Les deux pilotes d’un Airbus A320 s’endorment en plein vol

28 minutes de micro-sièste

L’agence indonésienne de la sécurité aérienne exhorte les compagnies aériennes à renforcer les contrôles dans les cockpits et à garantir un repos adéquat à leur personnel avant chaque vol: deux pilotes de Batik Air se sont en effet endormis en plein vol. Les moteurs tournaient tellement rond que les pilotes ont piqué du nez lors d’un vol local fin janvier. La somnolence n’a toutefois causé aucun incident.

Le 25 janvier, le pilote et le copilote d’un Airbus A320 se sont endormis simultanément pendant environ 28 minutes au cours d’un vol reliant Sulawesi (nord du pays) à la capitale Jakarta, selon un rapport préliminaire du Comité national de sécurité des transports (KNKT). Ce rapport a été mis en ligne sur le site de l’agence fin février.

Trop de vie sociale la nuit précédant le vol?

L’un des pilotes ne s’était pas suffisamment reposé la nuit précédant le vol, explique le rapport, précisant que l’incident a entraîné une série d’erreurs de navigation, mais que les 153 passagers et les quatre hôtesses de l’air sont sortis indemnes de ce voyage de deux heures et trente-cinq minutes.

Environ une demi-heure après le décollage, le commandant de bord a demandé à son copilote l’autorisation de se reposer un moment, ce qui lui a été accordé. Ce dernier a alors pris les commandes de l’avion, mais a lui aussi été gagné par le sommeil.

Vingt-huit minutes après la dernière transmission enregistrée, le pilote s’est réveillé et s’est rendu compte que son copilote dormait et que l’avion n’était pas sur la bonne trajectoire. Il a immédiatement réveillé son collègue, répondu aux appels de Jakarta et corrigé la trajectoire de vol, toujours selon le rapport. L’appareil s’est finalement posé sans encombre.

JO 2024: la gauche incite des ouvriers sans-papiers à  assigner des géants du BTP

«La France n’est pas mieux que le Qatar», selon des Africains formatés

Banderole réalisée par des clandestins maliens ou de république démocratique du Congo ?

L’application «systématique» mais théorique des obligations de quitter le territoire français a été étendue en novembre à tous les étrangers sans titres de séjour.

L’inspection du travail et «Libération» avaient déjà constaté la présence de sans-papiers sur le chantier du village olympique. Dix d’entre eux, qui dénoncent une forme d’«exploitation», ont décidé de passer par la case justice pour faire reconnaître leurs droits.

Les mauvaises conditions de travail continuent d’entacher la préparation des Jeux olympiques 2024 de Paris. Dix travailleurs sans-papiers des chantiers des JO assignent des géants du BTP devant le conseil de prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis), affirme Franceinfo ce mardi 20 juin 2023.

Originaires du Mali ou de république démocratique du Congo, ils vivent en France depuis plusieurs années et ont désormais été régularisés. Mais, sans-papiers alors qu’ils étaient salariés sur les chantiers, ces ouvriers disent avoir travaillé sur le village olympique notamment sans contrat de travail, fiche de paie, congés payés ou encore heures supplémentaires payées. Ces travailleurs dénoncent l’«exploitation» dont ils auraient  été victimes, se comparant à ceux des chantiers du Mondial au Qatar.

Libération ne dit pas autrement,: est-ce un pur hasard ?

«Sur le chantier, il n’y a presque que des étrangers»

Sont-ils venus en France pour monter des murs ou pour les tenir ? Les témoignages recueillis sont éloquents, selon Franceinfo qui les sélectionne. Certains ouvriers disent même qu’ils ont dû acheter eux-mêmes leur matériel de protection. «Tout le monde savait que je n’avais pas de papiers. Et c’est Spie Batignolles qui commande sur le chantier, explique Moussa, l’un des dix travailleurs. Un jour, j’avais mal au genou. J’ai demandé à mon patron si je pouvais prendre un ou deux jours de repos. Il m’a dit : ‘‘Si tu n’es pas là lundi, tu prends tes affaires’’. J’ai dû continuer à travailler malgré la souffrance. La France n’est pas mieux que le Qatar,» comme titre Libération…

