Macron émoustillé par les commémorations du Débarquement allié

Macron envoie des Mirage 2000 à l’Ukraine et formera « 4.500 soldats »

Au terme d’une journée de commémorations pour les 80 ans du Débarquement, en Normandie, Macron fait un pas supplémentaire dans l’escalade de la guerre de la France au côté de l’Ukraine. Après les munitions, après les chars, cette fois-ci, ce sont les avions de chasse.

« C’est en France que nous formerons les pilotes »

« Nous allons annoncer demain de nouvelles coopérations et annoncer la session de Mirage 2000-5, qui sont des avions de combat français », a clamé le chef de l’Etat, qui veut aussi « lancer un programme de formation des pilotes » ukrainiens, qui seront « formés cet été. Il faut 5 à 6 mois. C’est en France que nous formerons les pilotes ». Les livraisons pourraient se faire d’ici « la fin de l’année »

S’il ne dit pas pour l’heure « le nombre » d’avions, ce transfert se fait de la même manière que « nos partenaires le font avec les F 16 ». L’idée d’envoyer des avions à l’Ukraine était dans les cartons depuis des mois.

« En aucun cas, nous sommes en guerre contre la Russie » !

Encore un « en même temps » sidérant. « Nous ne voulons pas d’escalade de la guerre et, en aucun cas, nous sommes en guerre contre la Russie et son peuple », a estimé le chef de l’Etat, mais « nous aidons les Ukrainiens à résister ». Chacun appréciera la nuance…

Une proclamation qui ne prépare pas la paix et qui intervient alors que le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, est en France. Présent ce jeudi lors des commémorations, il s’adressera ce vendredi à l’Assemblée nationale et sera reçu à l’Elysée. Une stratégie de la paix?

« Former 4.500 soldats ukrainiens et les équiper, les entraîner, leur apporter les munitions, les armes »

Autre paradoxe macronien : « Former une brigade », avec la volonté de « former 4.500 soldats ukrainiens et donc de les équiper, les entraîner, leur apporter les munitions, les armes, ce qui leur permettra de défendre leur sol », précise-t-il. Quand « on passe à un nouveau stade », on s’engage dans une escalade car c’est d’une formation de militaires et non d’infirmières dont il est question, n’en déplaise au locataire de l’Elysée.

En revanche, il n’y aura pas de formateurs militaires français sur le sol ukrainien. Du moins pour l’heure. « Pourquoi l’exclurions-nous ? » menace le président, fidèle à son ambiguïté stratégique. « Il ne faut pas de tabou sur le sujet », met en garde Macron, « mais il ne s’agit pas de former sur les zones de combat ». Une hypocrisie sans nom.

Il soutient qu’envoyer des officiers français former des soldats ukrainiens « dans la zone libre, à l’ouest de l’Ukraine », ne serait pas un facteur d’escalade à ses yeux. Il souligne au passage qu’« aujourd’hui, nous avons des compatriotes en Ukraine. Ils ne sont pas soldats, ils sont civils ».

Des annonces bien accueillies par le président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, sénateur LR du Territoire de Belfort, terre meurtrie par les guerres, Cédric Perrin, 50 ans. « La meilleure façon de ne pas intervenir au sol, c’est d’aider les Ukrainiens à se défendre eux-mêmes »,

Et il justifie l’envoi d’avions livrés avec pilotes bien formés, armes et munitions : « Pour moi, il n’y a pas de position nouvelle. C’est la position existante. Il y a déjà des pays qui ont donné des F 16. Les Pays-Bas l’avaient annoncé. Il n’y a rien d’extraordinaire derrière cela », minimise Cédric Perrin. Un pacifiste…

Il souligne au passage « que les Mirage 2000-5 arrivent en fin de vie, pour beaucoup d’entre eux. C’est comme quand on donne des AMX-10 RC, ce n’est pas du matériel très récent. Et dans un combat, le F 16 ou les Mirage 2000 ne sont pas forcément au niveau d’avions de la quatrième ou cinquième génération d’en face ». Ils ne font ni ruines  ni morts…

Pour le président de la commission, « la question qui se pose c’est le recomplètement, c’est-à-dire comment on va remplacer ces avions ? Il y a un sujet par rapport à nos armées. Lesquelles seront bientôt moins bien dotées que l’armée de l’air ukrainienne. On va se déshabiller donc il faut qu’on se rhabille.

