Les socialistes appellent les députés à voter le repas à 1 € pour tous les étudiants

Nos sans-abri en rêvent, les chouinards l’ont obtenu

Les démagos flattent les étudiants fantômes et abandonnent les travailleurs naufragés de la vie

A la rentrée 2022, 56% des étudiants avouaient avoir renoncé à un repas pour des raisons financières. Si la crise sanitaire de 2020 a permis la mise en lumière de la précarité étudiante, celle-ci ne date pas de 3 ans. Des lieux associatifs, comme des épiceries sociales et solidaires gérées par et pour des étudiants existent depuis plus de 10 ans. Elles sont aujourd’hui complétées par des distributions alimentaires.

Le développement de ces dispositifs de solidarité, aujourd’hui vitaux pour de trop nombreux étudiants, met en lumière les carences de notre système d’enseignement supérieur. Précarité alimentaire, santé mentale, isolement représentent autant d’obstacles au bien vivre des étudiants.

En 2020, en pleine pandémie de coronavirus [et de politique du « quoi qu’il en coûte » (au contribuable)], le gouvernement a proposé le repas à 1 euro dans tous les restaurants universitaires. Ce dispositif est, depuis la rentrée 2022, et sur demande. Ceci nous semble insuffisant [!].

Insuffisant parce qu’en France, le système de bourses est désuet. Désuet dans les montants des bourses, désuet dans le public qu’il cible et désuet dans ses modalités de fonctionnement et de ses effets de seuils.

Insuffisant parce que les étudiants sont toujours aussi nombreux aux distributions organisées par les associations. Ce phénomène devrait interpeller le gouvernement sur leur état de précarité généralisé.

L’incapacité de trop nombreux étudiants à manger à leur faim est la première des urgences.

C’est pourquoi, le 9 février, à l’occasion de la niche parlementaire du groupe socialistes et apparentés, nous défendrons le repas à 1 euro pour tous les étudiants. Si cette proposition de loi a vocation à travailler précisément sur une urgence, celle de la précarité alimentaire, elle s’inscrit dans une vision plus globale.

Minimum jeunesse – défendu depuis 2020 par les députés socialistes – réforme des bourses, investissement dans la rénovation et la construction de lieux de restauration et de logement gérés par les CROUS, investissement dans la rénovation des structures universitaires, lutte contre la précarité alimentaire représentent autant d’enjeux sur lesquels nous souhaitons nous investir.

Mais l’incapacité de trop nombreux étudiants à manger à leur faim est la première des urgences. Nous appelons l’ensemble des députés à soutenir cette proposition de loi visant à rétablir le repas à 1 euro pour tous les étudiants [fantômes ou non] le 9 février prochain. Cette génération oubliée [référence douteuse] qui fut sacrifiée durant la crise sanitaire [comme les personnes âgées ou l’ensemble des travailleurs actifs ] ne peut être mise de côté aujourd’hui.

Ce texte est co-signé par : Fatiha Keloua Hachi, députée de Seine-Saint-Denis ; Boris Vallaud, député des Landes et président du groupe socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale ; Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti Socialiste ; Emma Rafowicz, présidente des jeunes socialistes ; Inaki Échaniz, député de Pyrénées-Atlantiques ; Claudia Rouaux, députée d’Ile et Vilaine ; Yan Chantrel, sénateur des Français de l’étranger ; Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ; Sébastien Vincini, président du conseil départemental de Haute-Garonne ; Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis ; Johanna Rolland, maire de Nantes ; Laurent Baron, maire du Pré-Saint-Gervais ; Dieunor Excellent, maire de Villetaneuse ; Clovis Cassan, maire des Ulis ; Magalie Thibault, vice-présidente du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ; Paul Rogy, responsable des jeunes socialistes de Seine-Saint-Denis.