Parce qu’il n’existe pas de données certifiées sur les décès en raison du travail sur la construction des stades dans le pays du Golfe, le Guardian estimait en 2021 que 6 751 travailleurs migrants étaient morts à cause des chantiers, ce qui n’est pas avéré, quand Amnesty International affirmait que «selon [leurs] recherches [!], près de 70 % de ces décès restent inexpliqués». Mais attribués au chantiers… Des proportions sans commune mesure avec les Jeux olympiques en France, précise toutefois notre presse.

Reste que les témoignages sur les conditions de travail recensés depuis plusieurs années sont alarmants dans un pays où le code du travail est censé protéger les employés un peu plus qu’ailleurs. Dans une enquête que publiait Libération fin 2022 sur les conditions de travail de travailleurs sans-papiers, l’un d’entre eux décrivait l’une des caractéristiques de la sortie de terre de ces JO, que l’on retrouve souvent sur les chantiers de BTP. «Les Français ne veulent pas faire ce travail. Sur le chantier, il n’y a presque que des étrangers. Des Pakistanais pour l’électricité, des Arabes pour la plomberie, des Afghans pour la maçonnerie… Les Blancs, ce sont ceux qui sont dans les bureaux.» Qui parle si bien le Français? Un Malien? Ou Libération ?

Il y a un peu plus d’un an, un contrôle de l’inspection du travail avait déjà constaté la présence de sans-papiers sur le chantier du village olympique. Le Parquet de Bobigny avait alors ouvert une enquête pour «emploi d’étrangers sans titre» et «exécution en bande organisée d’un travail dissimulé».

«Nous accueillons normalement les Jeux olympiques et paralympiques en France tous les cent ans, il vaut mieux, mes chers amis, être au rendez-vous du monde», déclamait pourtant en 2021 l’ex-premier ministre Jean Castex, appelant de ses vœux «des Jeux olympiques réussis, à la fois inspirateurs et illustrateurs des aspirations de notre société et des politiques publiques que nous conduisons pour y répondre et pour transformer notre pays».

«On nous avait promis des chantiers des JO exemplairesrappelle à France info Richard Bloch, de la CGT, syndicat d’extrême gauche. Finalement, c’est pire qu’ailleurs, car il y a un impératif politique : il faut que les chantiers soient livrés en temps et en heure. Donc les sociétés mettent en œuvre tous les moyens légaux ou illégaux pour livrer dans les temps.»

«On nous avait promis des chantiers des JO exemplaires»

Huit sociétés sous-traitantes sont assignées en justice par les dix ouvriers sans-papiers manipulés par la CGT, pour lesquelles ils travaillaient, ainsi que les donneurs d’ordre Vinci, Eiffage, Spie Batignolles et GCC (Bouygues). L’audience est fixée à début octobre au conseil des prud’hommes de Bobigny.

Selon la CGT, qui « défend » ou instrumentalise ces travailleurs dans cette procédure et estime qu’une centaine d’ouvriers sont dans cette situation, les entreprises donneuses d’ordre sont responsables, car le code du travail impose aux donneurs d’ordre de contrôler ce qui se passe sur le chantier. Pour la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo), moins d’une centaine de cas ont été repérés malgré 850 contrôles. Fin 2022, Jean-Albert Guidou, de la CGT,  Libération «Le gouvernement français veut des Jeux olympiques propres, on les prend au mot.»

Hôpital: 6.000 manifestants à Paris pour la défense de la santé publique

Les soignants réclament « des lits, des postes »

Des soignants manifestant
pour l’hôpital public,
samedi 4 décembre 2021 à Paris.

Quelques milliers de personnes, selon Le Figaro (des centaines pour France info) ont défilé samedi à Paris près du ministère de la Santé, à Paris, pour réclamer l’arrêt des fermetures de lits dans les hôpitaux publics et de meilleurs conditions de travail pour les soignants.

