Alexandre Benalla, définitivement condamné pour les violences du 1er-Mai 2018

Ce proche des Macron reste visé dans trois autres affaires en France

Le temps a fait son oeuvre…

Le point final d’une affaire ouverte il y a plus de six ans maintenant. L’ex-« chargé de mission » auprès de l’Elysée, Alexandre Benalla, a été définitivement condamné, ce mercredi 26 juin, tout comme Vincent Crase, pour des violences à la manifestation du 1er-Mai 2018, à Paris, dans le quartier latin. A laquelle ils n’assistaient qu’en tant qu’observateurs. Mais observateurs musclés…

Reconverti dans le privé, entrepreneur et consultant dans la sécurité d’entreprise et l’intelligence économique,
Benalla nourrit de grandes ambitions en Afrique avec une vision décomplexée de la gouvernance politique. 

Après une condamnation en première instance, puis en appel à trois ans de prison, dont un ferme, cet ancien proche de Macron s’était pourvu en Cour de cassation. En vain donc, puisque la plus haute juridiction judiciaire vient de confirmer cette peine.

Toutefois, Alexandre Benalla ne devrait pas passer par la case pénitentiaire, puisque la Cour d’appel a en effet aménagé la partie ferme de sa peine. Il reviendra à un juge d’application des peines (JAP) d’en déterminer les conditions (par exemple sous bracelet électronique).

Le pourvoi en cassation de Vincent Crase, gendarme réserviste au commandement militaire de l’Elysée et responsable-adjoint sûreté et sécurité de La République en Marche, a aussi été rejeté. Mis en examen dans l’affaire Benalla, il vit à Louviers (Eure).

Comme en première instance, l’ex-chargé de mission avait en outre été sanctionné pour avoir frauduleusement usé de ses passeports diplomatiques après son licenciement, fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et porté illégalement une arme en 2017.

Depuis l’origine, Alexandre Benalla soutient qu’il a voulu, par « réflexe citoyen »« interpeller » des « agresseurs » de policiers lors d’une manifestation émaillée d’incidents, parlant de « gestes techniques ratés ».

Celui qui vit aujourd’hui en Suisse et travaille dans le privé reste visé en France par trois enquêtes. L’une porte sur son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes alors qu’il était en poste à l’Élysée.

Une information judiciaire, ouverte en février 2019 pour « entrave à la manifestation de la vérité », vise à déterminer s’il a dissimulé des preuves, notamment deux coffres-forts.

Enfin, une troisième enquête, lancée en avril 2019, porte sur des soupçons de « faux témoignage » d’Alexandre Benalla et Vincent Crase devant la commission d’enquête du Sénat.