Nantes encourage Dernière renovation aux saccages

La dégradation de la préfecture pour un euro symbolique

Photo Hans Lucas : minimalisme partisan ?

« Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies », a promis Gabriel Attal , mais la Métropole de Nantes est d’un autre avis. Ce mardi, dans le procès du militant écologiste qui avait recouvert de peinture la préfecture de Loire-Atlantique en mars 2023, elle n’a demandé qu’un euro symbolique pour 8.000 euros de dégâts en réparation d’un coup d’éclat écologiste qui n’avait rien à voir avec un coup de propre. Elle avait initialement réclamé 8.200 euros de dommages et intérêts pour rembourser le nettoyage du bâtiment, mais Nantes Métropole, PS, a finalement changé d’avis, sous la pression des élus écologistes de sa majorité. Une volte-face de la présidente socialiste Johanna Rolland qui a indigné l’opposition.

Ce collectif fait partie du Réseau A22 de résistance civile qui regroupe dix pays à travers le monde dont notamment Just stop oil au Royaume-Uni et Last Generation en Allemagne et en Autriche, le Canada, ou encore les Etats-Unis. Le nom A22 fait référence à avril 2022, date des premières actions.

Un seul des cinq activistes écologistes radicaux du mouvement Dernière rénovation était jugé, mardi 16 avril, pour la dégradation de la façade de la préfecture de Loire-Atlantique aspergée de peinture orange en mars 2023, menée pour alerter sur la menace climatique et demander à l’Etat d’agir plus fort sur la rénovation thermique. Une résistance civile pacifiste aux frais de la population des contribuables.

« Discernement politique »

France bleu
Nantes Ma ville

Les écologistes ont demandé à la collectivité de ramener cette somme à un euro symbolique, pour ne pas mettre ce mouvement en difficulté financière puisqu’il porterait une cause « d’intérêt général que nous portons aussi, en tant qu’élu », justifie le 5e adjoint, écologiste, Tristan Riom, 29 ans, délégué à l’énergie et vice-président de la Métripole.

Concernant ces « plaintes automatiques que l’administration fait systématiquement lorsqu’il y a des dégradations », l’élu nantais et vice-président en charge du climat considère que, à l’avenir, les décisions doivent être prise avec « discernement politique » pour les actions de ce type.

LFI allait plus loin et aurait souhaité que Nantes métropole retire sa plainte.

« Un très mauvais signal » dénoncé par la sénatrice LR Laurence Garnier

De son côté, la sénatrice Les Républicains Laurence Garnier estime qu’effacer la demande de réparation « est un très mauvais signal à l’heure où des collectifs de plus en plus nombreux revendiquent dans notre pays la légitimité des actions illégales pour défendre la cause écologique ». 

Comparer les photos 1 à 5…

L’élue rappelle la collectivité à « son devoir de gérer de manière précautionneuse l’argent de ses habitants et contribuables, qui n’ont pas à payer les réparations en lieu et place des perturbateurs ».

« C’est une concession inadmissible faite à la violence politique », juge, quant à lui, le macroniste Erwan Huchet (Renaissance).

Dommages et intérêts :
1 euro !

La décision du tribunal judiciaire de Nantes sera connue le 30 mai.

Méthode radicale de travailleurs excédés par les obstructions « pacifiques » d’écologistes illibéraux :

La justice blanchit la verte Greta Thunberg

L’écologiste radicale inculpée pour trouble à l’ordre public à Londres

L’activiste écologiste faisait partie d’un groupe de 26 militants poursuivis et inculpés pour trouble à l’ordre public lors d’une manifestation à Londres, a annoncé la police londonienne, mercredi 18 octobre 2023. La Suédoise de 20 ans, qui avait été arrêtée sous les caméras, a été libérée sous contrôle judiciaire et avait comparu devant un tribunal londonien le 15 novembre. Elle était à la tête d’un groupe d’agitateurs lors d’une conférence qui réunissait les dirigeants des grandes compagnies productrices d’hydrocarbures.

Greta Thunberg est une professionnelle des interpellations et inculpations. Rien que le mois précédent, l’écologiste avait écopé d’une amende de 1.500 couronnes (130 euros) et 1.000 couronnes d’indemnités (environ 85 euros), après avoir bloqué le port de la ville de Malmö, en Suède, pour protester contre l’usage de combustibles fossiles. Une sanction symbolique au regard de la perte d’activité du port.

Beaucoup de bruit pour rien

Un juge britannique a décidé, vendredi 2 février 2024, d’abandonner les poursuites contre la militante pour trouble à l’ordre public à Londres.

Au deuxième jour du procès, le juge de la Westminster Magistrates Court a estimé que les policiers chargés de sécuriser la manifestation avaient imposé des conditions «illégales» et n’avaient pas été suffisamment précis en adressant leurs consignes à la Suédoise de 21 ans, qui était jugée avec quatre autres manifestants.

« Nous devons nous souvenir de qui est le vrai ennemi »

Slogan plus anti-libéral qu’écologiste

Lors d’une précédente audience en novembre, Greta Thunberg avait plaidé non coupable, comme les quatre autres militants qui comparaissaient avec elle et qui ont aussi vu les poursuites à leur encontre abandonnées vendredi. Elle risquait une amende maximale de 2.500 livres (près de 3.000 euros). Libérée sous contrôle judiciaire après son arrestation, elle avait dès le lendemain pris part à une nouvelle manifestation devant l’hôtel cinq étoiles, avec des centaines d’autres personnes.

«Même si c’est nous qui nous tenons ici, (…) des militants de l’environnement et des droits humains partout dans le monde sont poursuivis (…) pour avoir agi en conformité avec la science. Nous devons nous souvenir de qui est le vrai ennemi», avait déclaré Greta Thunberg à la presse jeudi en quittant la Westminster Magistrates Court après la première journée d’audience.

Peu après, accompagnée de militants du groupe Extinction Rebellion (XR), elle s’était invitée à une conférence sur les prévisions scientifiques organisée par le Science Museum de Londres et avait interpellé des responsables du musée sur l’un de ses sponsors, le conglomérat indien Adani, notamment producteur d’électricité à partir de charbon, selon un communiqué de XR.

