Emeutes en Nouvelle-Calédonie: qui sont les indépendantistes du CCAT ?

Darmanin les pointe du doigt

La manifestation de ce 1er mai 2024 à Paris a été marquée par les très nombreuses revendications sans lien avec le travail comme celle des Kanaks venus demander l’annulation du dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie.

« Une organisation de voyous. » Lors d’une conférence de presse tenue jeudi 16 mai, le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a directement mis en cause la CCAT, Cellule de coordination des actions de terrain, dans les émeutes qui touchent la Nouvelle-Calédonie depuis maintenant plusieurs jours et qui ont déjà fait quatre morts dont un gendarme de 22 ans.

« La CCAT est une organisation de voyous qui se livre à des actes de violences caractérisées avec la volonté de tuer des policiers, des gendarmes, des forces de l’ordre. Cette structure de la CCAT n’a plus lieu d’être, ceux qui sont à la tête de cette cellule sont tous responsables. Ils devront assumer devant la justice », a-t-il dénoncé.

« Dix leaders mafieux du CCAT assignés à résidence »

Drapeau du FLNKS

Un peu plus tard sur France 2, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, lui a fait écho sur cette cellule. « C’est le CCAT le problème », a-t-il affirmé, précisant qu’il a assigné « dix leaders mafieux du CCAT » à résidence dans le cadre de l’Etat d’urgence déployé sur l’île.

« Ce qui est certain c’est que de nombreux éléments qui montrent une organisation violente, qui pille les magasins, tire à balles réelles sur des gendarmes, met le feu à des entreprises, attaque des institutions pourtant indépendantistes. Nous ne reculerons pas », promet encore le ministre

« Nous ne reculerons jamais, » jurent les mafieux

Dirigée par Christian Tein, le commissaire général de l’Union calédonienne  (principal parti indépendantiste de l’île), cette cellule, dont l’ancienne secrétaire d’Etat Sonia Backès a demandé la dissolution, a été créée fin 2023 et comprend des composantes politique et syndicale.

Elle est une émanation de l’Union calédonienne, frange la plus radicale du Front de libération Kanak socialiste (FLNKS). Dans un communiqué, la CCAT a souligné que son objectif était l’accession à l’indépendance « telle que prévue par l’accord de Nouméa » de 1998 et le gel du corps électoral local, contrairement à la réforme voulue par le gouvernement.

Les violences qui ont éclaté lundi n’ont pas empêché les députés de voter dans la nuit de mardi à mercredi ce projet de loi constitutionnelle. Ils « ont choisi de mettre de l’huile sur le feu », a estimé la CCAT, mais « il reste une dernière chance pour que l’Etat entende notre cri du cœur et stoppe définitivement son plan au nom de la paix dans notre pays », en référence à la convocation en Congrès des députés et sénateurs pour entériner la réforme.

Appelant « toutes les communautés du pays à (les) rejoindre », ces leaders  expliquent qu’ils ont dû monter d’un cran leurs actions tout en assurant vouloir les maintenir « de manière pacifique »: « nous ne reculerons jamais », proclament-ils.

Assignations

La CCAT dénonce également « l’entêtement de l’Etat français » et des provocations, avec « la présence des milices loyalistes qui agressent nos gens sur le terrain avec la caution des forces de l’ordre ».

« Les exactions commises sur les commerces, les sociétés, les bâtiments et les équipements publics n’étaient pas nécessaires, mais elles sont l’expression des invisibles de la société qui subissent les inégalités de plein fouet et sont marginalisés au quotidien », ajoute leur communiqué, qui ne mentionne pas les assignations à résidence ni ne donne de noms.

Mardi, au micro de Radio Djiido, ce même Christian Tein a malgré tout lancé un appel au calme après des premières nuits de tensions. « On est désolés pour ce qui arrive. Mais il faut bien dire que la situation, aujourd’hui, beaucoup de gens l’ont contrainte, à amener le peuple kanak contre le mur », a-t-il dit.

« La CCAT n’a jamais appelé à piller les magasins (…), la CCAT est en responsabilité. Je ne justifie pas les actions qui se passent dans les quartiers », a-t-il ajouté.

Lors de sa conférence de presse, Louis Le Franc a indiqué que, pour l’heure, il n’existe aucune communication entre l’Etat et la CCAT. « Ils se sont rendus injoignables. Nous sommes en train de les localiser… », dit-il.

Pour sa part, Gérald Darmanin, qui a déjà procédé à cinq premières assignations à résidence de membres de la Cellule de coordination des actions de terrain, a indiqué que ce chiffre devrait monter à une vingtaine ce jeudi. Des perquisitions administratives devraient également être réalisées dans les heures à venir.