Puis il y a la question des munitions. C’est un vrai sujet. On n’en a pas un nombre astronomique », met-il en garde.

Quant au risque d’escalade avec la Russie, Cédric Perrin ne la craint pas.

« Comme d’autres pays ont déjà annoncé qu’ils donnaient des avions, il n’y a pas de raison que la réaction de la Russie soit différente avec nous », suppute le sénateur LR.

« Défendre l’Ukraine, c’est nous défendre », soutient le socialiste Patrick Kanner

Même soutien de principe de la part du président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner. « Sur le fond, je partage complètement l’idée que défendre l’Ukraine, c’est nous défendre. Je suis totalement opposé à toute tendance qui reviendrait à dire, en négociant maintenant, on va calmer les appétits de l’ogre Russe », soutient le sénateur du Nord, pour qui « il faut continuer à aider l’Ukraine et que les armes arrivent en temps et en heure ».

Donc, sur l’envoi de Mirage 2000, « il n’y a aucun  problème [Cédric Perrin en a cité plusieurs]. Après, il faut que les cibles ukrainiennes soient des cibles militaires. Cela passe aussi par une maîtrise technique ».

Soutien aussi de – devinez qui – François Patriat,  évidemment, à la tête du groupe des sénateurs macroniens. « Le fait que ce soir, il dise, à la veille d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky demain matin, « nous entendons vos demandes », il a raison de le dire et donc de donner des Mirage et de former des gens ». Pour le sénateur Renaissance, « le Président est dans son rôle ».

A quel moment Macron prendra-t-il l’avis du Parlement, donc du peuple? Car 80% des Français se disent préoccupés par la guerre en Ukraine, selon un sondage BVA pour RTL, qui souligne une forte inquiétude des Français concernant le conflit en Ukraine. Près d’un Français sur deux se dit même « très préoccupé ».

La maire DVG d’Avallon recélait  cannabis, cocaïne lingots d’or et… armes à son domicile

Jamilah Habsaoui nie en bloc toute implication directe

La maire Divers gauche d’Avallon, Yonne, a été placée en garde à vue, dimanche 7 avril, pour détention ou recel de cannabis, cocaïne mais aussi de lingots d’or saisis à son domicile. On parle aussi d’armes. En tout, sept personnes, dont deux frères de l’élue, ont été arrêtées.

Dimanche 7 avril, dans le cadre de l’opération anti-drogue Place nette XXL, les gendarmes ont saisi de grosses quantités de drogue à Avallon (Yonne). Un butin découvert au domicile de la préparatrice en pharmacie Jamilah Habsaoui, maire divers gauche de la commune.

Cannabis, cocaïne, lingots d’or…

Joli pavillon de
préparatrice en pharmacie

L’opération a débuté dès 6 h du matin, dimanche. L’enquête était conduite par la brigade de recherches d’Avallon, renforcée dans le cadre de cette opération par d’autres unités comme le Psig et une équipe cynophile. Au total, quelque 75 gendarmes étaient mobilisés sur l’opération.

70 kg de cannabis, près d’un kilo de cocaïne, 20 lingots d’or et plus de 7.000 € en espèces ont été saisis. D’après les informations de L’Yonne républicaine, des armes auraient également été saisies par les enquêteurs.

Un de ses frères visés

Les gendarmes ont découvert la drogue dans une dépendance de la maison de la maire. Outre le domicile de l’élue, la mairie et la pharmacie où elle travaille ont été perquisitionnées, a souligné le procureur. C’est l’un des frères de la maire, connu pour trafic de stupéfiants, qui était la cible prioritaire du coup de filet. En tout, sept personnes, dont la maire et deux de ses frères, ont été interpellées.

Native d’Avallon, Jamilah Habsaoui, 46 ans, a été élue maire en mars 2021 de cette commune de 6.000 habitants, après avoir été conseillère municipale depuis 2014, puis première adjointe. Elle est également conseillère régionale déléguée en charge de la ruralité pour la Bourgogne-Franche-Comté. L’enquête doit désormais déterminer si Jamilah Habsaoui était au courant de la situation ou non.

« Je pensais que c’était un gag »

L’interpellation de Jamilah Habsaoui a été un choc pour la ville. « Je pensais que c’était un gag, souvent sur Facebook il y a des fake news. Mais je croise des voisins qui me disent : « Non non, ce n’est pas une blague » », a témoigné une Avallonnaise.