Poursuites «ridicules»

L’écologiste arbore
ce qui ressemble fort à
un keffieh palestinien

Au total, 26 militants avaient été interpellés le 17 octobre dernier pour avoir perturbé l’accès à l’Energy Intelligence Forum, une conférence qui réunissait les principales compagnies pétrolières et gazières dans un hôtel de luxe de la capitale britannique. Greta Thunberg était poursuivie pour ne pas s’être pliée à l’injonction de la police londonienne de ne pas bloquer l’accès à l’hôtel où se déroulait ce rassemblement. Mais le juge John Law a estimé que les conditions d’exercice de la manifestation ont été «imposées de manière déraisonnable» par la police aux militants présents sur les lieux et que d’autres mesures «étaient disponibles et auraient pu être mises en place». Par conséquent, «quiconque n’ayant pas respecté ces règles n’a pas commis d’infraction», a-t-il estimé.

«Le verdict d’aujourd’hui (vendredi) est une victoire pour la liberté de manifester. Il est ridicule que de plus en plus de militants du climat se retrouvent devant la justice pour avoir exercé pacifiquement leur droit de manifester, alors que les géants des énergies fossiles, comme Shell, sont autorisés à faire des milliards de bénéfices en vendant des énergies fossiles destructrices pour le climat», a réagi l’ONG Greenpeace dans un communiqué.

Au Royaume-Uni, le gouvernement du premier ministre Rishi Sunak s’est attiré la colère des militants écologistes, d’une partie de la classe politique et même de son propre camp pour ses revirements sur des mesures phares de sa politique climatique. Il est notamment critiqué pour avoir décidé d’accorder de nouveaux permis d’exploitation de gisements d’hydrocarbures en mer du Nord. Des groupes écologistes comme Just Stop Oil ou Extinction Rebellion ont multiplié les actions pour dénoncer cette politique. Très hostile à ces mouvements, le gouvernement a durci la législation pour les punir plus sévèrement et les dissuader de passer à l’action.

Action de désobéissance civile de XR le 16 avril 2022 sur les Grands boulevards de Paris
Paris, 16 avril 2022

Greta Thunberg, qui a acquis une notoriété mondiale avec ses «grèves de l’école pour le climat» entamées à l’âge de 15 ans en Suède, prend régulièrement part à de telles manifestations. En octobre, elle avait reçu une amende pour le blocage du port de Malmö en Suède. Le week-end dernier, elle a participé à une marche dans le sud de l’Angleterre contre l’agrandissement de l’aéroport de Farnborough, principalement utilisé par des jets privés.

Les perturbateurs perturbés du collectif «Dernière Rénovation» ont aspergé la pyramide du Louvre de peinture orange

Subventionnés par Climate Emergency Fund pour dégrader

Dégradations perpétrées ce vendredi 27 octobre

Ce vendredi 27 octobre, plusieurs militants du collectif Dernière Rénovation sont parvenus à monter sur la pyramide du Louvre. Une fois sur la structure, ces derniers ont jeté de la peinture orange fluo.

06/09/2023

Par ce geste, ces activistes ont pour «objectif» de défendre la cause de «rénovation thermique des bâtiments». «Tandis qu’à l’Assemblée nationale, le gouvernement continue sa politique destructrice pour notre humanité en refusant de voter des amendements favorables à la rénovation thermique et à des vies sauvées , Dernière Rénovation alerte : «La rénovation, c’est maintenant !»», a indiqué le collectif sur X.

Qui est Roger Hallam, l’inspirateur sulfureux de Dernière rénovation ?

   Le collectif Dernière rénovation est inspiré par un activiste britannique, Roger Hallam, aussi cofondateur d’Extinction Rebellion. Ce stratège du mouvement climat est animé par une idéologie controversée.


Ils ont interrompu la demi-finale de Roland-Garros, certaines étapes du Tour de France et bloquent régulièrement des autoroutes ou des périphériques, mais se veulent pacifiques. Ils revendiquent du gouvernement un plan majeur pour la rénovation thermique des bâtiments, mais ne font rien d’autre que de la com’. En France, le collectif climatique Dernière rénovation attire les media, énerve nombre d’automobilistes et questionne les autres acteurs de la lutte climatique. La « résistance civile non violente » est sa ligne, comme on peut le lire sur leur site internet, mais résister, en dérangeant ses concitoyens, c’est en réalité agresser. Concrètement, cela signifie que ses membres multiplient les actions hautement perturbatrices et répétitives — et prennent ainsi le risque théorique d’aller en prison. Pour comprendre d’où vient cette stratégie bien rodée, il faut traverser la Manche à la rencontre de celui qui en est le principal instigateur : Roger Hallam, 57 ans, qui estime que « même ceux qui pensent un peu de manière sexiste ou raciste peuvent nous rejoindre »…

Cet activiste britannique est un personnage central du mouvement climat. Cofondateur d’Extinction Rebellion, XR, le mouvement au sablier inséré dans un cercle, il a aussi inspiré la création de nombreux collectifs partout en Europe, comme Dernière rénovation donc, mais aussi Just Stop Oil — les jets de soupe sur les Van Gogh, c’est eux — au Royaume-Uni. La recette miracle de Roger Hallam ? Un discours catastrophiste, qui le fait comparer la crise climatique à… la Shoah (en la banalisant), des actions coups de poing qui séduisent une certaine jeunesse, et la constitution d’un réseau international. Hallam a été incarcéré et devait être jugé le 17 février 2020.

Entraver la libre circulation de ses concitoyens,
une action pacifique de désobéissance civile?

Comment est née cette stratégie ? Dès le début des années 2000, Roger Hallam, 56 ans aujourd’hui, a saisi la gravité du changement climatique. Le maraîcher bio dans le sud du Pays du Galles, près de Carmarthen, qui employait vingt-cinq personnes, était alors confronté à une météo imprévisible. Chaque année, les récoltes de sa ferme coopérative Organics to go — à laquelle il participe toujours — étaient durement abîmées par de longs mois de pluie.

