Raquel Garrido (LFI) appelle à «la réconciliation avec les terroristes» du Bataclan

L’ex-porte-parole de Mélenchon crache sur les tombes des victimes, se déclarant aux côtés des terroristes.

Raquel Garrido, épouse d’Alexis Corbière, député LFI,
le 23 juin 2021

Les propos de Garrido ont scandalisé bien au-delà du plateau de BFM TV où elle a ajouté à la passe d’armes entre François Hollande et Eric Zemmour qui a accusé l’ancien président socialiste et son ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, de n’avoir «rien fait» pour empêcher les attentats du 13-Novembre.

L’ancienne avocate de Mélenchon (LFI) a jugé que l’essayiste entrave… «la réconciliation avec les terroristes».

L’avocate franco-chilienne a qualifié «d’indécent» la prise de parole d’Eric Zemmour devant le Bataclan ce samedi 13-Novembre 2021, face au «processus judiciaire, de réparation, qui est une modalité pacifique dans une civilisation civilisée». «Les familles ont fait des efforts incommensurables pour participer au procès, pour trouver en eux la force de témoigner, de rendre hommage à leur mort, de trouver le chemin vers la réconciliation, y compris avec les terroristes eux-mêmes et les personnes qui sont poursuivies», a continué l’avocate devant la stupéfaction de Judith Waintraub, journaliste au Figaro qui lui apportait la contradiction.

«Sale collabo !», a commenté sur Twitter l’eurodéputé du RN Gilbert Collard quand son confrère Philippe Olivier a dénoncé «les ravages mentaux de l’islamo-gauchisme et le naufrage moral» de LFI et Raquel Garrido. Le vice-président du Rassemblement National a critiqué de son côté le «stade terminal de l’islamo-gauchisme». «Maintenant chez LFI, ils en sont à souhaiter la réconciliation entre les victimes du terrorisme et les terroristes islamistes», a continué l’ancienne tête de liste du parti aux élections européennes.

Eric Zemmour a aussi lui-même répondu en affirmant, face à l’avocate qui «veut la réconciliation avec les terroristes», que lui «veut la victoire sur le djihadisme». «Nous ne sommes pas du même côté de la ligne de front», a-t-il asséné sur Twitter.

L’ancien chroniqueur, comme lui, des plateaux de télévision, Eric Naulleau, a commenté quant à lui sobrement «Abjection votre honneur !».

Passe sanitaire: la gauche révolutionnaire appelle les syndicats à se mobiliser

La mobilisation contre le passe sanitaire s’est étendue, pour l’heure, sans les syndicats

Avec plus de 160.000 manifestants d’après le ministère de l’Intérieur, la mobilisation contre le passe sanitaire s’est élargie ce samedi 24, alors que le texte est en cours d’examen par le Sénat. Une dynamique qui renforce l’urgence d’une mobilisation du mouvement ouvrier dont les directions demeurent largement passives face à la colère populaire.

Malgré les vacances d’été, la mobilisation contre le passe sanitaire a gagné ce samedi l’ensemble de la France où se tenaient de nouvelles mobilisations contre le passeport sanitaire. Au total, les chiffres compilés par le ministère de l’Intérieur font état de 161.000 manifestants contre 114.000 la semaine dernière. Des chiffres des préfectures compilés par l’AFP qui, bien que souvent sous-estimés, apparaissent particulièrement importants pour des manifestations organisées en plein été : 11.000 personnes à Paris, 6.000 à Nice, 5.000 à Montpellier, 4.300 à Marseille, 4.000 à Strasbourg, 4.000 à Nantes (10.000 d’après Nantes Révoltée), 3.500 à Annecy, 2.000 à Lille pour un total de 168 manifestations et rassemblements.

L’extension de la mobilisation est provoquée par les mesures du projet gouvernemental égrené au fil de la semaine : possibilité de licencier les salariés refusant de présenter un passe sanitaire dans les secteurs concernés, passe sanitaire à l’hôpital, amendes et peines de prison en cas de non présentation du passe et de fraude, etc… , une accumulation de mesures répressives qui est arrivée en discussion au Sénat.