Macron envoie la troupe en Nouvelle Calédonie, après « Mayotte place nette »

Déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et l’aéroport face à des émeutiers

Le mur d’escalade du complexe sportif de Magenta à Nouméa en proie aux flammes le 14 mai 2024 après l’éclatement de violences dans la capitale calédonienne

Macron a mis le temps avant d’envoyer quelque 1.700 gendarmes, policiers et militaires dans opération, baptisée « Mayotte place nette » qui doit durer onze semaines, à compter du 16 avril. L’insécurité a également justifié l’emploie de troumes en Nouvelle Calédonie. Il ne s’agit plus d’immigration clandestine, mais de séparatisme.

Les trois collectivités territoriales de Nouvelle Calédonie sont secouées par des émeutes qui ont fait quatre morts, dont un gendarme, et des centaines de blessés: après des nuits d’émeutes, l’état d’urgence a été décrété sur l’île à compter de 20h00, heure de Paris (5h00 jeudi à Nouméa).

Deux personnes tuées par balles

Deux personnes sont décédées dans la nuit de mardi à mercredi à Nouméa pendant les émeutes, a annoncé le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie. «Des trois blessés admis aux urgences, il y en a un qui est mort, victime d’un tir par balle. Pas d’un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu’un qui a certainement voulu se défendre», a précisé le représentant de l’Etat devant la presse, sans donner d’autres détails.

La présidente de la province Sud, Sonia Backès, dans un courrier adressé à Macron, a demandé de déclarer l’état d’urgence sur le territoire. «Des maisons et commerces sont brûlés et pillés, des bandes organisées terrorisent la population et mettent en danger la vie des habitants et des forces de l’ordre aux cris d’insultes et de menaces racistes», explique-t-elle.

«Je vous demande solennellement, en application de la loi n°55-385 du 3 avril 1955, de déclarer l’état d’urgence et de mettre tous les moyens en œuvre pour ramener la paix et la sécurité en Nouvelle-Calédonie, notamment en engageant l’armée aux côtés des forces de polices et de gendarmerie».

Sonia Backès a aussi expliqué que la situation découlait d’un «combat ethnique»«On vit clairement une volonté de faire partir ceux qui ne sont pas kanaks de Nouvelle-Calédonie […]. On est dans un combat qui est pour eux un combat ethnique».

Le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, a tenu une conférence de presse dans laquelle il a évoqué une «situation insurrectionnelle», alertant avec des mots très forts sur la «spirale mortelle» qui peut prendre «une forme de guerre civile». «L’heure n’est pas grave, elle est très grave. Si l’appel au calme n’est pas entendu, il va y avoir beaucoup de morts dans l’agglomération de Nouméa aujourd’hui. On est rentré dans une spirale dangereuse, une spirale mortelle», a-t-il fait savoir. Le couvre-feu est prolongé jusqu’à demain, jeudi 16 mai, à 6 heures du matin.

Le haut-commissaire de la République a également appelé la population à ne pas constituer de milices pour se défendre contre les émeutiers «qui sont là par milliers et non pas centaines»«S’il le faut, je ferai appel aux forces armées, a-t-il déclaré. Ce n’est pas parce qu’il y a eu ce vote à l’Assemblée nationale que ça mérite la guerre.» Allusion au vote – par 351 voix contre 153 – à Paris, mercredi 15 mai, du texte, contesté par les indépendantistes, qui élargit le corps électoral propre au scrutin provincial de Nouvelle-Calédonie à tous les citoyens résidant sur place depuis dix ans. Il est contesté par les indépendantistes qui craignent une perte de poids électoral des Kanaks.

Le ministre de l’Intérieur a fait état sur RTL de «centaines de blessés» en Nouvelle-Calédonie dont une «centaine» de policiers et gendarmes, ainsi que des «dizaines de maisons et d’entreprises brûlées partout»«On envoie le GIGN faire des sauvetages», a aussi précisé le ministre qui appelle également au calme en respectant le couvre-feu.

La droite réclame l’état d’urgence

«Après une nouvelle nuit de chaos en Nouvelle-Calédonie, je demande au gouvernement d’activer l’état d’urgence sur ce territoire», a demandé Eric Ciotti, le président du parti Les Républicains sur Twitter, ce mercredi.

«Il faut réformer la Constitution, c’est un scandale», a déclaré Eric Zemmour sur le plateau de BFMTV ce mercredi matin. «Il faut adopter ce texte» et «réprimer sévèrement» les émeutiers, a-t-il rapporté.

«Que dirait Jean-Luc Mélenchon si, en France, par peur des déséquilibres démographiques, on interdisait aux gens qui sont arrivés depuis dix ans en France de voter?», a aussi dénoncé le président du parti Reconquête!

Olivier Marleix, le président des députés Les Républicains, réclame au président de la République «l’instauration de l’état d’urgence» et souhaite «mobiliser l’armée».

