HATVP: la reconversion de Julien Denormandie, ancien ministre de Macron, interpelle

L’ex-ministre de l’Agriculture s’est fait recruter par la start-up Sweep et va lancer son cabinet de conseil.

Macron boy

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a émis un certain nombre de réserves concernant la reconversion de l’ancien ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, retourné à la société civile il y a seulement quatre mois, en mai dernier. « Une prudence toute particulière doit ainsi être observée par Monsieur Denormandie dans le choix de ses clients ou des entreprises dans lesquelles il prendrait une participation, notamment si ces derniers appartiennent aux secteurs de la ville, du logement, de l’agriculture ou de l’alimentation », indique-t-elle, dans une décision du 30 août, rendue publique seulement ce lundi, lui permettant certains ajustements…

L’ex-ministre, qui a occupé trois postes au gouvernement en lien avec ces thématiques lors du premier quinquennat de Macron, souhaite « créer une société afin de délivrer des prestations de conseil et prendre des participations au capital d’autres entreprises« , annonce la HATVP.

Un « risque déontologique »

Julien Denormandie a aussi été nommé récemment « directeur de l’impact » de la start-up Sweep, qui aide des entreprises comme Saint-Gobain et JCDecaux à mesurer et réduire leurs émissions de carbone.

Concernant sa société de conseil, le risque de prise illégale d’intérêts « ne saurait être exclu », pointe la Haute autorité. Elle lui demande de s’abstenir, entre autres, de prendre toute participation dans une entreprise dont il était chargé d’assurer le contrôle, la surveillance, ou avec laquelle il avait conclu un contrat dans le cadre de ses fonctions des trois années précédentes.

Ce proche de Macron est d’ailleurs invité à saisir cette autorité administrative indépendante « avant de prendre pour client un organisme ou de prendre une participation dans une entreprise » en lien avec le logement ou l’agriculture dans les trois ans à venir.

La HATVP soulève, d’autre part, un « risque déontologique » si sa société « réalisait des prestations pour le compte des administrations sur lesquelles il avait autorité ou dont il disposait ».

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