Cette stratégie d’accablement, mesure après mesure, favorise l’élargissement de la contestation, mais aussi d’une certaine radicalisation dans de nombreuses manifestations, accompagnée de la répression plus forte que le samedi précédent.

A Paris, la traditionnelle nasse mobile encadrant de façon serrée le cortège de la manifestation appelée par les Gilets jaunes a suscité des tensions auxquelles les force de l’ordre ont répondu par la matraque et les gaz. Une intervention qui n’a pas empêché des groupes de manifestants de rejoindre les Champs-Elysées où ils se sont à nouveau heurtés à la police qui a fait usage d’un canon à eau..

A Nantes, la fin de la manifestation a été marquée par un usage intense de gaz lacrymogène, de jets de grenades et par plusieurs interpellations, mais aussi par l’envahissement de la gare de Nantes par des manifestants. Les conflits sur l’emplacement de l’aéroport Ayrault à Notre-Dame des La des ont construit une opposition durable.

A Annecy, les manifestants se sont rendus à la Préfecture pour y jeter des rouleaux de papier toilette.

A Lyon, des tensions ont également eu lieu conduisant là-encore à une riposte au gaz lacrymo, canons à eaux et à cinq interpellations.

Une dynamique qui pourrait conduire à l’intervention du mouvement ouvrier

Des luttes de territoires entre les extrêmes.

La mobilisation de ce samedi, est restée marquée par la participation des secteurs réactionnaires. A Paris, Florian Philippot, ex-bras droit de Marine Le Pen, a réuni plusieurs milliers de personnes au Trocadéro pour un rassemblement qui avait tout du meeting politique en soutien à la candidate d’extrême-droite. Dans plusieurs villes de France, elle a pu défiler librement a Orléans, tandis qu’elle anime les mobilisations dans différentes villes comme Troyes ou Bastia où Réinfo Covid structure la lutte contre le passe sanitaire.

Mais l’extrême gauche occupait le pavé ailleurs où plusieurs appels ont cherché à faire converger la lutte contre le passe sanitaire et la lutte contre les réformes anti-sociales de Macron, comme à Paris ou Toulouse: le refus des mesures autoritaires de Macron y demeurent en général marquées du prisme libertaire face à la vaccination, illustré par le slogan « liberté », ainsi que par une profonde défiance, voire une opposition, explicite au vaccin obligatoire.

Les syndicats ouvriers restent dans l’expectative.

Quelques secteurs syndicaux, réagissent, notamment aux menaces de licenciement introduites dans le projet de passe sanitaire (CGT Promod, prêt-à-porter fémunin, mobilisée à Lille, CGT TUI France (voyagiste Nouvelles Frontières, Marmara, Look etc.) mobilisée à Paris, ainsi que de différentes unions locales), les révolutionnaires font pression pour que le mouvement ouvrier intervienne autour de ses mots d’ordre et de son programme propres, sans s’y diluer.

Le passe sanitaire pourrait devenir un levier, avec le refus des mesures anti-sociales du gouvernement. Un programme qui doit articuler défense de la vaccination et des moyens de la mettre en œuvre, sur un plan national comme international, par la levée des brevets – avec la revendication de moyens pour les hôpitaux mais aussi d’une véritable stratégie de prévention entre les mains des travailleuses et travailleurs pour en finir avec la gestion autoritaire des vagues successives générées par les variants. Un programme, dont la défense devrait aller de pair avec une campagne active dans les entreprises et les quartiers populaires pour convaincre du bien-fondé de la vaccination pour protéger notre camp social et en finir avec l’épidémie.

Dans cette perspective, il est fondamental que les directions du mouvement ouvrier réagissent aux nombreuses interpellations de leur base, qui a largement pointé cette semaine leur passivité actuelle. Ce mercredi, la direction confédérale de la CGT publia ainsi un communiqué n’évoquant même pas les mobilisations et se contentant d’interpeller les députés. Vendredi, l’Union Syndicale Solidaires (trotskiste) a de son côté publié un communiqué appelant à participer aux mobilisations, mais que cela ne se traduise par l’organisation d’une intervention conséquente dans le mouvement.

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