Auprès de France 3, un autre habitant se montre moins naïf, affirmant que l’entourage de la maire aurait une mauvaise réputation à Avallon. « Ça ne me surprend pas, ça fait des années que ça gravite autour d’elle. Je ne la mets pas en cause personnellement, mais autour d’elle. Son entourage est assez connu malheureusement. Ça allait finir par tomber. »

Décryptage de Gaspard Proust :

Insécurité à Lyon, sujet d’un reportage sans concession d’une chaîne allemande

La place Gabriel-Péri (quartier de La Guillotière), contre exemple du bien-être et du vivre ensemble

C’est justement cette place qu’a choisie la grande chaîne de télévision allemande ZDF (‘Zweites Deutsches Fernsehen’, littéralement ‘Deuxième chaîne de télévision allemande’, généraliste, publique et fédérale) pour illustrer un reportage sur l’insécurité diffusée début avril dans l’émission ‘Heute in Europa’ (‘Aujourd’hui en Europe’).

Ce reportage de deux minutes s’ouvre directement sur des policiers en action place du Pont. Des fonctionnaires du Groupe d’Opération Mobile (GOM) de la police municipale découvrent, en direct, un couteau improvisé caché derrière un tuyau de descente de gouttière.

« Une découverte classique« , explique un agent aux journalistes allemands. « Il y a toujours des armes à portée de main qui appartiennent aux voleurs qui zonent ici« , poursuit-il, le couteau à la main.

Le reportage se poursuit : « Depuis quelques mois, la police a considérablement augmenté sa présence, notamment depuis les récents combats de rue, la recrudescence des dealers et une fusillade qui a fait un blessé grave« . 

L’équipe de la grande partenaire allemande de La Sept pour la fondation du canal culturel de télévision européen, ARTE, est ensuite accueillie par Nathalie Balmat, habitante du quartier et présidente de l’association « La Guillotière en Colère ». Elle explique que, malgré la présence policière, la situation est toujours invivable.

Fin juillet 2014, place Gabriel-Péri, des grillages verts hauts de 2 mètres ont interdit l’accès et la jouissance d’un jardin public. Aucune déclaration de travaux n’y est affichée. Pour la Ville de Lyon, les grillages ont une utilité inavouée :
endiguer l’attroupement de Roms.

Le journaliste allemand évoque la présence « de nombreux immigrants illégaux venus du Maghreb«  sur la place Gabriel-Péri. Ensuite, deux jeunes femmes sont interrogées. Elles témoignent de leurs difficultés à traverser le quartier sans être importunées par des harceleurs de rue. Ces propos sont même illustrés en direct puisqu’on entend un homme crier malgré la présence de la caméra.

Les Européennes évitent
le centre ville

La séquence sur Lyon se termine ainsi. La ZDF précise que la ville fait partie des nombreuses grandes agglomérations qui souffrent d’insécurité, ce qui en fait un sujet majeur dans la campagne présidentielle.

Pour les media étrangers, Lyon était remarquable pour sa richesse historique, culturelle et gastronomique, mais les problèmes de la capitale des Gaules liés à l’immigration clandestine ne supportent plus aucun escamotage. Un reportage assassin pour le tourisme lyonnais. Et le maire, Grégory Doucet, maire (EELV-LFI-GRS-MRC-PS-PCF-G·s) depuis 2020 est une écologiste islamo-gauchiste qui passe son temps à polémiquer (le Tour de France, la viande à l’école, ou plus récemment l’abandon du foie gras dans les cérémonies officielles), fracturer la société lyonnaise (et au-delà) et dénigrer la culture et le patrimoine français.

Lien PaSiDupes – Insécurité: un bilan politique de Macron condamné

Double-jeu macronien: l’Ukraine veut des armes, la France envoie des clowns

L' »en même temps » de Macron: pousser à la guerre, comme Biden, et encaisser les représailles…

Jean-Marc Proust : "L’Ukraine demande des armes, la France envoie des clowns"
Malraux, Hemingway et Dos Passos à eux seuls, BHL et Joachim Son-Forget, grands témoins photogéniques, à l’instar de Zelensky, héros de l’Ukraine…

L’AFP fait fort: « Comme Malraux, Hemingway et Dos Passos [années 1920-1930], durant la guerre d’Espagne [sic], BHL est à la fois un grand témoin des conflits et un combattant de la liberté. Autre envoyé très spécial du même acabit, Joachim Son-Forget s’est rendu à Kiev.

