La maire Hidalgo en déplacement « officiel » à… Tahiti : tant qu’à faire !

A-t-elle pris son bikini pour y « compléter et accélérer » un partenariat stratégique avec Paris-Plages ?

Le voyage de la maire de Paris Anne Hidalgo en Polynésie française, présenté comme « officiel » par son entourage et précédant des vacances, ne fait pas jaser son camp, la NUPES : ses camarades écoterroristes approuvent son bilan carbone, tandis que son opposition pointe sa « vadrouille aux frais des Parisiens ». « Quand on prétend à longueur de temps faire de l’écologie et du développement durable la pierre d’angle de sa politique municipale, on ne multiplie pas les déplacements officiels et on évite les vacances à titre privé dans le Pacifique Sud », a taclé lundi soir sur X (ex-Twitter) le groupe Changer Paris, mené par Rachida Dati.

Mardi, ce groupe LR et apparentés a en revanche enfoncé le clou en rappelant les « 20 voyages dans le monde » de la maire, à titre officiel, depuis sa réélection en 2020, équivalant selon lui à un bilan carbone de « 51 tonnes de CO2 ». Comme maire a déjà effectué 13 voyages à l’étranger en 2023, la plupart nécessitant de prendre l’avion, (Kiev deux fois, Rome, Bagdad, Bruxelles, Varsovie, Reykjavik, Erevan, New York, Cotonou, Nouméa et Papeete), rappelle l’opposition de droite, qui raille un « Hidalgo carbone tour » , alors que l’élue de la capitale donne des « leçons d’écologie sans le moindre scrupule ».

Une séquence « pas officielle »

Alors que sa dernière apparition publique à Paris remonte au 11 octobre, le dernier voyage d’Anne Hidalgo, un double déplacement en Nouvelle-Calédonie et Polynésie française, suscite les interrogations de la presse. L’entourage de l’amère assure, photos à l’appui, qu’il s’agit d’une « visite officielle » motivée notamment par les Jeux olympiques de Paris 2024, avec la visite du site olympique de surf à Teahupoo.

Elle était accompagnée de Pierre Rabadan, adjoint au maire chargé des Sports, de Jacques Martial, adjoint au maire chargé des Outre-Mer, de Frédéric Lenica, directeur de cabinet, de Milton Guilherme, chef adjoint de cabinet, et de Pierre Thomas, délégué général à l’Outre-mer.

Sur ces photos, on voit Anne Hidalgo, accompagnée de ses adjoints en charge des Jeux olympiques et des Outre-mer, Pierre Rabadan et Jacques Martial, avec plusieurs élus polynésiens, dont le président de la collectivité Moetai Brotherson, colliers de fleurs autour du cou. Mais la présidence de la Polynésie française a, elle, indiqué à l’AFP que cette « séquence » n’était « pas officielle ».

Anne Hidalgo n’a pas publié ces photos sur les réseaux sociaux comme elle le fait habituellement. Depuis ce déplacement qui s’est terminé le 21 octobre, selon son entourage, Anne Hidalgo est « en vacances », selon la même source, qui indique que son retour à l’hôtel de ville est prévu pour lundi 6 novembre. Des « vacances olympiques », a raillé sur X l’ancien député RN Gilbert Collard.

Le renseignement territorial inquiet pour le Mondial de Rugby et les JO-2024

La menace viendrait des écologistes radicaux

Manque de personnel, perte d’attractivité financière, vulnérabilités dans le suivi des agents… Une note du renseignement territorial, SRT, service mixte associant policiers et gendarmes, met en garde contre le désintérêt des acteurs de la filière de la sécurité privée pour les deux grands événements sportifs à venir : la Coupe du monde de rugby 2023 et les Jeux Olympiques de Paris en 2024. A la direction générale de la Police nationale du ministère de l’Intérieur, le SRT est chargé de rechercher, centraliser et analyser, par un maillage territorial, des renseignements destinés à informer le gouvernement français et ses représentants sur l’ensemble du territoire, dans les domaines institutionnel, économique et social, ainsi que dans tous les domaines susceptibles d’intéresser l’ordre public, notamment les phénomènes sociétaux de violence. 

Alors que la Coupe du Monde de rugby commence cette semaine et qu’on est désormais à moins d’un an des Jeux olympiques de Paris, le secteur de la sécurité privée a toujours autant de mal à recruter. C’est aujourd’hui un angle mort dans la préparation de ces deux grands événements sportifs. Une note du renseignement territorial alerte sur l’état de la filière, en difficulté. 

Sur les 236 sociétés de sécurité privée yvelinoises, une seule a été en capacité de répondre aux critères des appels d’offres passés par l’Etat pour la Coupe du monde de rugby et les JO. Le déficit de personnel et le manque d’intérêt financier fragilisent grandement ce secteur pourtant essentiel au bon déroulement de tels événements. Comme le confirme le renseignement territorial dans sa note, « la qualification aux métiers d’agents de sécurité est de plus en plus exigeante ». Les étrangers doivent par exemple justifier d’un niveau de langue correct pour se voir délivrer leur carte professionnelle.