Le signe, selon lui, d’un désastre global : si rien n’était fait, l’agriculteur en était persuadé, de grandes famines adviendraient et des guerres civiles, des grèves de la faim, éclateraient. Il décida alors d’abandonner sa ferme de quatre hectares pour reprendre des études au King’s College de Londres. Pendant quatre ans, il s’est plongé dans les plus célèbres contestations radicales, comme le mouvement indépendantiste lancé par Gandhi en Inde ou la lutte des suffragettes pour les droits des femmes au Royaume-Uni. Lui-même s’était déjà frotté au militantisme en participant, ado, aux marches contre l’armement nucléaire dans les années 1980. Derrière ce studieux épluchage théorique, il s’interroge sur le moyen de mobiliser les gens et les engager dans une contestation de masse ?

« Voilà le prototype pour sauver le monde »

Autoroute M25, Londres,
bloquée par Insulate (isolez) Britain,
septembre 2021

De cette étude, Roger Hallam conclut en 2020 que « le moyen le plus efficace de provoquer un changement politique rapide [est] la désobéissance civile massive et non violente ». Le fauteur de troubles a une recette qu’il jugeait imparable pour faire plier les gouvernements : « Perturbations, sacrifices et respect [de l’adversaire] jusqu’à l’emporter. Ensuite, répète inlassablement et étends le mouvement. Voilà le prototype pour sauver le monde ». Pour que cela fonctionne, l’incarcération des militants est, selon lui, un ingrédient indispensable. Pour dramatiser les situations. Plus il y aura d’arrestations, plus le soutien de la population – et donc la pression sur l’Etat ou l’entreprise visée – serait important.

Fort de ces principes, Roger Hallam a cofondé Extinction Rebellion en octobre 2018. Le mouvement au logo de sablier a connu un vif succès, et est aujourd’hui présent dans quatre-vingt-six pays. C’est quasiment avec ces mêmes méthodes qu’il a fondé Insulate Britain, trois ans plus tard. En octobre 2021 un sondage révéla que 72% des sondés désappouvaient les manifestants et sa stratégie a quelque peu évolué.

Théâtralité de la manifestation d’Extinction Rebellion,
en 2020, à Londres, contre le pétrolier Shell. © Nina Guérineau de Lamérie/Reporterre
Théâtralité de la manifestation d’Extinction Rebellion,
en 2020, à Londres, contre le pétrolier Shell. © Nina Guérineau de Lamérie/Reporterre

Contrairement à XR, le collectif se dote d’une revendication ciblée : l’isolation des logements. Son organisation est aussi plus verticale pour améliorer l’efficacité dans les prises de décision. Enfin, il mise sur des petits groupes d’activistes pour mener des actions très perturbatrices, comme le blocage du trafic routier. Ce ‘soft power’ écolo est en vérité un terrorisme psychologique.

Provoquer un maximum de perturbation avec un minimum d’effort. Cette stratégie a rapidement essaimé outre-Manche et attiré une partie de la jeunesse éco-anxieuse et avide de changements. Extrêmement actif sur les réseaux sociaux, où des dizaines de milliers le suivent, Roger Hallam interpelle cette nouvelle génération dans une vidéo intitulée How to stop climate crisis in six months (chiche !), l’incitant à entrer en résistance malveillante. En France, Thibaut Cantet, un jeune homme de 28 ans, ancien militant dans la branche française d’Extinction Rebellion, l’a découverte par hasard.

Gourou écolo, sorte de prophète Philippulus,
ancien collaborateur illuminé du professeur Calys,
dans les Aventures de Tintin, L’Etoile mystérieuse  

Rodé aux codes de la désobéissance civile, le Parisien suivait déjà de près les actions d’Insulate Britain au Royaum6e-Uni. La vidéo de Hallam, postée en novembre 2021, a été un déclic. En quelques semaines, il a monté une équipe de quelques personnes – des anciens camarades d’XR France — et lancé Dernière rénovation (DR).

Le “réseau A22” : une organisation internationale

Habituellement discret, le cofondateur de DR a exceptionnellement accepté de s’exprimer. Quand on l’interroge sur ses liens avec Roger Hallam, il reste prudent et ne s’épanche pas : « J’ai regardé pas mal de ses vidéos, je me retrouvais dans sa pensée. » Le jeune homme admet toutefois avoir été en contact avec le stratège britannique et reconnaît qu’il les a aidés à intégrer le “réseau A22”, référence à avril 2022, date des premières actions. Cette organisation internationale regroupe tous les mouvements inspirés par les théories de Hallam, une nébuleuse.

Parmi eux, on retrouve notamment Just Stop Oil, le petit frère d’Insulate Britain, fondé et piloté par Roger Hallam lui-même, mais aussi Ultima Generazione en Italie, Letzte Generation en Allemagne, Renovate Switzerland en Suisse… Tous suivent la même ligne stratégique, résumée dans un manifeste au ton solennel, publié sur le site du réseau A22 : « Nous sommes ici pour forcer les gouvernements démocratiquement élus (ce que les agitateurs verts ne sont pas !) à réduire les émissions de carbone, rien de moins. […] Nous sommes ouverts et non violents. » Il existe une véritable synergie entre ces campagnes : « On a une identité commune et une stratégie commune », explique Pierre, un membre de Dernière rénovation qui connaît bien le fonctionnement du réseau A22.

Tous les jours, les différentes organisations sont en contact par Zoom. Elles partagent leurs expériences et leurs ressources dans différents domaines. Elles essayent aussi de se coordonner, d’où le nom A22, qui vient d’avril 2022 : la date de la première vague d’actions. Cependant, chaque mouvement conserve une certaine marge de manœuvre par rapport à A22 : « Personne ne nous dicte ce qu’on doit faire. Il n’y a pas de processus de validation du réseau », nuance Pierre, de DR. D’ailleurs, leurs revendications ne sont pas les mêmes en fonction des pays : rénovation des bâtiments en France, la fin de l’extraction des hydrocarbures au Royaume-Uni, la restauration des zones humides en Suède…

La dépendance est plus forte au niveau des ressources financières. Le réseau A22 leur permet d’accéder aux subventions du Climate Emergency Fund (le fonds d’urgence climatique) alimenté par de riches philanthropes américains, notamment la fondation Aileen Getty, petite fille de l’entrepreneur dans la filière du pétrole J. Paul Getty. En 2022, le CEF a déboursé plus de 4 millions de dollars (3,7 millions d’euros) pour soutenir quarante-trois groupes d’activistes climatiques non violents a leur mznière. « Au début, on a reçu 50 000 euros pour financer les six premiers mois de la campagne », confie Thibaut Cantet. Mais impossible de connaître le montant total des aides du CEF versées à Dernière Rénovation. On sait seulement qu’elles représentent quasiment les deux tiers de leur caisse, le solde provenant de dons de particuliers.

