Assassinat islamiste de Samuel Paty : les deux collégiens, mis en examen

Mis en examen pour « complicité d’assassinat en relation avec une activité terroriste« , deux mineurs de 16 ans ne risquent rien

Samuel Paty, professeur d\'histoire-géographie, a été assassiné le 16 octobre 2020. 
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été assassiné le 16 octobre 2020. 

Sept personnes – dont ces deux mineurs, pour faire nombre – ont été déférées ce mercredi devant le juge antiterroriste, à la suite de leur garde-à-vue pour l’assassinat de Samuel Paty.

Les deux mineurs ont été mis en examen pour « complicité d’assassinat en relation avec une activité terroriste », de lourdes charges, a-t-on appris dans la soirée de ce mercredi 21 octobre 2020, de source judiciaire.

Ces deux collégiens de 14 et 15 ans ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire

Dans l’état actuel de la législation, inadaptée à la population mélangée et sans repères de ce XXIe siècle, le Parquet n’avait pas d’autre choix que de requérir leur placement en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d’avoir livré l’enseignant à l’assaillant Abdoullakh Anzorov, qui ne connaissait pas sa cible.

L’assassin tchétchène de 18 ans a appâté les deux adolescents avec de l’argent, une somme de « 300 à 350 euros », indique le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, ci-dessus, qui a assisté  le juge Jean-Louis Bruguière, lorsqu’il était chargé du dossier de l’attentat du RER B à Saint-Michel.

Le mineur de 14 ans a reconnu avoir été rémunéré par le djihadiste intérieur, selon l’avocat de celui-ci. Avocat pénaliste à Ermont, 95, exerçant Boulevard Malesherbes à Paris 18e, Me Charles Emmanuel Herbiere estime évidemment que le juge des libertés et de la détention a pris « une décision courageuse », en le laissant libre, mais sous contrôle judiciaire.

Sept personnes au total ont été mises en examen mercredi dans le cadre de cette enquête sur l’assassinat de Samuel Paty.

« Il commence à réaliser ce qu’il a engendré »

« Mon client a été placé sous contrôle judiciaire et placé loin de sa famille habituelle. », déclare l’un des avocats des deux mineurs à BFMTV, ajoutant que son client « commence à réaliser ce qu’il a engendré ».