Les élus de Seine-Saint-Denis, des mendiants à temps plein, malgré une pluie de subventions et d’allocations depuis chaque niveau du millefeuille administratif et en dépit des installations d’entreprises (siège national de la SNCF,  Société du Grand Paris, Generali, Siemens, Veepee (ex-Vente-privee.com), Orange, EuropaCorp, Randstad, AFNOR, Publicis Groupe, Keolis, Veolia Propreté, Ubisoft, quelque 4000 collaborateurs du groupe SFR, Air France-KLM, …), d’infrastructures également pourvoyeuses d’emplois (Stade de France, le plus grand stade français, deux aéroports internationaux: Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Le Bourget : 1er aéroport d’affaires, deux parcs d’exposition d’exception, le Parc International des Expositions de Paris Nord Villepinte, qui accueille notamment le SIAL (Salon International de l’Alimentation), et
le Parc des Expositions Paris Le Bourget, qui accueille le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, le plus grand événement de sa catégorie au monde, ainsi que des services de l’Etat (Bobigny a le 2e tribunal de France après Paris), la Cour nationale du droit d’asile ou divers services du ministère du Budget et Comptes Publics (services centraux et déconcentrés de la DGFIP et la Direction générale des douanes et droits indirects, TRACFIN, ainsi que Banque de France. Outre le siège de la… CGT.

Le conseil régional d’Ile-de-France est implanté à Saint-Ouen, dont le maire, Karim Bouamrane, est PS depuis 2014 (porte-parole du parti socialiste, alors dirigé par Jean-Christophe Cambadélis), après avoir été élu communiste de la ville pendant 20 ans. Il est nommé secrétaire national à l’innovation en 2016. La même année, il est nommé porte-parole du parti, alors dirigé par Jean-Christophe Cambadélis. Ce CR siégeait à Paris VIIe, avant de se déplacer – décision socialiste – le 6 février 2018 dans le quartier des Docks de Saint-Ouen aux portes de Paris, en Seine-Saint-Denis, la mendiante…

Le futur Colisée Grand Paris, une salle de spectacles et d’événements sportifs (ouverture janvier 2024 et financée par la métropole du Grand Paris, de l’Etat, de la Région, du Département et de la commune), sera située à Tremblay-en-France, dans la zone du parc d’affaires Aerolians Paris, où Airbus helicopters et son partenaire logistique Daher, ont annonçé, il y a deux ans, la construction d’une usine de plus de 13.000 m². 

Assistanat : 65% des Français jugent les aides sociales trop nombreuses en France

Un modèle social dévoyé, mais entretenu par Macron: le prix de la paix sociale ?

Publié le 06/10/2022

Deux Français sur trois estiment qu’il y a trop « d’assistanat » en France, d’après un sondage Elabe réalisé par le journal Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne. De chèques en primes et en ristournes, le bouclier fiscal vanté par Macron ne trompe personne et ce saupoudrage se fait lourd à porter, ajouté aux aides institutionnalisées qui sucrent toujours les mêmes: précaires, travailleurs ou non, européens ou non.

Et l’accueil de 106.000 des 5 millions d’Ukrainiens enregistrés comme réfugiés à travers l’Europe depuis février et la guerre en Ukraine, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU, le 9 juin, aurait coûté quelque 600 millions d’euros à l’Etat, c’est-à-dire les contribuables.

Le rapport au travail et les fonctionnements du modèle social français sont devenus un sujet hautement clivant d’après ce sondage du jeudi 6 octobre 2022. L’enquête confirme que « notre modèle social a trop d’effets pervers et n’encourage pas à faire des efforts« . Derrière ce constat, la droite n’a pas de pudeur de gazelle pour débusquer « l’assistanat ».

Ce n’est plus un tabou en effet d’admettre que cohabitent de moins en moins, d’un côté une France qui travaille et de l’autre une France qui profite des aides sociales. Cette opinion est d’ailleurs partagée « quasiment dans les mêmes proportions entre toutes les catégories socioprofessionnelles », précise le président d’Elabe, Bernard Sananès, qui a son rond de serviette à la table de BFM. « Ce débat, qui est aussi un débat sur le travail, est un vrai sujet dans l’opinion », ajoute-t-il. Les ouvriers sont 68 % à partager cet avis. Ils « sont les plus heurtés, les plus crispés sur ce qui peut sembler [sic] être un excès d’aides », décrit Bernard Sananès. Comme eux, 68 % des professions intermédiaires et des retraités, 67 % des catégories populaires et 66 % des cadres estiment qu’il y a trop d’aides en France.

Quelle que soit la tranche d’âge? Sauf chez les plus jeunes.

Pour 65% des Français, le sujet de l’assistanat crée des tensions en France, toujours selon le sondage. 32% considèrent en revanche qu’il s’agit là d’un « phénomène mineur » et qu’il est « normal d’être solidaire », le modèle social étant censé protéger ceux qui en ont besoin.