Le système de financement A22 reste opaque, comme le trajet de l’argent jusqu’à Dernière rénovation: la question est sensible. Le collectif juge confidentielles ces informations, comme si elles étaient inavouables. « Il y a un enjeu de sécurité assez fort », se justifie Pierre, qui reconnaît qu’il y a bien une coordination internationale des financements.

La Shoah n’est « qu’une connerie de plus dans l’histoire humaine »

Ainsi organisé, le réseau A22, impulsé par Roger Hallam, se veut le nouveau fer de lance de la lutte pour le climat. Et la recette fonctionne, puisque partout dans le monde, onze collectifs ont rejoint le réseau. Ce parcours rappelle celui du mouvement Extinction Rebellion (XR), qui s’est également internationalisé rapidement. Sauf que XR a ensuite pris ses distances de son charismatique leader. Pire, désormais, le nom du stratège est presque tabou chez XR au Royaume-Uni. Personne ne souhaite s’exprimer à son sujet, car « Roger ne fait plus partie d’XR depuis longtemps », se justifie l’une de ses porte-parole. Cela fait trois ans que l’organisation s’est définitivement désolidarisée de ce cofondateur devenu trop encombrant. En cause, des propos dans les media et sur les réseaux sociaux qui ont, à plusieurs reprises, choqué l’opinion et terni l’image du mouvement au sablier.

Le mouvement Extinction Rebellion s’est désolidarisé
de son cofondateur, à la suite de ses multiples propos choquants. © NnoMan Cadoret/Reporterre

La véritable rupture est survenue en 2019. Dans une interview à l’hebdomadaire allemand Die Zeit, Hallam a affirmé que la Shoah n’avait été « qu’une connerie de plus dans l’histoire humaine ». Deux jours plus tard, il récidivait dans les pages de Der Spiegel en affirmant : « Le changement climatique n’est que le tuyau par lequel le gaz pénètre dans la chambre à gaz. C’est juste le mécanisme par lequel une génération en tue une autre. »

Ces propos ont indigné la branche allemande de XR et de la classe politique du pays, qui lui ont reproché de minimiser l’Holocauste et l’ont accusé d’antisémitisme. De nombreux militants ont alors claqué la porte d’Extinction Rebellion, et certains donateurs ont arrêté leurs financements. Acculé, Hallam s’est excusé du bout des lèvres : « Je suis désolé pour les mots utilisés. Mais je ne ressens pas le besoin de m’excuser d’avoir attiré l’attention sur le génocide [climatique] qui se déroule actuellement. » 

Des discours choquants censés tirer « les gens » de l’apathie

En réalité, ces sorties de route font partie d’une stratégie de communication savamment calculée visant à choquer, comme l’ont révélé le journal Les Jours (site web d’information lancé en 2016 par une équipe d’anciens journalistes de Libération) et l’hebdo d’outre-Rhin Der Freitag. L’activiste britannique ne s’impose d’ailleurs aucune limite. Pour rallier à la cause, réelle, de l’urgence climatique, il use abondamment de discours apocalyptiques. Famines, guerres, abus sexuels, etc… seraient l’unique avenir des sociétés occidentales, vouées à l’effondrement dans les prochaines années.

Roger Hallam va ainsi jusqu’à comparer le Royaume-Uni à un goulag anglais ou raconter un viol collectif dans ses moindres détails dans une vidéo destinée à la jeunesse : « Une bande de mecs défoncera ta porte et te demandera à manger. Ils verront ta mère, ta sœur, ta petite amie, et ils la violeront à tour de rôle sur la table de la cuisine. Ils te forceront à regarder, et se moqueront de toi. C’est ça, la réalité du changement climatique. » Le gars est dérangé, aurait-on dit jusqu’au 7 octobre dernier, sans le Hamas…

Ces terribles présages, crus et violents, ont un objectif bien précis : faire sortir les gens de l’apathie collective en les forçant à prendre conscience des terribles conséquences du changement climatique.

En 2020, des activistes ‘gore’ de XR 
dénonçaient, devant le ministère de l’Economie,
les « milliards d’euros investis dans des industries
qui tuent les écosystèmes planétaires et les vies humaines
 ».
 © NnoMan Cadoret / Reporterre

Dans une moindre mesure, cette technique est reprise par Dernière rénovation, lors des réunions publiques qui permettent de recruter de nouveaux activistes. Dans ces présentations de deux heures, les organisateurs invitent à sortir du « déni climatique léger » et à « regarder la vérité en face ». Pour ce faire, ils misent sur un savant cocktail d’émotions et d’informations scientifiques anxiogènes. « Avec les informations qu’on a eues, il y a des sentiments qui étaient latents et qui prennent le dessus, comme la tristesse et la colère, et vers la fin, la détermination de participer aux actions de blocage », témoignait l’une des participantes.

Cela peut aller très loin : il n’est pas rare de voir des membres de Dernière rénovation ou de Just Stop Oil se filmer en pleurs lors d’une action, intimant au gouvernement l’ordre d’agir. Dans une vidéo publiée sur Twitter, par exemple, Charlotte, 20 ans, membre de DR, déclare dans de gros sanglots : « J’ai envie de vivre et j’ai envie que mon petit frère puisse avoir une vie aussi. »

« Aucun espace pour le débat, sous prétexte qu’on vit la fin du monde »

Message de Hergé:
Ne pas trop écouter les prophètes de malheur

Un ton que critiquaient déjà certains activistes d’XR France, rodés à ces méthodes de communication. Hélène Assekour, qui a aujourd’hui pris ses distances avec XR pour ces raisons, raconte son malaise face au rabâchage des discours catastrophistes lors des réunions internes. « Voir des gens privilégiés à l’échelle de la planète se mettre dans des états incroyables pour des choses qu’ils n’ont pas vécues, c’était très gênant. La situation est déjà assez grave, pas besoin d’en rajouter », s’exaspérait-elle début janvier. Sur Twitter, elle dit retrouver ce côté « quasi millénariste »  chez Dernière rénovation. Clément, ex-membre d’XR France, met, lui aussi, en garde contre la stratégie de la peur : « Le risque, à valoriser un discours de fin du monde, c’est que ça va créer une génération de militants qui adhèrent à ces idées sans forcément les remettre en question, ni les critiquer. »

Durant leurs années à XR, les deux militants ont d’ailleurs relevé une sorte « d’orthodoxie vis-à-vis de Roger Hallam », rapporte Hélène Assekour. « C’était dur de remettre en question un mouvement qui apporte une “recette miracle”. Il n’y avait pas d’espace pour le débat, sous prétexte qu’on vit la fin du monde. » Les deux anciens de XR perçoivent les similitudes entre les deux organisations, et craignent que l’histoire ne se répète à Dernière rénovation.