Marine Le Pen réclame la proclamation de l’état d’urgence. «Il en va de la sécurité des personnes, plusieurs morts étant déjà à déplorer, mais aussi des biens», a déclaré sur X la présidente du Rassemblement national.

Le palais de l’Elysée a annoncé dans un communiqué la convocation d’un Conseil de défense et de sécurité nationale.

Par conséquent, le chef de l’Etat a annulé son déplacement de campagne du jour à Fécamp (Seine-Maritime), où il devait inaugurer un parc d’éoliennes en mer. Le Conseil des ministres, prévu initialement dans la matinée, est lui décalé à mercredi après-midi.

Le député Nicolas Metzdorf et le sénateur Georges Naturel appellent à leur tour, dans une lettre au président de la République, à l’instauration de l’état d’urgence. «Après 2 nuits où de nombreux Calédoniens ont tout perdu, nous sommes à l’aube d’une nuit de tous les dangers», écrivent-ils, décrivant une situation catastrophique devenue désormais «dramatique».

Les voix discordantes des gauches

«Tout doit être fait pour qu’il y ait une solution négociée», a estimé Marie Toussaint sur France 2. La candidate Les Ecologistes aux élections européennes a souhaité que le premier ministre, Gabriel Attal, «pilote lui-même ces discussions».  s«On a besoin d’une personnalité républicaine incontestable pour mener cette médiation», a ajouté la juriste de 36 ans pour qui l’ancien premier ministre Lionel Jospin, dont le nom «a été mentionné» dans la presse, serait «une bonne idée».

«Emmanuel Macron et son gouvernement ont soufflé sur les braises de la colère en maintenant ce texte de loi rejeté par l’assemblée kanak», estime le député communiste Fabien Roussel sur X. Il appelle à tout faire «pour retrouver le calme et le dialogue» en Nouvelle-Calédonie.

Le candidat du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a exprimé sa «solidarité avec la population de la Nouvelle-Calédonie». Avant de partager son «inquiétude» au sujet de la situation. Il a ainsi appelé à un «appel à la solidarité» et à un «retour à l’esprit des accords de Matignon, de Rocard et de Jospin. Un esprit qui a prévalu jusque-là, y compris durant le premier mandat d’Emmanuel Macron». Selon lui, le retour à la paix civile passe par «le dialogue» et incite à «nommer des tiers de confiance», sans préciser qui ils peuvent être.

Mélenchon a vu mercredi dans les émeutes qui ont fait quatre morts en Nouvelle-Calédonie la manifestation d’un retour à un «néocolonialisme», sans issue selon lui.

Mélenchon, en visite jusqu’à samedi au Sénégal à l’invitation du parti panafricaniste et souverainiste Pastef vainqueur de la récente présidentielle, a rappelé les évènements de Thiaroye (Sénégal) en décembre 1944, dans une déclaration après une visite de la maison de l’ancien président Léopold Sédar Senghor à Dakar. Des troupes coloniales et des gendarmes français avaient tiré sur des tirailleurs sénégalais rapatriés qui réclamaient leurs arriérés de solde. Des dizaines de tirailleurs avaient été tués.

«Si j’évoque à cet instant cet épisode du néocolonialisme, c’est que la France, qui pensait s’en être d’abord tirée, y retourne à cet instant et à l’heure à laquelle je vous parle nous avons à souffrir de trois morts parmi les jeunes Kanaks et d’un gendarme français, tués à Nouméa dans les évènements qui s’y déroulent et qui doivent tout à l’absence de réflexion politique sur le bilan de notre histoire», a dit Jean-Luc Mélenchon. «Cent soixante-dix ans d’acharnement n’ont pas suffi à abattre la volonté kanake de redevenir souveraine de son destin et nul n’y parviendra jamais», a-t-il dit. «Il n’y a pas d'(autre) issue à une situation coloniale que la décolonisation et tout le reste est une perte de temps», a-t-il renchéri.

Quel est l’état de la situation sur place ?

Entre les commerces détruits par les émeutiers et les nombreux barrages routiers, le ravitaillement devient difficile à Nouméa. Mercredi, la pénurie alimentaire a provoqué de très longues files d’attente devant les magasins. «L’agglomération va bientôt manquer de nourriture», a prévenu le Haut-commissaire de la République Louis Le Franc, selon Les Nouvelles Calédoniennes. Dans certains Ehpad, des médicaments viennent aussi à manquer. «Certains de ces traitements sont vitaux pour les pensionnaires», a alerté La Fédération des établissements d’accueil de personnes âgées (FEAPA).

La proclamation de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie a été entérinée en Conseil des ministres mercredi à Paris et entrera en vigueur «dès 20h00 ce soir, heure de Paris» (05h00 jeudi à Nouméa), a annoncé la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot à l’issue du Conseil des ministres.