En Ukraine, la France livre des missiles [défensifs: il est tenu pour acquis flou qu’ils ne sont pas offensifs et meurtriers !] et des envoyés spéciaux, à la hauteur de la situation, du nom de BHL en chemise blanche de la paix, Joachim Son-Forget, Jules Ravel et Frontline Reporter. Leur héroïsme est instagrammable. Vraiment, l’Ukraine et Zelensky méritaient-ils cet excès d’infamie? Macron leur veut décidément du bien… A moins qu’il ait besoin de tout ce beau monde médiatique et médiatisé pour se dégager de sa rivale , »fasciste », alors que, malgré George Soros, milliatdaire d’extrême gauche, le peuple hongrois appelle Viktor Orban au pouvoir pour la quatrième fois? Macron et Mélenchon ont-ils également benéficié de ses largesses? Lien France culture

Suivant l’exemple de ses glorieux inspirateurs, BHL a fait un passage à Sarajevo, en Libye, à Mossoul, aux Dardanelles et à Azincourt… A peine la guerre en Ukraine déclarée, le philosophe actionnaire et administrateur par héritage de plusieurs sociétés court rue Montaigne s’acheter un gilet pare-balles. Il enfile ses mocassins à gland de combat et, hop !, le voici à Odessa, parce que ville juive et épargnée d’Ukraine. En équilibre sur sa jambe gauche, il dépose des œillets sur une stèle: ça fait des jolis plis à son pantalon. Bon, à 73 ans, sa souplesse est aussi plus idéologique qu’articulaire… Dans les rues, il déambule négligemment vêtu de blanc, mais avec la raideur de mise avec la solennité de l’instant, entouré de militaires en kaki. C’est comme le boulevard Saint-Germain, en plus photogénique.

Un entrechat pour moi, un Lac des signes pour l’humanité

Quelque part, « au front entre Odessa et Mikolaiv », il pose, chemise ouverte, casque négligemment tenu à la main: bravache protégé des dieux, mais escorté de deux soldats, dont l’un est lourdement équipé pour trois. Tel est BHL, infatigable Jean Moulin de la Fashion week.

C’est qui qu’a la plus grosse ? Sur cette photo, la réponse est loin d’être évidente.

« Les intellectuels sont comme les femmes, les militaires les font rêver », disait fort justement André Malraux. Et ce n’etzit pasxencore vrai de Macron qu’on a vu déguisé en Tom Cruise dans Top Gun ou hélitreuillé comme James Bond dans Casino Royal (à Las Vegas en 2016)… Attiré par l’odeur de la poudre, BHL finit par dégoter une barricade, sans jamais tomber « le nez dans le ruisseau ». Une exaltation républicaine le saisit. Armé d’une bombe de peinture, il y inscrit « Liberté, égalité, fraternité » en bleu et jaune, couleurs de l’Ukraine. « Je les ai tagués. » Et d’ajouter : « Moi-même ». Le geste est aussi admirable qu’héroïque: « Vous le verrez dans mon reportage », explique-t-il. On a hâte de partager l’intensité de cet instant historique, pas de l’humanité vers la paix. « Vous verrez ça. » Entre Delacroix et Koh-Lanta, on se dit que BHL est à deux doigts de pondre un remake du bouquin. De Freud : Le Moi et le Ça.

Call of Duty (Free)

Autre envoyé très spécial, Joachim Son-Forget s’est rendu à Kiev. Le député, ex-Coréen, ex-LREM, ex-groupe UDI et indépendants et ex-non-inscrit, désormais membre de Reconquête !, a pris la pose avec « la député ukrainienne Lyudmila Buimister ». Pas vraiment écriture inclusive, le Joachim. Bernard-Henri se contentait d’une tenue de ville classique, Joachim a fait des efforts vestimentaires. C’est déguisé en GI Joe qu’il s’affiche, tout sourire (martial).

