Pécresse livre les noms des membres de son équipe de campagne

Pour la gagne

Valérie Pécresse a inauguré ce mardi son QG de campagne, dans le XVIIe arrondissement de Paris, situé au 8 rue Torricelli (ancien siège ) dévoilé l’organigramme complet de son équipe, en promettant une campagne « d »hyper-proximité » à trois mois de la présidentielle. « La véritable campagne présidentielle commence aujourd’hui« , a affirmé la candidate LR, en présentant sa « grande armée de conquête au service de la France », dans ces locaux de près de 1.500 m2 baptisés « La Fabrique ».

Valérie Pécresse inaugure son QG de campagne à Paris, le 4 janvier 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Valérie Pécresse inaugure son QG de campagne à Paris, le 4 janvier 2022

Cette campagne « ne ressemblera à aucune autre » a-t-elle affirmé, en promettant d’être « exemplaire » sur le respect des jauges et gestes barrière. « Nous ferons une campagne d’hyper-proximité pour contrecarrer les contraintes sanitaires« , a-t-elle indiqué, avec une équipe placée sous la houlette de Patrick Stefanini.

Quatre « mousquetaires ambassadeurs sur le terrain »

Les locaux des précédents locataires

Présents à ses côtés (sauf Philippe Juvin qui a contracté le Covid), ses rivaux à la primaire de la droite occuperont des postes de conseillers auprès de la candidate: Eric Ciotti sur l’autorité, Michel Barnier sur la France et l’Europe dans le monde, Xavier Bertrand sur le travail et les territoires et Philippe Juvin sur la santé. Ces « mousquetaires » seront « mes ambassadeurs sur le terrain », a-t-elle affirmé.

Bruno Retailleau est chargé de préparer les 100 premiers jours d’un éventuel mandat, le centriste Hervé Morin de la croissance et des entreprises, et le député européen François-Xavier Bellamy des six dernières semaines de la présidence française de l’UE. Damien Abad est chargé de l’éducation/famille, tandis que l’écologie a été confiée à Yann Wehrling et Jean Rottner.

« Les nouveaux visages de la droite »

La candidate s’est également dotée d’une équipe de six porte-parole représentants « les nouveaux visages de la droite »: le secrétaire général de LR Aurélien Pradié, le président des jeunes LR Guilhem Carayon, l’eurodéputée Agnès Evren, la présidente de la région Pays de la Loire Christelle Morançais, et les vice-présidents de l’Ile-de-France Florence Portelli et Othman Nasrou.

L’organigramme, qui prend soin de mêler les différents courants à droite, intègre à la tête du comité de soutien Gérard Larcher (président d’honneur) et Laurent Wauquiez (soutien des élus).

Outre 14 conseillers politiques (dont Annie Genevard et Guillaume Larrivé), l’équipe compte aussi comme conseillers spéciaux Brice Hortefeux (réformes institutionnelles) et Jean-François Copé (politique de la Ville et intégration). Le pôle communication est dirigé par l’eurodéputé Geoffroy Didier et une cellule « riposte » a été mise en place, coordonnée par Julien Aubert et Alexandra Dublanche (3e vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, en charge de la Relance, Attractivité, Développement économique et Innovation et adjointe au maire de Sartrouville..

Une trentaine « totalement paritaire » d’orateurs régionaux, et plusieurs pôles (animation militante, Outre-mer)… complètent l’organigramme.

Présidentielle: Lagarde et l’UDI rallient LR

« En finir avec Jupiter », « cesser la folie centralisatrice » et « redonner des pouvoirs au Parlement ».

Après avoir un temps envisagé une candidature personnelle, le président de l’UDI a annoncé au « Parisien » son intention de rallier le candidat des Républicains.
Après avoir un temps envisagé une candidature personnelle, le président de l’UDI a annoncé au « Parisien » son intention de rallier le candidat des Républicains.

Les velléités présidentielles de Jean-Christophe Lagarde, patron de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et député de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis, sont tombées avec l’abandon de l’idée d’une primaire de la droite et du centre.

Le candidat de la droite et du centre sera en effet désigné en décembre prochain, lors d’un congrès interne, avec pour mission de battre Macron. Une tâche que Jean-Christophe Lagarde ne peut certainement pas envisager de réaliser avec ses propres moyens. « Suis-je le mieux placé [?] pour gagner ? Non », confie, lucide, le patron de l’UDI au Parisien.

Une coalition pour effacer la parenthèse Macron

La décision de Jean-Christophe Lagarde est donc prise : en 2022, place au « rassemblement avec un candidat LR, car seul un candidat de la droite et du centre peut éviter aux Français d?être prisonniers d’un choix Macron par défaut ». Contre l’ancien ministre de François Hollande devenu calife à la place du calife, le député dionysien n’a, en effet, pas de mots assez durs. « On nous a promis un nouveau monde, on a eu une gouvernance sectaire et arrogante », tance Jean-Christophe Lagarde, qui milite pour « en finir avec Jupiter », « cesser la folie centralisatrice » et « redonner des pouvoirs au Parlement ».

Un revirement qui parachève le retour de l’UDI dans le giron des Républicains, après des années de brouille plus ou moins prononcée. En mars 2017, Jean-Christophe Lagarde et les siens avaient refusé de continuer à soutenir François Fillon après sa mise en examen, rompant avec des années de cohabitation. Le désamour avait atteint son pic en décembre 2017, lors de l’accession de Laurent Wauquiez à la direction des Républicains. En désaccord avec la ligne ferme du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Christophe Lagarde avait alors décidé de faire bande à part – notamment lors des élections européennes de 2019. Ainsi avait-il participé à l’affaiblissement de LR et de l’opposition à Macron.

Ralliement discriminant

Quand le fils prodique
n’était pas arrogant

Pour autant, Jean-Christophe Lagarde et l’UDI restent facteurs de division: ils n’entendent pas donner carte blanche au candidat – quel qu’il soit – qui sera désigné le 4 décembre prochain. « Nous ne soutiendrons pas un candidat qui passerait nos idées à la trappe », marchande le demandeur, lequel n’a jamais renié son adhésion au fédéralisme européen – une idée pourtant presque entièrement disparue du champ politique français. 

Alors, d’ici au congrès, l’UDI fera passer des auditions à trois des cinq candidats déclarés : Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Philippe Juvin. « Le conseil national de l’UDI dira le 27 novembre sa préférence pour l’un des trois ». Lagarde – combien de divisions ? – se voit-il en faiseur de rois ?

Eric Ciotti et Michel Barnier, qui semblent tous deux plus réservés sur les aspirations de l’UDI, n’ont en revanche pas souhaité accepter les conditions posées par les centristes avant le congrès. Si d’aventure l’un d’eux était désigné, les fils prodiges n’hésiteraient pas à exiger de lui de s’engager à « créer une dynamique de rassemblement tenant compte de notre projet ».

Pour mémoire, à la différence de Lagarde, Hervé Morin n’avait pas quitté LR quand, en 2017, Laurent Wauquiez avait accédé à sa présidence. En novembre 2017, Hervé Morin apporta en effet son soutien personnel à Laurent Wauquiez dans le cadre de la campagne pour l’élection du nouveau président du parti Les Républicains. Le mois suivant, son parti quitta l’UDI « pour construire un vaste mouvement de centre droit, girondin, participatif »: Les Centristes. Hervé Morin et les centristes soutiendront Valérie Pécresse.