Marathon de New York : des milliers de coureurs étrangers interdits d’entrée aux USA

Biden maintient la fermeture du pays jusqu’au lendemain

Des milliers de coureurs étrangers, dont les ressortissants européens, ne pourront pas participer au mythique marathon de New York, le 7 novembre, veille de la réouverture des frontières des Etats-Unis fermées depuis un an et demi.

Depuis quelques années, le marathon de New York dépasse les 50.000 participants, ce qui en fait la plus grande course internationale. Beaucoup de coureurs sont étrangers. La France est le 2ème pays étranger le plus représenté, juste derrière l’Italie !

En 2018, 15.640 ont passé la ligne, mais 105.184 ont participé. Si vous êtes sélectionné, il devez payer votre dossard 358 dollars…

La Maison Blanche a discrètement annoncé vendredi la réouverture des frontières le 8 novembre, empêchant de facto à des milliers d’étrangers de courir dans les rues de New York le 7 novembre.

« Les participants internationaux qui ne peuvent pas se rendre aux Etats-Unis en raison de l’interdiction du président des Etats-Unis [datant de la présidence de Donald Trump au printemps 2020] seront éligibles au report de leur entrée pour le marathon de New York de 2022 », indique le communiqué.

Il faudra toutefois que les participants éconduits « réclament » leur report sur l’édition 2022 entre « le 21 octobre et le 3 novembre 2021 », contre la somme de « 75 dollars », avant de pouvoir se réinscrire au début de l’année prochaine. Toute annulation pour l’édition 2021 ne sera pas remboursée.

Marathon de New-York 2021 réservé aux vaccinés.

Des coureurs traversent le pont suspendu de Verrazzano-Narrows lors du marathon de New York, le 3 novembre 2019 (AFP/Johannes EISELE)
Des coureurs traversent le pont suspendu de Verrazzano-Narrows lors du marathon de New York,
le 3 novembre 2019

Les Etats-Unis rouvrent leurs frontières le 8 novembraux millions de visiteurs interdits d’entrer en raison de la pandémie, mais à condition qu’ils soient vaccinés contre la Covid-19.

Les organisateurs du marathon ont rappelé la liste dressée par les autorités sanitaires américaines des pays interdits depuis un an et demi, sauf raison impérieuse: il s’agit de tous les pays européens de l’espace Schengen, du Royaume-Uni, de l’Irlande, du Brésil, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, de la Chine et de l’Iran.

Le marathon de New York – qui se termine à Central Park après avoir traversé les grands ponts new-yorkais – avait été annulé en 2020, année terrible pour la mégapole meurtrie par la pandémie. L’édition 2021, la 50ème, devait accueillir quelque 33.000 coureurs, soit 60% des 53.000 enregistrés en 2019.

Avant la pandémie, le mythique marathon créé en 1970 attirait chaque année plus de 250.000 touristes, pour un impact économique évalué à 415 millions de dollars en 2015.

L’heure des pros : traité « d’amateur », un secrétaire d’Etat l’appelle en direct

Pascal Praud lui donne un droit de réponse

Que celui qui connaît Clément Beaune se lève…

Tandis que l’arrivée du variant brésilien en France fait craindre une quatrième vague de Covid-19, et un allongement des mesures restrictives, Pascal Praud a de nouveau accusé l’exécutif d’amateurisme, ce 13 avril. Interpellant en particulier Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, l’animateur de « L’heure des pros » s’est demandé pourquoi des vols atterrissent encore en France depuis le Brésil.

Et après avoir pestait : « on est chez les fous dans ce pays », le journaliste a cédé l’antenne en direct au secrétaire d’Etat pour sa défznse.

Il a contacté Pascal Praud par SMS pour ironiser : « Je crois que vous avez eu la gentillesse de parler de moi ce matin« .

Très écouté sur CNewes, le journaliste a apprécié que son interlocuteur ait « de l’esprit et de l’humour ». Et d’ajouter : « C’est toujours agréable. J’aime ça ! J’aime la haute fonction publique lorsqu’elle fait preuve d’humour »… Pascal Praud a alors eu la courtoisie de le contacter par téléphone. Clément Beaune a alors tenté de défendre la position de Macron, expliquant de vive voix pourquoi les frontières avec le Brésil n’étaient pas encore fermées, bien que la dangerosité de ce variant soit connue depuis plusieurs semaines. Peut-on en effet à la fois brandir le nombre de morts de la covid au Brésil pour se flatter de faire moins mal et rester les bras ballants face aux volumes non négligeables de voyageurs circulant librement dans les deux sens ?