Gabriel Attal a annoncé mardi le déploiement de militaires «pour sécuriser» les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie, confrontée à une vague de violences, ainsi que l’interdiction du réseau social TikTok.

«Des militaires des forces armées sont déployés pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie», a indiqué le premier ministre en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l’armée pour protéger l’aéroport de Nouméa, a pour sa part «annoncé un couvre feu et interdit TikTok», a précisé Gabriel Attal.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a signé mercredi soir cinq premières assignations à résidence dans la foulée de l’entrée en vigueur de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, a-t-on appris de source proche du dossier.

Parmi elles, deux personnes appartenant à la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), frange la plus radicale du Front de libération Kanak socialiste (FLNKS), a-t-on précisé de même source. «Des perquisitions administratives seront menées immédiatement», a annoncé Gérald Darmanin sur X.

Cinq refugiés afghans à peine arrivés et déjà soupçonnés de terrorisme

Les djihadistes présumés ont-ils bénéficié d’une base terroriste établie?

A peine accueillis sur le sol français, cinq Afghans se sont vu notifier leur placement sous surveillance accrue, dans le cadre de la prévention du terrorisme islamiste.

Ces placements sous surveillance accrue arrivent à point nommé, quelques jours après la promesse de prudence migratoire du président de la République et l’information est suspecte de manipulation de l’opinion.

Ce dimanche 22 août au matin, les instructions du ministère de l’Intérieur sont très claires : la police nationale doit, après la police aux frontières (PAF), notifier une « micas » à cinq Afghans dès leur arrivée sur le territoire français. Le Monde en dénombre trois, mais on en est à cinq, quatre arrivés dimanche et un dernier dans la nuit de dimanche à lundi.

Qu’est-ce qu’une « micas » ? Une , »mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance », qui désigne donc les assignations à résidence prononcées afin de prévenir la potentielle exécution d’actes de terrorisme. Cette mesure fait partie de celles qui ont été

« En raison de leurs liens avec les Taliban »

Les cinq demandeurs d’asile suspectés de proximité avec le mouvement terroriste islamiste ont été identifiés après avoir embarqué à la faveur de la confusion qui règne à Kaboul.

Ces talibans et d’autres ont-ils profité du chaos qui règne dans le pays pour s’infiltrer à bord des vols rapatriant les ressortissants afghans et ainsi gagner la France ? Les services de renseignement ont identifié un certain Niangalay S. Le jeune homme, né en 1995 dans la province de Logar, dans l’Est du pays, à moins de cent kilomètres de Kaboul, a saisi l’opportunité d’une opération de rapatriement du 18 août pour importer le djihad en France.

Transféré de l’ambassade de France à l’aéroport international de Kaboul puis à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) par avion militaire gros porteur A400M, il a ensuite pu gagner la France. C’est au cours de ce vol que son profil aurait éveillé les soupçons, des doutes levés sitôt le passager « clandestin » arrivé à l’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle.

« Traité » sur place, Niangalay S. appartient à un groupe de quatre personnes formellement identifiées, dont deux frères natifs de Kaboul. Tous ces individus ont été reconnus comme porteurs d’armes dans les rangs des Taliban dans la capitale afghane, après la conquête de la ville et quelques jours même avant leur départ. Le jeune homme lui-même aurait non seulement avoué son appartenance au mouvement taliban, mais il aurait aussi confirmé les éléments recueillis par les services de renseignement, selon lesquels il occupait notamment la fonction de responsable d’un check-point situé non loin de l’ambassade de France, avant de se mêler au flot des réfugiés accueillis dans l’enceinte du bâtiment lors de la chute de la ville. Il a, ensuite, mis à profit l’urgence de la situation pour embarquer à bord des aéronefs français.

Que préméditait-il avec ses coreligionnaures?

Des gendarmes encadrant l’arrivée de passagers provenant d’Afghanistan, à l’aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle,  le 18 août 2021.
Des gendarmes contrôlent l’arrivée de passagers en provenance d’Afghanistan,
à l’aéroport de Roissy – Charles-de-Gaulle, le 18 août 2021. 

C’est ce qu’essayaient de comprendre les services compétents. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé que cette personne avait « très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France », tout en soulignant que le ministère de l’Intérieur restait « extrêmement attentif » à la situation.

« Il y a eu un gros trou dans la raquette, qu’expliquent en partie les circonstances locales, commente une source policière. C’est le problème au regard de la situation des derniers jours à Kaboul : dans le désordre ambiant, les contrôles ont été difficiles, pour ne pas dire impossibles. Il fallait évacuer en urgence et un tri en amont a pu être défaillant. En revanche, les mailles du filet se resserrent dès que les cas les plus douteux arrivent sur le territoire national. »

Faut-il mettre un terme aux évacuations d’Afghans vers l’Europe?