Expulsion de l’imam Hassan Iquioussen: la justice fait opposition; Darmanin fait appel

Alors que le Maroc est prêt à mettre la main sur l’islamiste, la justice française fait obstacle

Du fait de l’endoctrinement islamiste, la vie privée des familles françaises subit un préjudice que le tribunal administratif de Paris néglige. L’imam incriminé est homophobe, sexiste et antisémite. Rien qui puisse perturber le président du tribunal administratif de Paris, nommé en février 2019 par Nicole Belloubet, garde des Sceaux, Jean-Christophe Duchon-Doris, 62 ans, spécialiste en droit …fiscal qui a effectué l’essentiel de sa carrière au tribunal administratif et à la cour administrative d’appel de Marseille où il vit avec sa femme et ses trois enfants et où il a été professeur des université: le prosélytisme, il connaît aussi… Il est écrivain et auteur de séries policières et de romans…

Hassan Iquioussen, photographiée ici à gauche en juin 2004
à Escaudain, dans le département du Nord

L’imam Hassan Iquioussen ne sera pas expulsé de France dans l’immédiat. Saisi en référé, le tribunal administratif de Paris a suspendu, ce vendredi 5 août, son expulsion vers le Maroc, estimant qu’« elle porterait une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale ». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait demandé son expulsion, a annoncé dans la foulée qu’il fera appel de cette décision devant le Conseil d’Etat.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon Gérald Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Lui affirme, sans preuves, y avoir renoncé à 17 ans, sous l’influence de son père, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer. Après avoir sollicité cet hiver le renouvellement de son titre de séjour pour dix ans, il avait reçu le 3 mai notification d’un bulletin d’engagement d’une procédure d’expulsion, selon son avocate.

La semaine dernière, l’annonce de l’expulsion à venir de l’imam, très influent sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne YouTube – Google, qui maintient le compte de ce Frère musulman – suivie par plus de 100.000 personnes et sa page Facebook avec plus de 40.000 abonnés, a suscité une série de protestations. Mais Facebook et Google laissent faire… Et son compte Gmail est toujours actif…

Dans un communiqué, 26, puis 31 mosquées des Hauts-de-France – région présidée par Xavier Bertrand – ont apporté leur soutien au prédicateur, le victimisant : une « erreur manifeste d’appréciation » l’accablerait ! Un comité de soutien, créé après l’annonce de son expulsion par Gérald Darmanin, a lancé une cagnotte en ligne qui réunit plus de 900 personnes pour un total de 37.000 euros, « dans le but de financer les frais judiciaires » de l’imam.

Le néo-député de 29 ans, élu à Roubaix-Wattrelos sous l’étiquette LFI-NUPES, David Guiraud, a critiqué cette expulsion résultant, selon l’apparatchik de LFI, « du fait du prince », comme un « dévoiement de l’Etat de droit », tout en affirmant « ne pas être solidaire de propos homophobes ou antisémites », tenus par le prédicateur. Gérald Darmanin l’a dénoncé jeudi sur Cnews sa « défense » l’imam et cet ex- collaborateur parlementaire  d’Eric Coquerel a réclamé des « excuses » de la part de son parti.

L’avocate de l’imam Me Lucie Simon, inscrite au barreau du Val-de-Marne (PCF) à Créteil (), a demandé jeudi à l’audience de « protéger les libertés fondamentales » en suspendant l’arrêté d’expulsion. « Je vous demande de vous méfier de phrases coupées et sorties de leur contexte », a argumenté l’avocate rejetant tout autant « la gravité » que « l’actualité » des propos visés par le ministère de l’Intérieur, dont les plus récents remontent à 2019 et les plus anciens aux années 1990.

« Il n’y a aucune urgence à expulser Hassan Iquioussen », a déclaré Me Simon, spécialisée dans le droit des étrangers. « Vous n’êtes pas la caution judiciaire des effets d’annonce du gouvernement », a ajouté l’avocate de l’imam, évoquant les annonces de Gérald Darmanin mercredi sur son futur projet de loi sur l’immigration.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) était évidemment intervenue volontairement au soutien de la requête de Me Simon à l’audience. « Ces propos anciens n’ont jamais donné lieu à un refus de titre de séjour ou à une condamnation pénale », a relevé Me Marion Ogier pour l’association, défendant « le droit au respect à la vie privée et familiale ». Les Français sont des humains, mais n’ont pas droit au soutien de la LDH.

Dans un communiqué diffusé plus tôt dans la journée, la LDH, tout en désapprouvant les propos de l’imam, fait valoir que M. Iquioussen est né en France, « y a toujours vécu et y a fondé sa famille ».

De son côté, la représentante du ministère de l’Intérieur a estimé que les propos de H. Iquioussen « constituent le terreau d’actions terroristes »« C’est la même rhétorique que (Mohammed) Merah », a-t-elle ajouté, faisant allusion à l’auteur des attentats de Toulouse et Montauban de 2012.

« La récurrence (des propos) plaide pour la continuité de la menace », avait-elle ajouté pour justifier la demande d’expulsion vers le Maroc. Plus tôt dans la journée, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) n’avait pas rejeté la demande de suspension de l’expulsion de H. Iquioussen. Le Maroc avait déjà délivré un laisser-passer consulaire à la France en début de semaine.

Réaction accablée de Philippe Bilger, magistrat honoraire:

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