Clément Beaune a assuré qu’il est en contact avec ses homologues européens pour mettre en place « une réponse collective » au problème: une responsabilité diluée. Il a jugé : « La suspension des vols est utile si d’autres pays le font. Si vous ne pouvez pas aller de Rio à Paris mais que vous pouvez aller de Rio à Lisbonne, puis de Lisbonne à Paris, ça ne sert à rien ! » Donc, on ne fait rien.

Pour éviter toute méprise, le secrétaire d’Etat a par ailleurs rappelé à Pascal Praud que pour entrer actuellement en France, les passagers doivent toujours pouvoir justifier d’un motif impérieux, ainsi que d’un test PCR négatif. Et de tacler Praud : « on ne peut pas laisser croire qu’aujourd’hui, c’est grand ouvert ! »

Il reste que les autorités ont perdu du temps et que, si les voyageurs sont testés positifs, ils ne sont pas pour autant contraints de s’isoler: aucun contrôle n’est effectué pour que les suspects respectent une quarantaine, fût-ce de dix jours… On comprend qu’ainsi le virus puisse courir.

Covid-19: renforcement officiel du contrôle aux frontières

Macron s’est décidé à imposer de premières restrictions théoriques à l’arrivée sur le sol Français.

 Le gouvernement a annoncé ce jeudi un renforcement des contrôles aux frontières pour les voyageurs arrivant en France. Tout le monde n’est pas concerné, à ce stade.

Pour tenter de contrôler l’épidémie, le gouvernement a annoncé ce jeudi un renforcement des contrôles aux frontières pour les voyageurs arrivant en France. Tout le monde n’est donc toujours pas concerné, à ce stade. 

« Ce virus n’a pas de passeport », lança Macron le 12 mars dernier, dans son adresse aux Français. Le président annonça ce soir-là la fermeture des crèches, des écoles, des collèges et des lycées. Mais il appelait à ne pas céder à tout repli nationaliste. De l’eau a coulé sous les ponts et l’épidémie a depuis frappé la planète entière. Jeudi 14 janvier soir, le premier ministre Jean Castex a annoncé un renforcement des contrôles aux frontières. Une mesure qui recèle  certaines incohérences de traitement, selon le pays de départ des voyageurs arrivant sur le sol français. Voyons cela.

Qu’a décidé le gouvernement de Macron ?

Lors de sa conférence de presse, le premier ministre n’a mis que dix minutes avant d’aborder le sujet. Son objectif est clairement de « réduire drastiquement les flux frontaliers ». Pour y parvenir, « nous allons durcir fortement les conditions d’entrée sur le territoire national et renforcer les contrôles aux frontières », a expliqué Castex.

A compter de lundi 18 janvier, « tous les voyageurs qui souhaitent venir en France en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne, quel qu’il soit, devront effectuer un test avant de partir et il faudra présenter un test négatif pour embarquer dans un avion ou un bateau ». Contacté, le quai d’Orsay précise, ce vendredi 15, que le résultat de ce test négatif devrait avoir été effectué dans les 72 heures avant le départ.

Cette annonce a suscité certaines inquiétudes. Auprès de Franceinfo, le président du département de Haute-Savoie a ainsi appelé le gouvernement ce vendredi à prévoir des exceptions pour « faciliter la circulation des travailleurs entre la Haute-Savoie et les cantons de Genève et de Lausanne ». Un débat qui ne semble pas vraiment exister dans l’exécutif, où l’on rappelle, de source ministérielle, que la situation des frontaliers a « toujours été prise en compte et continuera de l’être ».

Quels contrôles des voyages intérieurs à l’UE ?

Les déplacements à l’intérieur de l’UE font exception. « Les ministres concernés travailleront – c’est en projet – à l’élaboration d’un cadre de coordination en vue du prochain conseil européen du 21 janvier. Ce cadre devra prévoir des exceptions concernant les frontaliers, les transporteurs routiers ou encore les agents des compagnies de transports dans le cadre de protocoles sanitaires spécifiques. »

Lors de sa prise de parole, le Premier ministre a tout particulièrement cité les cas du Danemark et de l’Irlande, deux pays qui suscitent bien des inquiétudes, puisque l’épidémie y flambe.