« Même si on s’inspire de sa pensée, on a quand même le sentiment d’être autonome par rapport à Roger Hallam, assure pourtant Lucio, un membre de DR. Personne ne tire les ficelles, on est indépendants et l’engagement des militants est sincère. » Et Thibaut Cantet (cofondateur du mouvement DR) de renchérir : « Roger Hallam le dit lui-même : on a le droit de ne pas être d’accord avec lui et de proposer autre chose. » Pour Pierre, lui aussi à Dernière rénovation, le lien avec Hallam est très indirect : « La dernière fois qu’on a été en contact avec lui, c’était il y a six ou sept mois. » Selon lui, le mouvement s’inspire aussi d’autres personnalités, dont il ne souhaite pas dévoiler le nom.

Cependant, il reconnaît les apports du stratège britannique, qui a « réactualisé le principe de la résistance civile ». Un souffle qui bouleverse le monde du militantisme climatique, selon l’universitaire britannique Oscar Berglund, spécialiste des mouvements de désobéissance civile et de l’activisme, pour qui  « ces mouvements n’ont pas besoin d’être populaires » : « Roger Hallam a modifié la façon dont les mouvements climats traditionnels se positionnent vis-à-vis de ce genre d’activisme. » Reste à savoir si cette stratégie n’est qu’une mode, vouée à sa ringardisation, ou si elle se pérennisera dans le mouvement climat français.

Savoir enfin si ce réseau d’agitateurs stériles va un jour devoir réparer les dégâts qu’il occasionne, plutôt que de les laisser à la charge des populations qui pourtant les condamnent.

Des activistes d’Extinction Rebellion vandalisent des distributeurs automatiques de BNP Paribas

Des dizaines de distributeurs BNP hors service à Paris après des dégradations

Une action baptisée « banque trop crade » contre la BNP Paris

Alors qu’au Royaume-Uni, Extinction Rebellion (XR) a publié, le 1er janvier, sa volonté de sortir de sa «bulle militante», les militants français se félicitent d’avoir rendu «hors d’usage» des distributeurs de billets dans la nuit du 6 au 7 février. Ils sont contents de priver les usagers de leur faculté d’opérer des retraits.

Communiqué d’Extinction Rebellion du 6 février 2023 :

LUNDI 6 FEVRIER, EXTINCTION REBELLION MENE UNE ACTION COORDONNEE NATIONALE SUR LES DISTRIBUTEURS AUTOMATIQUES DE BNP PARIBAS

Dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 février 2023, Extinction Rebellion a en effet mené des actions nocturnes et coordonnées dans une trentaine de villes en France, telles Paris et Dijon, ciblant les distributeurs automatiques de BNP Paribas en utilisant différentes techniques terroristes tout en se disant « mouvement écologiste de désobéissance civile non violente » . Cette action intervient à la veille de l’annonce des résultats 2022 de la banque, avec des bénéfices records attendus par les actionnaires.

Mercredi 30 mars 2022, ce sont les vitrines et le distributeur de la banque BNP Paribas rue de Metz a Toulouse qui ont été saccagés. 

Mise en demeure de cesser son soutien aux nouveaux projets fossiles par plusieurs ONG en octobre 2022, la banque a assumé son désaccord du 24 janvier dernier avec les injonctions du collectif « L’Affaire BNP », qui l’a attaquée. La BNP a donc explicitement et publiquement choisi de poursuivre ses activités bancaires et le collectif radical d’entrer dans « une nouvelle phase du combat contre la BNP ». Extinction Rébellion se radicalise en passant à des actions choc, initiées avec la vandalisation d’une banque parisienne le vendredi 20 janvier à Paris pour dénoncer, cette fois, le projet EACOP de TotalEnergies.

Extinction rebellion change de braquet, passant d’actions symboliques au vandalisme

Pourquoi BNP Paribas ? Cette banque est qualifiée d' »écologiquement meurtrière » : elle serait le 1er financeur européen et le 5e mondial du développement des énergies fossiles. Son empreinte carbone se situerait autour de 750 millions de tonnes équivalent CO2 selon les estimations d’Oxfam, qui est partisane: Cécile Duflot dirige Oxfam France. Or, en tant que membre fondateur de la Net-Zero Banking Alliance, initiative de l’ONU, et membre de l’initative Science-Based Targets, BNP Paribas s’est engagée à respecter les recommandations du GIEC en matière d’investissements.

Plusieurs dizaines de distributeurs de la banque BNP Paribas rien qu’à Paris.

Depuis lundi 6 février 2023, plusieurs dizaines de distributeurs BNP à Paris sont hors service à la suite d’une action menée par le mouvement écologiste Extinction Rebellion. Celle-ci intervient la veille de l’annonce des résultats 2022 de la banque, en hausse sur 2021 qui furent déjà en progression. 

Ils ajoutent qu’avant 2019, « BNP Paribas était la banque qui facturait les frais les plus élevés en cas de découvert bancaire, de rejet de chèque ou de prélèvement ». Des pratiques qui ont pris fin, alors que les frais pour les incidents bancaires sont désormais plafonnés à 20 euros par la loi.  