Seuls les plus jeunes (18-24 ans), dont la plupart paient encore peu d’impôts, sont partagés (37% sont favorables à plus de contribution, 23% autant, 15% plus bénéficier, 25% ne se prononcent pas). Ils ne se sentent pas encore concernés par l’endettement de l’Etat et ne réalisent pas qu’il le supporteront à leur tour sur dix années, solidairement.

Toutefois, concernant les aides sociales pour la retraite, la vieillesse, la lutte contre la pauvreté et la santé, les sondés restent une majorité à estimer qu’elles ne sont pas assez élevées.

Du côté de l’orientation politique, les électeurs de Marine Le Pen sont 78% à penser qu’il y a trop d’assistanat en France, 70% pour ceux d’Emmanuel Macron. En revanche les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont plus divisés : à la NUPES (LFI, PCF, PS et EELV), seulement 53% soutiennent encore cette notion d’assistanat.

« Ces résultats ne remettent pas en cause la solidarité, mais ils expriment la crainte [le constat ?] que le modèle social soit dévoyé par les excès ou les abus », suggère Bernard Sananès, pour le Groupe Les Echos-Le Parisien, lui-même filiale du groupe LVMH, détenu par Bernard Arnault.

43% des sondés estiment que les chômeurs sont responsables de leur situation

Les Français sont sans indulgence pour les pseudos « demandeurs » d’emploi

La solidarité nationale est mise à rude épreuve et les profiteurs du système social vilipendés: 43 % des Français estiment que les demandeurs d’emploi sont responsables de leur situation, montre la troisième version d’un sondage Elabe pour l’Unédic réalisé en septembre, en pleine reprise. Cette défiance s’est accrue de 7 points en un an. Et l’enquête ne portait pas sur la dette publique qui s’abat sur eux et les générations à venir, puisque Macron en campagne fait pleuvoir les milliards sur les secteurs socio-professionnels les uns après les autres, assurant qu’un taux négatif ou zéro d’emprunt à l’étranger n’a aucun coût. Macron se comporte en dirigeant de pays africain dans l’attente d’une annulation de sa dette…

La crise sanitaire n’a pas apaisé l’inquiétude des Français, comme le constate le troisième baromètre de la perception du chômage Elabe pour l’Unédic réalisé en septembre, en pleine reprise économique, et diffusé en fin de semaine dernière. Ils sont plus de quatre sur dix – actifs en ou sans emploi – à considérer que les chômeurs sont responsables de leur situation, soit 7 points de plus que lors du deuxième baromètre en juin et juillet dernier.

Invités à citer les causes principales du chômage, avec la possibilité de cocher plusieurs cases, un quart des Français déplorent que « les gens ne veulent pas travailler », 7 points de plus qu’il y a six mois. Les hausses sont moindres mais néanmoins claires pour les deux autres réponses : les sondés sont 21% à évoquer le «trop faible contrôle des chômeurs fraudeurs » (+3 points), au moment où le gouvernement veut justement le durcir. D’où ce sondage arrivant à point nommé en soutien de l’exécutif. Et ils sont 19 % à mettre en cause « le montant des allocations versées » (+4 points).

Le 10 novembre 2021

Perception paradoxale

La part des Français qui attribuent le chômage à la responsabilité des entreprises a baissé de 5 points, à 47 %. Ils sont également moins nombreux (-4 points) à mettre en cause la réticence des patrons à embaucher ou le manque de postes à pourvoir.

A noter que 12 % des Français relient le chômage aux immigrés qui, selon eux, prennent « une bonne partie des emplois disponibles ». Et quand on sait que Macron cherche à retenir les migrants les plus diplômés, la gauche peine à accréditer l’idée que les clandestins nous viendraient en aide en acceptant les travaux les plus rebutants.

Ce qui ne change pas, c’est l’impact de l’idéologie humanitariste dont l’école et l’université imprègnent les esprits. Une théorie qui ne mange pas de pain, pensaient-ils en période d’abondance, mais tout-à-coup perçue, certes négativement, mais paradoxalement aussi. Les trois quarts des Français estiment que les chômeurs sont « victimes » d’une situation davantage subie que choisie mais, en même temps, la désapprobation s’est renforcée de leurs réticences à faire des concessions ou de leur préférence du non-emploi de peur de perdre leur allocation. Au final, près d’un Français sur deux (48 %, +3 points), considère que « la plupart des chômeurs ne cherchent pas vraiment à retrouver un emploi ».