Le gouvernement pourrait tout de même décider d’accélérer le calendrier. Des réunions sont prévues dans les heures qui viennent et pourraient déboucher sur des mesures toutes particulières à ces pays considérés comme étant « à risque ».

Quel était le régime jusqu’alors ?

Jusqu’à cette mi-janvier, le test PCR datant de moins de 72 heures n’était obligatoire que pour les voyageurs en provenance d’une liste bien précise de pays, à savoir l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Bahreïn, la Chine, les Emirats Arabes Unis, l’Equateur, les Etats-Unis, l’Irak, l’Iran, Israël, le Liban, le Maroc, le Panama, la République Démocratique du Congo, la Turquie, la Russie, l’Ukraine et le Zimbabwe.

A l’inverse, les voyageurs venus des pays membres de l’Union européenne, ainsi que d’Andorre, d’Islande, du Liechtenstein, Monaco, de Norvège, Saint-Marin, Saint-Siège et Suisse, Australie, Japon, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Singapour, Corée du Sud, Thaïlande, pouvaient « venir en France métropolitaine sans restriction sanitaire liée à la Covid-19 ».

Pour les autres pays, les autorités françaises recommandaient jusqu’à présent de présenter un test PCR négatif, faute de quoi celui-ci pouvait être effectué à l’arrivée sur le sol français. Les voyageurs désireux de se rendre en France devaient également présenter « une attestation de déplacement international dérogatoire vers la France métropolitaine », ainsi qu’une « déclaration sur l’honneur que vous ne présentez pas de symptômes de la Covid-19 », peut-on lire sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni, lourdement impacté par le nouveau variant, fait quelque peu exception, avec l’obligation de réaliser un test PCR avant le départ, de présenter une attestation sur l’honneur et une attestation de déplacement. Ne sont d’ailleurs autorisés à traverser la Manche que les ressortissants de nationalité française, les ressortissants britanniques résidant en France, les personnes se déplaçant pour un motif professionnel, les élèves, étudiants et stagiaires britanniques « qui se rendent quotidiennement en France ».

Une obligation de s’isoler ?

Les annonces formulées jeudi soir par Castex ne s’en tiennent pas à ces seules considérations. A compter de lundi, les voyageurs arrivant de pays extérieurs à l’Union européenne « devront s’engager sur l’honneur à s’isoler pendant sept jours une fois arrivés en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l’issue ».

Cet engagement sur l’honneur n’engage cependant pas juridiquement les signataires. Le premier ministre l’a d’ailleurs presque concédé jeudi. La mise à l’isolement ne sera contrainte que pour les voyageurs venant de pays dans lesquels il ne serait pas possible de réaliser un test avant le départ. « Ils se feront alors tester à leur arrivée sur le territoire Français seront ensuite contraints de se soumettre à un isolement de sept jours dans un établissement désigné par l’Etat », a précisé le Castex.

Pourquoi ce retard gouvernemental à contrôler les flux?

Le gouvernement a régulièrement été pressé ces derniers mois sur la question de la fermeture de ses frontières. Ce vendredi 16 au matin, encore, le chef de file des Républicains Christian Jacob exprimait son impatience de voir l’exécutif se mettre en marche sur ce terrain et son agacement que ses propres propositions, formulées il y a neuf mois, n’aient pas été écoutées.

Une source ministérielle concède que l’apparition des nouveaux variants a fait bouger les lignes. Avant cela, la doctrine de l’exécutif était le fameux « le virus n’a pas de passeport », qui était d’ailleurs défendu par plusieurs spécialistes. Ainsi l’épidémiologiste Pascal Crepey estimait-il dès juillet dernier que la fermeture des frontières ou la mise en place de mesures très restrictives comme la quarantaine était peut-être contre-productive. « Le virus est déjà là. Ça n’aurait même pas de sens, ce serait même peut-être une fausse bonne idée puisque ça laisserait entendre à la population que le problème vient de l’extérieur », expliquait-il.

Cerises sur le gâteau: les vaccins se vendent au marché noir et les cas de falsifications d’attestations se multiplient. Quant aux déclarations sur l’honneur, sans commentaires