Agence bancaire de la BNP Paribas ciblée par des militants de l’association Attac,
mercredi 27 octobre 2021 à Paris

La banque avait déjà été attaquée en 2021 par des gauchistes altermondialistes d’Attac qui avaient recouvert une agence pour dénoncer l’implication du groupe dans l’évasion fiscale, dans de nombreux scandales fiscaux dont les CumExFiles, pillage fiscal qui a coûté 33 milliards d’euros à la France » 

Un activiste de « Dernière rénovation » met en berne le drapeau français sur le Panthéon

Ces gauchistes verts veulent imposer leurs vues minoritaires aux gouvernements par media interposés

Les activistes du collectif écologiste « Dernière Rénovation » ont mené deux opérations, le lundi 31 octobre 2022. Sans lien avec Hallowe’en. Un activiste s’est attaché au mât du drapeau tricolore du Panthéon, à Paris, et plusieurs de ces écologistes ont tenté de bloquer le pont de Sèvres, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Tous ont été interpellés. Et relâchés !

Une provocation: ce monument parisien est le lieu où reposent les restes de figures historiques auxquelles la République veut faire honneur. Souvent pour des raisons circonstancielles  contestables. Ainsi, actuellement, les femmes y entrent-elles préférentiellement.

Le collectif assure en toute modestie: «  Nous sommes la dernière génération capable d’empêcher
un effondrement sociétal. » Ces activistes entendent ainsi « souligner la gravité du danger qu’encourt la population française à l’heure où aucune mesure importante n’est prise par le gouvernement pour enrayer le réchauffement climatique ».

« Nous devons être à la hauteur de l’Histoire » : puisque Macron ne l’est pas…

Elisabeth Borne a utilisé le « 49.3 » pour supprimer les 12 milliards de budget votés par les représentants du peuple pour la rénovation thermique. Il est plus clair que jamais que le gouvernement bloquera par tous les moyens les avancées climatiques et sociales. Même les plus évidentes et consensuelles.

Après l’expérience de la Convention Citoyenne pour le Climat, la double condamnation de l’Etat français par ses tribunaux, le rapport de la Cour des comptes… maintenant le court-circuitage démocratique par 49.3. Quel autre choix avons nous que d’entrer en résistance civile ?

Leur volonté politique n’existe pas. Nous la créerons, assure Dernière rénovation.

Les Français de ce collectif se reconnaît en lien avec 10 autres pays:

Dernière rénovation a le gouvernement pour cible principale. Malgré l’urgence absolue, le gouvernement a trahi sa promesse d’appliquer “sans filtre” les mesures de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC), dont celle qui concerne la rénovation énergétique des bâtiments en France. Il a été condamné par ses propres tribunaux pour manquement à ses propres lois.

C’est désormais à nous, citoyens et citoyennes ordinaires, de faire appliquer les engagements auxquels notre gouvernement refuse de se plier. C’est à nous d’entrer en
résistance civile.

Cette action intervient d’ailleurs alors que la Cour des comptes vient de critiquer vigoureusement la faiblesse de l’action du gouvernement en matière de rénovation thermique des logements, un levier essentiel pour limiter la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

« On devrait être en deuil pour tous les gens qui meurent déjà du dérèglement climatique »

« Je suis un citoyen ordinaire, indique Sasha, le militant qui a mené cette action, cité dans le communiqué de Dernière rénovation. J’aime mon pays, et je ne supporte plus de voir sa population et ses paysages sacrifiés par un gouvernement mensonger et criminel. Si je mets le drapeau en berne aujourd’hui, c’est parce qu’on devrait être en deuil pour tous les gens qui meurent déjà tous les ans d’inondations, d’incendies, de famines, bref du dérèglement climatique. Et ce n’est rien face aux milliards de personnes qui seront sur les routes dans les décennies à venir. »

­Le collectif indique : « Nous demandons la mise en place d’un plan ambitieux de rénovation thermique des bâtiments d’ici à 2040, sur le modèle de la proposition de la Convention citoyenne pour le climat, dont la plupart des conclusions ont été sauvagement ignorées. Cet ensemble de mesures élaboré démocratiquement répond à la fois à la détresse des Français pris à la gorge par leur facture d’énergie et à l’impératif de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. »

« Dernière génération » est proche de La dernière génération, abbréviation de « Le soulèvement de la dernière génération, une alliance d’activistes de la mouvance écologiste allemande et autrichienne dont l’objectif déclaré est d’utiliser la désobéissance civile pour forcer les gouvernements fédéraux allemand et autrichien à prendre des mesures contre le réchauffement climatique .

Une minorité d’irresponsables prétentieux. Fin octobre 2022, une cycliste de 44 ans est déclarée en état de mort cérébrale. Les secours avaient été bloqués en raison d’une action menée par des activistes climatiques de Dernière génération. La police berlinoise porte plainte contre les deux activistes pour, entre autres, non-assistance à personne en danger. L’accident a déclenché un vif débat en Allemagne. Pour la ministre fédérale de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD) : « Lorsque des crimes sont commis et que d’autres personnes sont en danger, toutes les limites de la protestation légitime sont dépassées », Selon la femme politique du Parti social-démocrate d’Allemagne, « Rien de tout cela n’a rien à voir avec un débat démocratique. Les criminels doivent être poursuivis rapidement et de manière cohérente. »

Les écolos barbares menacent un chef d’oeuvre pour attirer l’attention sur leur vanité

Blocages de rue, jets de soupe ou de purée sur des œuvres d’art : les nouveaux activistes verts sont-ils des écologistes ?

Près de 10 jours après le lancer de soupe à la tomate sur les “Tournesols” de Vincent Van Gogh, à Londres, c’était au tour des “Meules” de Claude Monet d’être victimes d’une action de militants du mouvement Letzte Generation, en Allemagne, qui se disent environnementaux.

Des militants écologistes ont cette fois répandu de la peinture sur des bâtiments emblématiques de Londres.

Aston Martin, Londres

Des membres du groupe écologiste Just Stop Oil ont répandu de la peinture orange, le 31 octobre 2022 à Londres, sur les façades du ministère de l’Intérieur, du MI5 (renseignement intérieur), de la Banque d’Angleterre et du siège du groupe de media News Corp (The Times, The Sun, notamment). « Ces bâtiments ont été choisis parce qu’ils représentent les piliers qui soutiennent et maintiennent le pouvoir de l’économie des énergies fossiles, le gouvernement, la sécurité, la finance et les media », a revendiqué ‘Just Stop Oil’ dans un communiqué.

