution d’hébergement” et ne pouvait “être regardé comme étant dans une situation d’urgence”. Les juristes du département faisaient ainsi l’éloge de ce lieu, situé sous leurs fenêtres et avec qui ils ferraillent depuis des mois. “L’établissement de Saint-Just n’est pas le plus adapté [mais] celui-ci bénéficie d’un accueil raisonnable, avec nourriture, vêtements et d’un accompagnement éducatif par des bénévoles. Qui plus est, cette prise en charge ne fait aucunement obstacle à l’accompagnement proposé par les services du département”. Ainsi, pour la collectivité, la demande de mise à l’abri en urgence auprès du tribunal n’était pas justifiée, puisque le jeune en question bénéficiait d’un toit, fût-il un squat.
Une vision approuvée sans surprise par le Conseil d’Etat
“Même si l’éloge fait à Saint-Just sonne comme une reconnaissance des épreuves traversées par les habitants et du travail effectué par les solidaires, nous sommes un squat, a commenté le collectif 59 Saint-Just, responsable du lieu, sur les réseaux sociaux début septembre. Et, à cause de leur irresponsabilité, le squat offre un accueil toujours plus compliqué car saturé”. Et d’ironiser : “Où est notre subvention de fonctionnement 2019 pour l’établissement Saint-Just accueillant des mineurs ?” Parmi les problèmes pointés par le collectif, la cohabitation entre mineurs isolés et majeurs dans le squat, comme au cours de leur traversées de l’Afrique et de la Méditerranée, contrairement à ce qui est autorisé en foyer adapté.
Mais le tribunal administratif a été sensible à la bonne volonté du département et a rejeté cette demande de mise à l’abri en urgence, le 3 septembre.
Le cas a alors été porté au Conseil d’Etat, compétent pour juger les procédures d’appel pour les référés. Lequel a conclu de la même façon, estimant que, logé au squat, le mineur en question n’était pas en situation d’urgence :
“Il ne résulte (…) pas davantage que les conditions de cet hébergement mettraient en danger sa santé, sa sécurité ou sa moralité, notamment du fait d’une vulnérabilité particulière. (…) Dans ces conditions, et alors même que le département ne serait pas à l’origine des mesures dont l’intéressé bénéficie, l’absence de prise en charge adaptée de M. X par le département des Bouches-du-Rhône n’apparaît pas (…) entraîner de conséquences graves pour l’intéressé. Si le département ne saurait pour autant s’en satisfaire et s’il lui incombe ainsi, non seulement de prendre les mesures, (…) la situation ne caractérise toutefois pas une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale.”
Une nouvelle audience
Cette décision de justice crée ainsi une jurisprudence favorable au Conseil départemental. Malgré tout, des avocats racisés ont décidé de repartir à la charge, en présentant six nouveaux cas devant le tribunal administratif de Marseille. Une audience y a eu lieu pour déterminer si le squat Saint-Just constituait une mise à l’abri convenable. Les avocates militantes des six mineurs, Me Laurie Quinson (droit des étrangers) et Me Marlène Youchenko (droit des étrangers) – ils sont une soixantaine à Marseille – y ont prétendu que, malgré le travail des bénévoles, l’état du squat va en se dégradant, notamment depuis son affectation aux migrants. Après une première audience quelques jours plus tôt, la présidente du tribunal avait convoqué de nouveau les parties, après avoir reçu des photographies de l’état actuel du squat transmises par les avocats des mineurs.
“Le département ne conteste pas que c’est un refuge, on est bien conscient que ce n’est pas une situation acceptable, a répondu une représentante du département. Ce n’est pas une situation où l’on aimerait voir nos enfants. Mais ces éléments sont connus, la situation était déjà insatisfaisante par le passé.” Une affirmation qui a fait hausser les sourcils de la présidente. “Non, les dernières photos produites n’ont rien à voir avec celles que nous avions pu voir précédemment, a-t-elle objecté.
Des images que la magistrate a jugé “suffisamment déterminantes” pour écouter une seconde fois les arguments des deux parties. “A ce jour, il y a des matelas partout, Saint-Just est en surpopulation car l’accueil est inconditionnel, a expliqué Me Youchenko, en montrant des extraits vidéos à l’audience. Il y a de la promiscuité, on ne peut pas faire plus serré au niveau des matelas.”
« La situation n’est pas du tout la même. Les pièces donnaient l’impression d’un lieu d’hébergement, pas de grand luxe, mais correct”, commente-t-elle, feignant d’ignorer que les handicapés, et, avant eux, les religieux, étaient plus respectueux des lieux.