Hyper-médiatisé par la crise ou les retraits de produits dangereux et maintenant défendus.
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Leclerc fait des excuses. Facebook, non… L’enseigne de grande distribution a mis en vente et fait sa promotion sur un requin peau bleue au rayon poissonnerie de son supermarché de Blaye, en Gironde. Or, si ce poisson n’est pas officiellement considéré comme une espèce protégée, il est toutefois menacé d’extinction.
Dans un placard publicitaire publié – puis supprimé – sur la page Facebook du magasin Leclerc de Blaye, l’hypermarché proposait un jeu à ses abonnés: une charade pour deviner quelle était cette « nouvelle espèce » qui « vient d’arriver dans le rayon poissonnerie ». « Je suis… une espèce pélagique », « Je mesure environ 1,5 m », « Ma couleur de peau a une particularité », « Je pèse 25 kg » ou « Je peux nager jusqu’à environ 40 km/h ». Des indices pour faire deviner sa vente surprise de requin peau bleue.
Un poisson menacé d’extinction et un « circuit court » maltraités
« Il manque une petite bulle sur ce joli montage », avait réagi jeudi, sur Twitter, le journaliste et défenseur de l’écologie Hugo Clément. Et de suggérer une bulle informative : « Je suis un requin peau bleue, une espèce dont les effectifs s’effondrent au point que je suis classé en danger critique d’extinction en Méditerranée. » « Quand les espèces menacées continuent d’être autorisées à la vente, cela donne ça : le pire de la créativité publicitaire au service du pire de la pêche », avait de son côté réagi l’ONG de protection des océans Sea Shepherd.
L’ONG supranationale de protection des océans dénonce Lecletc
Sea Sheperd appelle Hervé Berville, à la vigilance et aux sanctions. L’ONG demande au secrétaire d’Etat chargé de la mer d’interdire « la vente des espèces menacées ».
« Notre magasin n’a pas respecté la Politique marée de l’enseigne E Leclerc », s’autoflagelle vendredi sur Facebook le magasin Leclerc de Blaye, présentant ainsi ses excuses, le requin peau bleue faisant partie « d’une liste des espèces proscrites à la commercialisation » interne au groupe. « Nous vous présentons nos excuses et sommes désolés d’avoir heurté votre sensibilité », écrit également le supermarché, promettant de « ne jamais reproduire cette erreur ». Et de developper sa propre sensibilité ?
Enseignes et gouvernements négligents
Il y a un mois, l’association Sea Sheperd avait déjà dénoncé la commercialisation d’un requin peau bleu sur les étals d’un magasin Intermarché de Narbonne (Aude). « C‘est vraiment dommage, on sera bien plus vigilant à l’avenir », avait répondu son directeur à L’Indépendant.
En septembre 2020, dans un autre magasin Leclerc, à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, c’est un requin-renard qui avait été commercialisé par l’enseigne, malgré l’interdiction de sa pêche.
Les gouvernements de Macron se succèdent, se disant au travail, mais à quoi ?
Cet incident est de surcroît une récidive : le Huffington Post rappelle qu’en 2020, Sea Shepherd avait découvert que le requin-renard était commercialisé dans un magasin de Vitry-sur-Seine.