Le « Ségur de la santé » n’a pas réglé le sujet des hausses de salaires, n’éteignant pas les revendications. Tout au long de leur cortège entre les Invalides, l’hôpital Necker et le ministère, les manifestants ont repris le slogan: « On veut des lits, des postes, pour l’hôpital public« .

Plus nombreux qu’à l’accoutumée – 6.000, selon une source syndicale, 2.100, selon la préfecture de police – ils étaient d’abord venus demander « en urgence l’arrêt de toutes les fermetures programmées de lits », afin d’envoyer « un message très clair » pour « rassurer les agents de l’hôpital dans un contexte de nouvelle vague » de Covid, a déclaré Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière.

Les conditions de travail pointées du doigt

Quelques milliers de personnes ont défilé samedi près du ministère de la Santé, à Paris, pour réclamer l'arrêt des fermetures de lits dans les hôpitaux publics et de meilleurs conditions de travail pour les soignants - AFPTV
Quelques milliers de personnes »: l’angle de vue interdit de
se faire un avis

Le syndicat, dont la section de l’hôpital Nord-Mayenne est à l’origine de cette manifestation, avait battu le rappel de ses troupes pour l’occasion. La CGT, SUD, plusieurs collectifs de soignants (Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux, Santé en danger) et quelques partis politiques (LFI, EELV) étaient également présents, de même que des associations d’usagers de petits établissements comme Amilly (Loiret) ou Longjumeau (Essonne).

Les conditions de travail étaient aussi le coeur de cible des soignants. Infirmière en réanimation au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), Séverine, 44 ans, déplore ainsi que, dans son service, des lits restent « fermés parce que les gens ne sont pas là » pour occuper les postes. 1.300 d’entre elles ont été poussées à la démission en signe de refus de se soumettre à l’obligation vaccinale imposée par Macron. Elle espère des recrutements « pour pouvoir faire (son) travail correctement ».

« On nous en demande toujours plus avec toujours moins de moyens », regrette Sophie, 37 ans, infirmière à Melun (Seine-et-Marne), qui aimerait avoir plus « de communication et d’empathie » avec les malades, mais estime qu’on ne lui « donne plus le temps d’avoir cette relation avec les patients ».

Tribune de 3.000 magistrats pour dénoncer leurs conditions de travail

« Nous ne voulons plus d’une justice qui n’écoute pas et qui chronomètre tout »

Manifestation des magistrats, le 24 septembre, devant le tribunal de grande instance de Paris. Samuel Boivin/NurPhoto/AFP

Annoncés à Poitiers en juin 2021, le président Macron a lancé les Etats Généraux de la Justice en octobre et, dans une tribune publiée mercredi 24 novembre dans Le Monde, un collectif de 3.288 juges, substituts, greffiers attire maintenant l’attention des Etats généraux de la justice sur la dégradation du cadre de travail qui demande de plus en plus de la performance, au détriment de l’humanité. Il dénonce ainsi l’approche « gestionnaire » de la justice et souligne la « discordance » entre la volonté de rendre une justice de qualité et la réalité du quotidien.

Contre une justice « du chiffre » et « qui n’écoute pas »

C’est le cri d’alarme d’une profession en souffrance. Un magistrat sur trois et une centaine de greffiers signent cette tribune contre une justice « déshumanisée », les obligeant à choisir entre « juger vite mais mal » ou « juger bien mais dans des délais inacceptables ». « Nous ne voulons plus d’une justice qui n’écoute pas, qui raisonne uniquement en chiffres, qui chronomètre et comptabilise tout », écrivent ses auteurs. « Nous comprenons que les personnes n’aient plus confiance en la justice que nous rendons, car nous sommes finalement confrontés à un dilemme intenable : juger vite mais mal ou juger bien mais dans des délais inacceptables.« 