Les agents les plus qualifiés traversent la rue pour d’autres emplois

Dans le même temps, la rémunération est peu attractive pour des horaires atypiques, souvent de nuit, les jours fériés et les week-ends. Résultat : les agents les plus qualifiés partent ainsi vers d’autres emplois, plus lucratifs. Le besoin pour les JO est estimé à un minimum de 20.000 agents supplémentaires. Pour accélérer le recrutement, les 175 heures de formation initiale ont été abaissées à 106 heures. Les enquêtes de moralité concernant les agents sont, elles aussi, censées aller plus vite, au risque de passer à côté de profils suspects, ce qui présente une vulnérabilité inquiétante. 

D’autant que les analystes estiment possibles des tentatives d’infiltration dans les dispositifs de sécurité, dans le cadre d’actions de contestation. Pour tenter de resserrer les mailles du filet, les autorités prévoient donc de mener plus de 400 contrôles, rien qu’en Ile-de-France, cette année.

Les gendarmes inquiets d’une possible présence de contestataires chez les bénévoles

Les menaces paraissent se multiplier avec de potentielles actions terroristes, cyber ou criminelles. Et c’est sans compter sur les « anti-JO » qui commencent à s’organiser. Les forces de l’ordre se montrent inquiets.

Le 26 juillet dernier, un collectif a déversé de la peinture rouge sur les anneaux olympiques situés devant l’Hôtel de ville de Paris, symboliquement un an jour pour jour avant la cérémonie d’ouverture. Selon les informations recueillies par Europe 1 ce vendredi, les contestataires comptent infiltrer les réseaux de bénévoles pour parasiter les Jeux.

Des collectifs « anti-JO » vu comme une vraie menace

Les organisateurs des Jeux olympiques comptent recruter 45.000 bénévoles et 300.000 candidatures ont déjà été déposées. Une sélection drastique va donc avoir lieu. D’autant que selon une note de la gendarmerie qu’Europe 1 s’est procurée, les collectifs anti-JO poussent leurs partisans à s’inscrire sur les listes de bénévoles.

Objectif : se désister au dernier moment afin de perturber l’organisation, voire saboter de l’intérieur l’événement en s’infiltrant dans la logistique. Dans un document daté de ce lundi, les gendarmes dressent l’état de la menace pour les JO.

Aucune action terroriste détectée

Si aucune action terroriste n’a pour l’instant été détectée, le passage à l’acte d’un déséquilibré n’est pas exclu : celui d’un terroriste semble écarté…. Des cyberattaques simultanées sont très probables.

Mais c’est surtout la contestation écologiste radicale qui semble inquiéter. A l’instar des dégradations commises cet été dans plusieurs golfs. Les gendarmes ont dénombré, dans leur zone, 14 faits de ce type en un an.

Les autorités sont également attentives à la possibilité d’émeutes urbaines au même moment, qui impacteraient « la réponse capacitaire des forces de sécurité mobilisées » sur les rencontres sportives. Dans tous les cas, « les mouvances contestataires ou criminelles chercheront », écrivent les analystes, « à exploiter la couverture médiatique internationale » pour « promouvoir leurs causes et ternir l’image de la France ».

JO. 2024 de Paris: soupçons de prises d’intérêts et favoritisme sur le Comité olympique

Des perquisitions sur plusieurs sites, Solideo et le COJO, ce jour

Une perquisition en cours au comité d'organisation des JO-Paris 2024.

A 14 mois des Jeux olympiques de Paris 2024, une perquisition est en cours au siège du comité d’organisation (Cojo) à… Saint-Denis, commune dite défavorisée, comme la Seine-Saint-Denis, département geignard et mendiant, près de Paris, a indiqué mardi le Cojo, sans préciser sur quoi porte l’enquête.

Des perquisitions sont en cours mardi matin sur plusieurs sites, notamment au siège du Comité d’organisation (Cojo) des Jeux-2024 de Paris et à la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), a indiqué le Parquet National Financier (PNF).

Le ministère public a précisé que ces perquisitions sont réalisées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes respectivement en 2017 et 2022, sur des soupçons de prise illégale d’intérêts et de favoritisme. Elles concernent toutes deux des marchés attribués dans le cadre de l’organisation des Jeux olympiques.

Le Cojo fait savoir qu’il « collabore pleinement avec les enquêteurs ». Ces perquisitions sont menées par l’OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) et la BRDE, brigade financière de la police judiciaire parisienne, a-t-on appris de même source.

La procédure générale relative aux achats « imprécise et incomplète »

Le Cojo est constitué sous forme d’une association loi 1901. La Cour des comptes suit de près son activité et doit publier un rapport très prochainement. En avril 2021, deux rapports de l’Agence française anti-corruption (AFA) sur l’organisation des JO, pointaient des « risques d’atteintes à la probité » et de « conflits d’intérêts », ternissant l’image des JO voulus « exemplaires » par le patron du Comité d’organisation, Tony Estanguet.

Ces deux rapports initiaux livrés début 2021, dont le Canard Enchaîné avait déjà évoqué la teneur il y a près d’un mois, sont consacrés au Comité d’organisation (Cojo) lui-même et à la Solideo, la société publique chargée de la construction (?) des différents sites pour les Jeux. Les inspecteurs de l’AFA ont estimé que la procédure générale relative aux achats est « imprécise et incomplète », et soulignent qu’il existe « parfois des situations de potentiels conflits d’intérêts non maîtrisés ».