Prise d’otages à la prison de Condé-sur-Sarthe, ce mardi 5 octobre

Sofiane Rasmouk est un mal-aimé

Condamné pour viol et crime

Sofiane Rasmouk a agressé et retenu en otages deux surveillants de la prison d’Alençon- Condé-sur-Sarthe (Orne), avant de les relâcher. Qui est cet individu de 33 ans condamné à la réclusion criminelle à perpétuité ?

Aux alentours de 10h15, Ce dangereux détenu a enfermé deux surveillants dans sa cellule, aux alentours de 10h15, après avoir subtilisé leurs clés et talkies-walkies. Armé d’une lame artisanale, le preneur d’otages a blessé à l’œil l’un des deux agents qu’il a menacés de cette arme blanche. L’agression s’est terminée vers 14 heures, après des négociations avec le personnel pénitentiaire, les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) de Rennes et le RAID, alors qu’une première surveillante avait été libérée, indemne, mais sous le choc, vers midi.

Les détenus – singulièrement de religion musulmane – détestent être surveillés par des femmes, mais les négociateurs ont obtenu qu’une première surveillante soit libérée, indemne, mais sous le choc, vers midi.

Le ministre leur proposera-t-il une cellule psychologique et un numéro vert ? Dupond-Moretti verra-t-il Sofiane Rasmouk ?

« Surnommé le violeur de Colombes »

Ce mardi 5 octobre 2021, Sofiane Rasmouk, 33 ans, a agressé et pris en otage deux surveillants pénitentiaires de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne).

L’auteur des faits est Sofiane Rasmouk, né en 1987, condamné à perpétuité – avec 22 ans de sureté en appel en 2017 – pour viol et tentative de meurtre à 26 ans. Il est surnommé « le violeur de Colombes » pour des agressions de femmes blanches, Sandra, 22 ans, et Priscillia, 34 ans, un soir d’août 2013 , alors qu’il bénéficiait à l’époque d’un régime de semi liberté. Ce jour-là, le barbare agresse une première femme de 34 ans devant son hall d’immeuble, tente de la violer, puis la frappe à coups de poing et coups de pied jusqu’à détruire une partie de son cerveau, avant de la laisser pour morte et complètement défigurée.

Après cette première agression qui laissera la victime handicapée à vie, il s’en prend quelques minutes plus tard à une seconde jeune femme âgée de seulement 22 ans qu’il agresse et viole entre deux voitures. Le sauvage lui tape la tête contre le bitume, lui fracassant les dents, avant de lui extorquer sous la contrainte sa carte bleue. C’est donc pour ces faits qu’il a été jugé en première instance, puis en appel, avant d’être condamné à la perpétuité assorti d’une période de sûreté de 22 ans de sûreté.

En pleurs à la barre, Priscilla raconte son quotidien, fait de soins et de rééducation : neuro-orthophonie pour le cerveau, orthoptie pour les yeux, kiné pour les membres. La veille, l’expert chargé de l’examiner a évalué son incapacité permanente à 60 %. En mai 2016, elle peut dormir seule depuis quelques mois seulement, mais reste incapable de sortir seule ou d’envisager une activité quelconque. « J’ai peur de la vie maintenant, j’ai peur des gens, finit-elle par confier. D’après les médecins, je ne me souviendrai jamais de rien. Mais ne serait-ce que quand je me passe la main dans les cheveux, je sens ma cicatrice tout le long du crâne. Comment voulez-vous que j’oublie tout ça ? »

Vient le tour de la maman de Priscillia. Lorsqu’elle arrive à l’hôpital et entre dans la chambre, elle aperçoit un corps qu’on lui dit être celui de sa fille. « Mais je n’y crois pas. Vraiment. Je ne la reconnais pas. Le visage est beaucoup trop large. Bandé de partout. Le corps est recouvert d’appareillages. » Finalement, l’infirmière se résout à enlever une chaussette de Priscillia. C’est seulement à la vue de cet orteil, intact, et du vernis qu’elle reconnaît sa fille. Après des mois d’hôpital en hôpital, sa vie se résume aujourd’hui à l’accompagnement de sa fille, jour après jour. A la fin de sa déposition, son avocat l’interroge : « Et vous, madame, c’est quoi votre vie à vous maintenant ? » « Mais y a plus de vie, Maître. Y a plus de vie. »

Les experts ne le jugent pas normal…

« Atteint de psychopathie grave », selon les expertises qui n’ont rien de scientifiques, Sofiane Rasmouk a un lourd casier judiciaire avec une première incarcération datant du mois d’octobre 2006, à l’âge de 19 ans. Avant ces deux agressions qui lui ont valu la prison à perpétuité, il a fait l’objet de 23 condamnations pour vols, trafic de stupéfiants, outrages ou dégradations et une autre pour agression sexuelle. Tout ça lui vaut 22 ans: rien à voir avec …

Une psychopathie est un trouble de la personnalité caractérisé par des désordres émotionnels et des comportements antisociaux, mais il ne s’agit pas d’une maladie mentale au sens strict du terme : contrairement à la psychose, la psychopathie n’altère pas la capacité de raisonnement du sujet ni la conscience de ses actions.

Le monstre est arrivé il y a un mois à la prison de Condé-sur-Sarthe, réputée la prison la plus sécurisée et la plus stricte de France, en provenance du centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis (Essonne) où il était à l’isolement pour des faits de violence et de discipline.

Il avait déjà été condamné à des agressions sur des surveillants pénitentiaires à la prison de Bois d’Arcy (Yvelines), notamment pour avoir lancé un plateau repas dans le visage d’un surveillant, avant de tenter de l’attaquer à l’arme blanche.

Le témoignage glaçant de son ancien avocat

Interrogé par Ouest-France, Me Francis Terquem, avocat commis d’office pour assurer la défense de Sofiane Rasmouk, d’origine marocaine, se souvient « de quelqu’un d’extrêmement violent » et le décrit comme « un taureau, un bœuf, un monstre de muscles, aussi large que haut ». Dès le plus jeune âge, le détenu se faisait remarquer pour des faits d’agressions : « la première fois qu’il a agressé sexuellement une petite fille, il avait 5 ans. Il a ensuite été viré de toutes les écoles et tout le monde s’est renvoyé la patate chaude », accuse cet avocat socialiste, cofondateur de SOS Racisme, défenseur du MRAP et sympathisant notoire du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).

Moyennement surpris par ce nouvel acte de violence, Me Terquem décrit un homme « incapable de contrôler ses frustrations », avant d’ajouter : « Il m’est arrivé de me retrouver seul une fois ou deux avec lui. Non, je n’étais pas tranquille. Ce type peut vous tuer d’un coup de poing. »

Aux Assises de Nanterre, le juge qui a mené les débats des jurés n’a rien à se reprocher ?

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