Le NPA se fracture à son cinquième congrès

Deux forces d’attraction: LO et LFI

Une guerre de légitimité s’ouvre. « On était dans une situation, depuis longtemps, où il y avait plusieurs partis dans le parti, avec plusieurs orientations et plusieurs pratiques militantes« , a justifié l’ex-candidat à la présidentielle, Philippe Poutou.

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) s’est scindé en deux à l’issue de son cinquième congrès, dimanche 11 décembre. Le courant des figures historiques Philippe Poutou et Olivier Besancenot, qui opte « pour une « gauche radicale qui peut travailler avec LFI », a pris acte de ses désaccords politiques avec les défenseurs d’une ligne jugée trop « sectaire ». 

« On était dans une situation, depuis longtemps, où il y avait plusieurs partis dans le parti, avec plusieurs orientations et plusieurs pratiques militantes, et nous avons pris l’initiative de la séparation. On ne pouvait plus, on ne voulait plus continuer comme ça », a expliqué dimanche, lors d’une conférence de presse, Philippe Poutou, candidat de ce petit parti d’extrême gauche trotskiste lors des trois dernières élections présidentielles. 

« Il y a ceux qui ne souhaitent que travailler avec Lutte ouvrière, et les partisans d’un parti plus ouvert », a résumé Julien Salingue, le responsable presse du parti.

« Nous décidons de continuer le NPA en actant de la séparation avec ces groupes », ont précisé dans un communiqué les délégués de son courant, celui de la plateforme B, qui avait recueilli 48,5% des suffrages des 2.000 adhérents du parti avant ce congrès.

Avec la plateforme C, qui avait obtenu 45,3% des suffrages, il y a désormais « une bagarre de légitimité » autour du NPA, a reconnu lors de cette conférence de presse la porte-parole Christine Poupin, tout en soulignant que son courant B était « le plus nombreux » et en revendiquant la « légitimité historique et politique ».