La militante Sophie Tissier dépose une nouvelle plainte
Après le classement sans suite de sa plainte contre Eric Coquerel, 64 ans, en février 2023, la militante, anciennement proche du Parti de gauche et participante au mouvement des Gilets jaunes, Sophie Tissier, 44 ans, en a déposé une nouvelle pour agression et harcèlement sexuels.
Sophie Tissier attaque de nouveau en justice Eric Coquerel, candidat sortant de La France insoumise (LFI), dans la première circonscription de Seine-Saint-Denis, pour agression et harcèlement sexuels. Elle a d’ailleurs dénoncé, sur la plateforme de blogs du site révolutionnaire trotskiste Mediapart, le « déni de justice permanent que les victimes subissent » après le classement, en février 2023 de sa première plainte, au moment où Eric Coquerel, qui avait alors été entendu en audition libre, est candidat à sa réélection dans la 1ère circonscription de Seine-Saint-Denis.
«Ce classement sans suite est encore une fois révoltant, et témoigne du déni de justice permanent que les victimes subissent», écrit Sophie Tissier sur la plateforme de blogs. De son côté, l’avocate d’Eric Coquerel, Me Olivia Ronen, estime qu’«après un classement sans suite du procureur pour infraction insuffisamment caractérisée et une confirmation manifeste de cette décision par le parquet général, cette plainte avec constitution de partie civile est un non-événement».
Les faits reprochés
gilet jaune stylée
Sophie Tissier accuse Eric Coquerel d’avoir eu un comportement particulièrement « outrancier, offensant, harcelant » lors d’une soirée remontant au 23 août 2014. Lors de cet événement organisé à Grenoble par LFI, la militante avait révélé qu’elle avait été victime de « gestes déplacés » et de « mains baladeuses » de l’Insoumis. Elle s’était aussi souvenue de son « regard salace, gluant » et d’une « drague lourdingue » d’Eric Coquerel. Ce dernier l’aurait invitée, à travers des SMS, à le rejoindre dans son hôtel.
Sophie Tissier, 45 ans, avait rendu publiques ses accusations contre Eric Coquerel juste après l’accession de ce dernier, le 30 juin 2022, au poste stratégique de président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Elle l’accuse de faits «pouvant s’apparenter à une agression sexuelle», datant du 23 août 2014 à Grenoble. En 2022, elle avait ainsi raconté aux enquêteurs que lors d’une soirée dansante, Eric Coquerel avait eu des «gestes appuyés» : «Ses mains étaient collantes et glissaient sur des parties du corps inappropriées […], il effleurait mes fesses à plusieurs reprises.» La militante raconta par ailleurs qu’elle lui avait «fait comprendre qu’il [l]’importunait et [l’]indisposait». Plus tard dans la soirée, en boîte de nuit, il l’aurait «prise par la taille et les hanches avec insistance».
La militante affirme qu’elle a saisi le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de LFI et a été «méprisée» par le parti «depuis des années». L’affaire avait éclaté alors que LFI était critiquée pour sa gestion interne des accusations de violences sexuelles. Eric Coquerel avait reçu le soutien du chef des Insoumis Mélenchon. Ce dernier avait aussi commencé par soutenir Adrien Quatennens quand il avait giflé sa femme.
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