A l’origine de cette lettre, il y a la mort de l’une de leurs collègues : Charlotte, 29 ans, qui s’est suicidée le 23 août dernier. Elle était en fonction au tribunal judiciaire de Béthune, dans le Pas-de-Calais. « Cela faisait deux ans qu’elle était magistrate », développe la lettre ouverte. « Deux années de fonction particulièrement éprouvantes » : pendant le premier confinement, Charlotte doit notamment gérer seule les urgences, « le personnel de greffe ayant été congédié« . « A des conditions de travail difficiles s’ajoutaient des injonctions d’aller toujours plus vite et de faire du chiffre (…). Comme beaucoup, elle a travaillé durant presque tous ses weekends et ses vacances mais cela n’a pas suffi. S’en sont suivis un arrêt de travail, une première tentative de suicide.« 

Une justice « déshumanisée » 

Pour les auteurs de cette tribune, « Charlotte n’est pas un cas isolé« . Ils évoquent la multiplication des arrêts de travail, la « perte de sens » engendrée par la « discordance » entre la volonté de rendre une justice de qualité et la réalité de leur quotidien. Car le temps manque cruellement, aux juges aux affaires familiales comme aux substituts du procureur, aux juges correctionnels comme aux juges des enfants ou encore aux juges civils de proximité, ces derniers n’ayant par exemple « que sept minutes pour écouter et apprécier la situation dramatique de personnes qui ne parviennent plus à payer leur loyer ou qui sont endettées« .

« Nous souhaitons dire haut et fort que (…) notre justice souffre de cette logique de rationalisation qui déshumanise et tend à faire des magistrats des exécutants statistiques, là où, plus que nulle part ailleurs, il doit être question d’humanité« , conclut le texte. 

Jeunes magistrats

Cette tribune a été rédigée par neuf jeunes magistrats, certains en fonction dans le Nord Pas-de-Calais, d’autres en région parisienne ou encore à Orléans. S’ils appartiennent tous au Syndicat de la magistrature [1 magistrat sur 3 serait donc radicalisé], leur initiative dépasse le cadre syndical, empiétant celui de laxpolitique. « Nous avons d’abord voulu apporter un témoignage, ce qui nous importait était d’abord de nous adresser à nos collègues, de leur dire qu’ils ne sont pas seuls« , insiste Albertine Munoz, juge d’application des peines (JAP) à Bobigny et co-rédactrice du texte initie par le SM. 

Quand Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front National et président du groupe FN au Conseil régional d’Ile de France, affirme que « 25 à 28% » des magistrats sont syndiqués au Syndicat de la Magistrature et prennent des positions politiques, Le Vrai du Faux sur France info (Antoine Krempf, Joanna Yakin, Emilie Gautreau, Thomas Pontillon et Gérald Roux) s’inscrit en faux. Or, aux élections professionnelles de 2016, le SM a recueilli 22% des suffrages exprimés: 6% se sont-ils abstenus? Soit, au total, entre 20 et 30% de « juges rouges »…

Cela dit, en réponse à cette tribune représentative d’au moins un magistrat sur cinq, le ministère de la Justice se dit « conscient que les deux années éprouvantes qui viennent de se succéder, après un mouvement social et la crise sanitaire, n’ont fait qu’exacerber des tensions présentes dans le monde judiciaire depuis de très nombreuses années« . Le directeur des services judiciaires Paul Huber promet de poursuivre les efforts de recrutement et indique que le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti recevra « une délégation des magistrats et greffiers signataires de cette tribune« , ainsi que « l’ensemble des conférences et associations professionnelles« , dans les prochains jours. 

1er mai 2021: des manifestations moins syndicales qu’associatives

Des rassemblements annonciateurs de luttes sociales où les associations prennent de plus en plus de place

Cette année, malgré les restrictions sanitaires, les manifestations étaient autorisées pour le 1er mai, à la différence de l’année dernière, quand le rendez-vous annuel des syndicats en recul et des associations en pleine expansion s’était heurté au principe de précaution du fait du confinement lié à l’épidémie empêchant le défilé de cortèges partout dans les villes, entre 100 et 300.