Six personnes au total ont été interpellées, a annoncé la police. « L’ère des énergies fossiles devrait être terminée depuis longtemps, mais les ramifications insidieuses des intérêts des énergies fossiles continuent à corrompre notre politique, le gouvernement et les médias comme ils l’ont fait depuis des décennies », a déclaré un porte-parole du groupe, qui milite pour l’arrêt immédiat de tout nouveau projet pétrolier ou gazier.

Série d’actions au Royaume-Uni

Parmi les sites visés lundi se trouve le siège londonien de News Corp, le groupe américain du magnat australien Rupert Murdoch, qui possède notamment au Royaume-Uni le quotidien de référence The Times et le tabloïd The Sun.

Des imprimeries britanniques du groupe avaient été bloquées en septembre 2020 par des militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion, perturbant la distribution des journaux. Just Stop Oil a mené depuis le début du mois une série d’actions au Royaume-Uni, où des militants ont entarté la statue de cire du roi Charles chez Madame Tussauds, lancé de la soupe à la tomate sur les « Tournesols » de Van Gogh à la National Gallery, ou aspergé de peinture une concession Aston Martin.

Qui sont ces néo-écolos abrutis ?

Depuis quelque temps, la France et l’Europe sont le théâtre d’opérations coup de poing. Blocage d’autoroute, actions contre de célèbres œuvres d’art, les activistes écologistes multiplient les gestes pour gagner en visibilité.

Vendredi 28 octobre, en pleine représentation, un militant monte sur la scène de l’Opéra Bastille. Hué par le public, son opération nécessite une intervention policière. Quelques heures plus tôt, des tensions ont également eu lieu sur l’A6 alors que des activistes bloquent la route pour les automobilistes. « Je suis d’accord sur le principe, mais ça m’embête de voir des milliers de personnes bloquées », confie un usager bloqué. 

Vous avez un meilleur plan pour créer ce rapport de force ?  (Quentin Jouffre, membre du collectif ‘Dernière rénovation »)

Depuis quelques semaines, des militants écologistes font parler d’eux. Ils multiplient les actions coup de poing, clivantes, et sans rapport direct avec la cause défendue. Un bras de fer assumé : « On ne cherche pas à avoir le buzz. Il faut être très lucide. Est-ce qu’aujourd’hui, vous avez un meilleur plan pour créer ce rapport de force et engager des changements aussi radicaux que ce qui doit être mis en place ? », demande Quentin Jouffre, membre du collectif « Dernière rénovation ».

Un peu partout en Europe, ce sont des chefs-d’œuvre, de Vermeer à Van Gogh, qui sont badigeonnés de purée ou de sauce tomate. Ces actions de « scandalisation » se sont multipliées. « Cela peut être contre-productif dans l’opinion publique générale », reconnaît Sylvie Ollitrault, directrice de recherche CNRS sur la contestation écologiste. « Mais pour le mouvement social, cela a un effet accélérateur, parce que ça oblige la société à porter le regard sur un questionnement. »

Ces nouveaux activistes ne comptent pas s’arrêter là. En France, la vigilance dans les musées a été renforcée. Jeudi, le Musée d’Orsay a ainsi empêché une jeune fille de lancer de la soupe sur un tableau. Le musée a annoncé avoir porté plainte pour « dégradation sur une oeuvre ». 

Des barbares écolos s’en prennent à un chef d’oeuvre de Vermeer dans un musée de La Haye

Ce n’est pas un viol, mais c’est un crime de déséquilibrés

La « Jeune fille à la perle » (1665)
de Vermeer (1632 – 1675)

Après les « Tournesols » de Van Gogh à la National Gallery de Londres, après les « Meules » de Monet au Musée Barberini à Potsdam, c’est à la « Jeune fille à la perle » de Vermeer que les activistes de ‘Just Stop Oil’ s’en sont pris. Cela s’est passé très vite, si vite que les surveillants du musée Mauritshuis (La Haye, Pays-Bas), semblent dépassés pendant un petit moment.

Protecteurs demeurés de la planète:
Macron aussi est « protecteur »,
des Français…


Sous prétexte que la compagnie pétrolière Shell subventionnerait le musée Mauritshuis à La Haye (ce qui reste à prouver – je n’en ai retrouvé aucune trace dans les derniers comptes annuels du musée), les activistes se croient permis de salir un tableau sans prix (sous verre, Dieu merci) et d’abîmer le mur à côté en s’y collant.

Le tableau La Jeune Fille à la Perle de Johannes Vermeer, exposé dans un musée de La Haye (Pays-Bas), a été la cible d’une nouvelle action de militants écolos.

Trois écolos barbares ont été arrêtés par la police néerlandaise, jeudi 27 octobre, pour avoir pris pour cible de leurs délires verts le tableau « La Jeune Fille à la Perle » de Johannes Vermeer, chef d’oeuvre du patrimoine international, a-t-on appris auprès du musée Mauritshuis de La Haye et de la police.

Deux crétins se sont approchés du tableau et un troisième l’a aspergéé d’une substance inconnue, mais le chef d’œuvre, protégé sous verre, n’a pas été endommagé, a précisé le Mauritshuis. Des images sur les réseaux sociaux montraient des activistes portant des t-shirts « Just Stop Oil ».

L’un de ces sauveteurs de la planète se croyant investis d’une mission de salut universel s’est collé le front à la vitre protégeant la toile, sans endommager cette dernière, a annoncé le musée. L’autre agité du bocal s’est collé les mains au mur à côté du chef-d’œuvre et un liquide non identifié a été projeté sur le tableau.

Une vidéo diffusée sur Twitter montre les deux hommes vêtus d’un t-shirt « Just Stop Oil ». Tous deux, ainsi qu’un complice, ont été arrêtés par la police, a indiqué le musée. « Notre restaurateur a inspecté la toile. Heureusement, le chef-d’œuvre protégé par une vitre n’a pas été endommagé », a-t-il précisé.

On peut désormais parler de fachos-écolos.

Deux autres militants du collectif plaidant pour la fin des hydrocarbures avaient fait un coup d’éclat similaire il y a deux semaines à la National Gallery de Londres en aspergeant de soupe à la tomate la vitre protectrice du tableau « Les Tournesols » de Vincent Van Gogh, avant de se coller les mains au mur du musée.