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-2&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NrZWxldG9uX2xvYWRpbmdfMTMzOTgiOnsiYnVja2V0IjoiY3RhIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH0sInRmd19zcGFjZV9jYXJkIjp7ImJ1Y2tldCI6Im9mZiIsInZlcnNpb24iOm51bGx9LCJ0Zndfc2Vuc2l0aXZlX21lZGlhX2ludGVyc3RpdGlhbF8xMzk2MyI6eyJidWNrZXQiOiJpbnRlcnN0aXRpYWwiLCJ2ZXJzaW9uIjo0fX0%3D&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1502954047950700544&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.marianne.net%2Fagora%2Fhumeurs%2Fjean-marc-proust-lukraine-demande-des-armes-la-france-envoie-des-clowns&sessionId=feeacee70315a376e12b3e6d0a1dcd562ce330db&siteScreenName=MarianneleMag&theme=light&widgetsVersion=f9f80a909a60b%3A1648751432723&width=550px

Compte Son-Forget suspendu par Twitter…

Le gars est en roue chenille libre

Il ne néglige pas de raconter son exploit à Paris Match. « J’ai pris mon risque et je souhaite témoigner de la gravité de la situation », dit-il. Parce qu’il est élu, il a préféré ne pas s’engager militairement… « Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais signé le formulaire d’engagement dans le bataillon international de Zelinsky (sic), assure-t-il. Je fais partie des dix meilleurs snipers de France [ci-dessus] et j’aurais formé au tir leurs snipers. »

« La guerre ! C’est une chose trop grave pour la confier à des militaires. » Si ça se trouve, à cause de Clémenceau, on a aujourd’hui des députés qui pilotent des tanks ou jouent aux missiles le week-end pour pas perdre la main. Certes, ça fait une paye que Joachim est en roue chenille libre mais on ne s’attendait pas vraiment à voir un député partir en goguette avec des rangers.

Et, attention, c’est SA guerre. Pas question de laisser les autres la lui voler, hein.

« La guerre, je peux pas, j’ai piscine « 

De retour d’Ukraine, Mathieu Kassovitz l’a appris à des dépens. L’acteur commence par soutenir un convoi de la solidarité chez Hanouna. Puis, interrogé par LCI, il fronce les sourcils, prêt à en découdre : « honnêtement, si j’avais pas eu d’enfants, j’serais v’nu, pour être à leurs côtés ». Les mômes, entraves à l’héroisme viscéral, quels boulets pour les velléitaires…!

Avec son compte Twitter, Joachim Son-Forget voit rouge. Et le guerrier de balancer un scud : « J’ai trois enfants. J’ai conscience du danger imminent pour l’Europe et pour la liberté. Pour la France à court ou moyen terme. » Il est comme ça, Joachim.

L’UE était supposée protéger de la guerre, mais ses nostalgiques n’y trouvaient pas leur compte

D’autres candidats au prix Nobel du Lol ont franchi la frontière. Il s’agit des « citoyens reporters » Jules Ravel, bénévole à l’association Vécu, medium indépendant, mais toutefois sympathisant du mouvement des gilets jaunes (et dont Gabin Formont, fondateur de ce medium citoyen, comparaîtra en correctionnelle à Brive en décembre pour outrage et rébellion), et Frontline Reporter, qui officient ici pour QG le medium libre, mais « lieu de reconquête d’une parole libérée de la tutelle du CAC 40 et du pouvoir »… Leur aventure commence le 12 mars au poste-frontière : « la situation, elle est un tout p’tit peu tendue quand même », observent-ils de leur voiture. Lucides, les reporters. Un camion « est en train de se faire fouiller ». Ils décident de « le filmer en scred » (discrètement). Audacieux, les reporters. « Woaaah », commente l’un. Quelques instants de suspense : « ça a l’air de passer, ils récupèrent les passeports, ça a l’air de passer assez rapidement ». Youpi, ils sont passés. Passeport en main, ils expliquent :

« – Alors il faut un tampon rouge, pas un tampon bleu.

– Voilà, ici, il faut un tampon rouge pour pouvoir passer. »

On se calme et on boit frais en Ukraine

Etrange impression de regarder un épisode des Marseillais à Marioupol, sauf qu’ils vont à Lviv, où la vie est encore normale. Résultat : rien.

Alors le reporter de guerre publie une story instagram : « on se fait chier à Lviv. On attend les pare-balles et les casques ». Et des préservatifs peut-être ? Le prix Albert Londres n’est pas loin.

Ah Dieu ! Que la guerre est jolie quand on y fait des selfies. Depuis que le journalisme est accessible avec un smartphone, le reportage TikTok soumet la carte de presse au nombre de vues. En bons lecteurs de Clausewitz, les citoyens reporters continuent la guerre de BHL avec d’autres moyens.

Il se murmure qu’au Kremlin, Poutine se fait raconter les exploits de nos clowns nationaux pour se remonter le moral. Ah oui, au fait, #StandWithUkraine !