Raphaël Glucksmann, un fossoyeur de la gauche, « désespéré » par la gauche à la présidentielle 2022

La gauche n’est pas rancunière envers le désespérant désespéré

Gauche caviar pour prolos

Avec sept candidats incapables de s’entendre, la gauche se dirige « vers un désastre absolu » à l’élection présidentielle, alerte le fils du philosophe André Glucksmann, militant maoïste de la Gauche prolétarienne, eurodéputé (6% aux élections européennes de 2019).

Le fils de… s’est dit “attristé” face à l’état de la gauche française, divisée et incapable de s’unir à quelques mois de la présidentielle 2022, ce mardi 14 décembre. Pour le PS, Anne Hidalgo plafonne à 3%… et PP a 2 eurodéputés et 1 député.

“C’est quoi ce spectacle?”, a déploré au micro de Jean-Jacques Bourdin l’eurodéputé de gauche, fondateur du mouvement Place Publique (PP). “C’est un niveau de pathétique qu’on n’a jamais atteint dans ce pays (…) une division comme “on n’en a jamais connu”, a ajouté l’élu, incapable lui-même de fédérer.

Yannick Jadot, Fabien Roussel, Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, pour ne citer que les principaux (les autres n’ont pas vocation à gouverner, » mais à empêcher de gouverner: ce sont des trotskistes de LO ou du NPA)… Les prétendants à l’Elysée ne manquent pas de ce côté de l’échiquier politique mais, pour autant, aucun de ceux déclarés ne réussit à atteindre les 10% dans les sondages, à quatre mois du premier tour. “Autant de candidats pour aussi peu d’électeurs, c’est une7 farce”, a déploré Raphaël Glucksmann. 

“Une seule candidature” autour d’une primaire ou “un plat de pâtes”

Dernier appel,
appel de la dernière chance

Cette position n’est pas sans similitude avec celle de la candidate du PS Anne Hidalgo, qui propose de passer par une primaire – sans revenir sur sa candidature si sa proposition échouait. A ce stade toutefois, elle s’est heurtée à une fin de non-recevoir de ses principaux adversaires: trop tard, trop artificiel. Et le succédané, Christiane Taubira, serait plutôt un repoussoir.

Avec 2% d’intentions de vote, Arnaud Montebourg plaide pour un programme et un candidat commun, tout en maintenant pour l’instant sa candidature. Sans fermer explicitement sa porte à Hidalgo, comme le fit François Bayrou à Ségolène Royal en 2007, Montebourg se voit en meilleur candidat possible.

Quant à Mélenchon, malgré ses 8%, il se refuse carrément, à 71 ans, à laisser passer sa dernière chance.

Monsieur Hala Salamé a néanmoins plaidé lui aussi pour une candidature unique qui “représente les mêmes idées.” Et qu’importe si le rassemblement se fait grâce à “une primaire, autour d’un plat de pâtes ou [de caviar] dans un salon”. 

Et d’étriller les batailles d’égos à gauche, qui empêche tout rassemblement pour la victoire. À droite, à l’extrême et dans le camp présidentiel, ils “se battent pour gagner. A gauche ils se battent pourquoi? Pour être premier à gauche. L’objectif, c’est d’être devant le PS, devant les Verts… Tout ça, c’est dans un match qui ne parle à personne”, a taclé le député européen, décrivant “un spectacle afligeant” et une gauche “pas à la hauteur” de ses propres valeurs économiques et sociales.

Philosophe du ‘yaka, et du « fokon ». “Ce qu’il faut impérativement, c’est sortir de ce spectacle”, a insisté l’eurodéputé Place Publique. “La seule manière de faire, c’est d’avoir moins de candidats et plus d’idées”. Sinon, c’est la sortie de route politique et la faillite financière du Parti socialiste »: fini le caviar, bonjour les pâtes.

“On ne peut pas avoir une explosion pareille des inégalités, un effondrement climatique qui nous pend au nez (…) et ne pas avoir une gauche qui propose une alternative crédible dans ce pays”, a profondément Raphaël Glucksmann, partagé entre “la honte”, “la colère” mais aussi “attristé, désespéré”.

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