Dans la vidéo du happening filmé au musée de La Haye, un des militants demande: « Que ressentez-vous quand vous voyez une chose belle et inestimable semblant être détruite sous vos yeux? Le sentiment est le même quand la planète est en train d’être détruite.«  (tournure anglo-saxonne devenue virale parmi les illettrés qui font de la traduction littérale : « when the planet is being destroyed »).

Et pourtant ce ne sont pas des chefs d’oeuvre, mais Francois Hollande en 2012 et Manuel Valls ont été « enfarinés », tandis que Macron s’est vu offrir un shampooing aux oeufs reçu le 6 avril 2016, en pleine contestation sur la loi Travail. En visite dans une Poste de Montreuil (Seine-Saint-Denis), le ministre de l’Economie de l’époque, Bruno Le Maire, était attendu par une centaine de militants CGT et communistes qui, dès sa sortie de voiture, lui ont adressé une pluie de coquilles, dont l’une, visiblement bien pleine, atterrit sur sa tête. Des légumes et des tracts volèrent également.

Il serait grand temps que la justice des pays européens ciblés condamne ces agissements et leurs auteurs. Les changements climatiques perturbent l’équilibre mental de ces faibles d’esprit et il faut donc mettre ces écologistes dénaturés à l’ombre.

Philippe Caverivière fait oeuvre d’historien du mouvement écologiste pacifique, exemplaire, constructif, intelligent et respectueux de l’environnement, notamment culturel, à la manière des talibans et des nazis de 1933, auteurs de l’autodafé de Berlin, lui aussi symbolique, mais symptomatique d’une psychose paranoîde se répandant aussi sûrement que la banalisation de l’islamisme dans la jeunesse.

Nouvelle version de l’entartage anarchiste
de 1968 à 1994 en France

Quand des écologistes à la masse gaspillent la nourriture

Le tableau de Van Gogh « Les Tournesols” éclaboussé de soupe par des écologistes

Une atteinte au patrimoine occidental

De la soupe à la tomate sur les « Tournesols » de Van Gogh comme action coup de poing de « Just Stop Oil », un collectif de militants écologistes radicaux. Ces déséquilibrés – de type talibans destructeurs de Bouddhas de Bâmiyân, trois statues monumentales de bouddhas debout, au centre de l’Afghanistan, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO – entend dénoncer ceux qui meurent à cause du « dérèglement climatique ».

Les Tournesols (1888),
chef d’oeuvre de VanGogh.
Les écologistes ne sont sensibles qu’au cannabis

Ces belles consciences écologistes de Just Stop Oil ont jeté, vendredi 14 octobre 2022, de la soupe à la tomate sur le chef-d’œuvre de Van Gogh les « Tournesols », exposé à la National Gallery de Londres, n’endommageant que légèrement le cadre, précise le musée. Selon des images publiées par le mouvement, qui demande l’arrêt immédiat de tout nouveau projet pétrolier ou gazier, deux militantes ont jeté le contenu de deux boîtes de conserve de soupe sur l’œuvre, dont le prix est estimé à plus de 84 millions de dollars.

La police s’est rendue « rapidement sur place, à la National Gallery, après que deux activistes décérébrées ont souillé un chef d’oeuvre et se sont ensuite collées à un mur », a indiqué Scoltland Yard dans un communiqué. Elles ont été arrêtées notamment pour « dégradations ». Le musée a indiqué que deux personnes ont « semblé se coller au mur adjacent aux Tournesols de Van Gogh (1 888) » et ont également « jeté une substance rouge – qui semble être de la soupe à la tomate – sur le tableau ». Le cadre souffre de « dégâts mineurs », mais le tableau est « intact », a assuré la National Gallery.

Sacrilège d’extrémistes incultes, manipulées par des islamo-gauchistes

Les jeunes déculturés sont des proies pour les acteurs de l’acculturation de l’Europe.

‘Campbell Soup’
de Andy Warhol (1962)

Cette nouvelle action du groupe, qui avait déjà ciblé dans le passé des œuvres d’art, intervient dans le cadre d’un mois d’actions où ils ont aussi bloqué des routes à plusieurs reprises. « La crise du coût de la vie vient des énergies fossiles – la vie quotidienne est devenue inabordable pour des millions de familles qui ont froid et faim – elles n’ont même pas les moyens de s’acheter une boîte de soupe », a déclaré Phoebe Plummer, militante de 21 ans citée dans un communiqué du mouvement. « Des gens meurent » à cause des « incendies et des sécheresses causés par le dérèglement climatique », a-t-elle répété après tant d’autres. « On ne peut pas se permettre de nouveaux projets pétroliers et gaziers », ils vont « tout emporter ».

« Just Stop Oil » a un lourd passif. Lancé le 14 février 2022, ce collectif de primates a organisé un mois de perturbations dans les terminaux pétroliers à travers l’Angleterre, en avril 2022. En mars, des membres ont perturbé les 75e British Academy Film Awards (BAFTA). Ils ont aussi interrompu des matches de football. En avril, ils se sont attaqués avril, et ont saboté des pompes à essence dans deux stations-service d’autoroute.

Pour sauver la planète, ils s’en sont pris logiquement (!) au patrimoine culturel européen…

The Hay Wain (Constable)

Des activistes de Just Stop Oil ont ciblé des œuvres d’art dans des galeries publiques en juillet 2022. Deux barbares du groupe se sont collés au tableau d’un membre de la Royal Academy, John Constable The Hay Wain (1821) à la National Gallery de Londres le 4 juillet. Les militants ont recouvert le tableau d’une illustration imprimée qui réinventait The Hay Wain comme une « vision apocalyptique du futur » qui dépeignait « l’effondrement climatique et ce qu’il fera à ce paysage ». Les deux militants ont ensuite été arrêtés par la police et le tableau a été retiré pour être examiné par des restaurateurs.

Un groupe de militants s’est collé à une copie du tableau La Cène de Léonard de Vinci à la Royal Academy of Arts le 5 juillet. «No New Oil» a été peint à la bombe sur un mur, sous la peinture.

Au total, les talibans pour le climat en sont à leur cinquième attentat culturel, dont une œuvre de Vincent Van Gogh à la Courtauld Gallery de Londres et un tableau de JMW Turner à la Manchester Art Gallery. Il n’est pas anodin que « La Cène », une oeuvre d’inspiration religieuse, chrétienne, par Léonard ait éte menacée par des bourrins verts.