Un appel intersyndical à manifester

Plusieurs syndicats, associations et collectifs appellaient aux rassemblements pour la défense des droits des travailleurs, mais aussi des intérêts sociétaux, notamment féministes.

Les syndicats FO, CGT, FSU et Solidaires ont appelé, la semaine dernière dans un communiqué commun, à faire du 1er mai une « journée de mobilisation et de manifestation », « pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde ». Cette manifestation unitaire de convergence des luttes (sociales, écologiques et féministes) devrait être rejointe par les Gilets jaunes. Elle demarre à 14h de la place de la République, pour se rendre jusqu’à la place de la Nation, un parcours traditionnel des manifestations parisiennes.

Une défense des intérêts de tous les travailleurs

Si l’appel de l’intersyndicale concerne l’ensemble des travailleurs, certains professionnels peuvent manifester pour défendre leurs intérêts corporatistes : cinq syndicats de la fonction publique ont appelé, ce lundi, à la mobilisation de tous les fonctionnaires. L’ensemble des syndicats de La Poste a également invité les postiers à se mobiliser.

Les syndicats, qui s’unissent rarement dans ce secteur, appellent aussi à une semaine d’actions politiques pour protester contre « la dégradation des conditions de travail ». La coordination « Stop loi sécurité globale,» a annoncé qu’elle allait continuer à s’opposer à cette loi qu’elle juge liberticide, en traquant les drones des forces de l’ordre. 

D’autres revendications ont été mises en avant pour cette journée. Avant la grande manifestation unitaire, Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, a commémoré les 150 ans de la Commune de Paris en se rendant devant le Mur des Fédérés.

Un cortège « social et climatique » partira également à 11h du Panthéon vers Montparnasse.

Enfin, la manifestation « syndicaliste révolutionnaire pour l’égalité et la transformation sociale » a débuté à 12h sur la Place des Fêtes. 

Ces rassemblements doivent ensuite rejoindre le cortège de la manifestation intersyndicale du 1er mai à 14h, place de la République.

Concernant les partis politiques, les mobilisations du 1er mai sont fortement entravées par les mesures sanitaires, et beaucoup ont opté pour des meetings en ligne. Certains partis prévoient tout de même des rassemblements, comme notamment Florian Philippot qui a invité ses partisans à se rassembler à 15h place de la Bourse, pour un cortège en direction de la place Pierre Laroque. Jean-Luc Mélenchon a également prévu de s’agréger à un rassemblement à Lille, à Porte des Postes.

La manifestation « Ensemble pour les libertés » regroupant un grand nombre de collectifs, autorisée, s’est concentrée sur l’esplanade des Invalides à Paris, de 11h à 16h.

La manifestation organisée par le collectif « Paris pour la liberté » est interdite et une action en référé en cours. Par arrêté du 27 avril 2021, le Préfet de police a interdit la manifestation du mouvement « Paris pour la liberté », estimant « qu’il existe des risques sérieux pour que des éléments radicaux et à haute potentialité violente soient susceptibles de venir se greffer à ce rassemblement », qu’il existe des risques pour les « forces de l’ordre » et qu’ils « commettent des dégradations du mobilier urbain et de commerces ». Face à ce déficit de confiance, le collectif se défend en affirmant que les précédentes manifestations se sont toutes déroulées sans encombre, malgré l’intervention des forces de police. Il souligne également que les membres du collectif entendent se comporter pacifiquement et le revendiquent à l’appui d’attestation sur l’honneur. Constitué de différents groupes et associations, le collectif avait prévu de se rassembler à 10h place Charles-de-Gaulle et de se disperser devant l’esplanade des Invalides à 18h45. Le collectif a demandé́ l’annulation de l’arrêté préfectoral dans toutes ses dispositions, et leur requête en référé était audiencée ce matin.

Cette année, la fête du travail ne s’annonce donc pas de tout repos: elle est sur le mode défensif, mais aussi de la dénonciation.