Sentiment approximatif ou connaissance acquise ?

L’appréciation que portent les Français sur le chômage se fonde moins sur des statistiques que sur leur vécu personnel et leur expérience quotidienne. Taux de chômage réel, nombre de chômeurs indemnisés, montant moyen de l’allocation versée… tout cela reste assez flou et, en tout état de cause, suspect, puisque manipulé et manipulateur. Le pouvoir et sa presse les assurent de l’amélioration de la précision des réponses en un an mais, comme chacun sait, affiner signifie complexifier et donc embrouiller.

La défiance de l’opinion envers le pouvoir dessert les chômeurs. Ils sont un peu plus nombreux qu’il y a six mois à se sentir assistés, méprisés ou paresseux. C’est aussi le temps de la victimisation. Ils sont toujours autant, plus de 45 % précisément, à s’entendre questionner avec insistance sur leur recherche d’emploi ou à susciter des doutes lorsqu’ils en font état. Cette forme « d’inquisition », selon Elabe, se nourrit d’un décalage très net entre le vécu des chômeurs et ce que les personnes en emploi pensent qu’il est. C’est aussi, notamment dans les classes moyennes – et notamment les fonctionnaires et les retraités – sans cesse appelées à la solidarité, sans contreparties, le temps de la saturation et de l’exaspération.

«Contrat d’engagement jeune»: Macron révise son montant à la baisse

Les jeunes sauront ce que valent les promesses de Macron

Un assistanat non pérenne pour 500.000 jeunes adultes. L’aide de la nation solidaire sera moins généreuse que promis. Le président de la République a annoncé ce mardi 2 novembre qu’il rogne le « contrat d’engagement jeune », visant les moins de 26 ans sans formation, ni emploi depuis plusieurs mois. L’allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois sera versée en échange de 15 à 20 heures par semaine de formation ou d’accompagnement.

C’est sur Facebook que le président de la République (qui a peur de faire aussi vieux que la duègne) a annoncé, mardi 2 novembre, le lancement d’un « Contrat d’engagement jeune » pour les « jeunes générations. « Celles qui ont vécu la pandémie [l’état d’urgence sanitaire sans cesse prolongé] à l’âge de la liberté,» a commenté le démagogue, pensant faire ainsi passer sa ponction avec une dose d’émotion factice, moins de quatre mois plus tard. Macron fait face a minima à sa promesse du 12 juillet dernier, lors d’une séance de « câlinothérapie » et de remobilisation à l’Elysée, suite à l’échec de la majorité présidentielle aux régionales et sous la pression d’images désastreuses dans l’opinion de files d’étudiants devant les banques alimentaires.

Marchandage: 500 euros/mois en échange d’une formation

Ce « Contrat d’engagement jeune » aidera tous les jeunes « chouffeurs » à mi-temps (?), décrocheurs et adultes de moins de 26 ans sans formation, ni emploi depuis plusieurs mois. Ces derniers « pourront bénéficier de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine pour découvrir un métier, se former, trouver un apprentissage ou un emploi.

Une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros (maximum) par mois pourra être versée sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activité faites », écrit le président de la République sur son compte Facebook. Il ne précise pas son niveau minimal promis. Le dispositif entrera en vigueur au 1er mars 2022, après la présidentielle. Plusieurs milliers de chômeurs effacés des statistiques.

Cette mesure s’inspire de la « Garantie jeunes » depuis janvier 2017, un parcours intensif d’accompagnement, conduit par Pôle emploi, de 200.000 bénéficiaires, vers l’emploi ou la formation des jeunes entre 16 et 25 ans, en situation de grande précarité, au succès tellement « reconnu » qu’il doit être étendu. Quelque 500.000 jeunes « éloignés de l’emploi » devraient donc être concernés, dans cinq mois, par ce dispositif et non plus un million comme évoqué en juillet dernier. A partir de 440.000 aides déjà offertes, arriver à 500.000 (si jamais), ne serait pas un tour de force, souligne le député Paul Molac, Régions et peuples solidaires (régionalistes ou autonomistes de gauche), proche de l’Union démocratique bretonne, dégonflant la baudruche Macron.

Macron compte sur l’assistanat, à défaut de savoir créer des emplois en prenant des mesures de développement de l’offre économique.