Musk purge Twitter, suspendant plusieurs comptes de journalistes

Les comptes français censurés ne sont pas rétablis

Plusieurs journalistes ayant récemment déplu à Elon Musk ont eu leurs comptes Twitter suspendus jeudi, le milliardaire indiquant que les règles interdisant la divulgation de données personnelles s’appliquaient à tous, y compris aux journalistes.

Se décrivant comme respectueux de la liberté d’expression, Elon Musk a écrit dans un tweet: « Les règles relatives au doxxing s’appliquent autant aux ‘journalistes’ qu’aux autres. »

Le doxxing fait partie de l’ensemble plus large du cyberharcèlement. C’est une pratique désignant l’interdiction du traçage et de la divulgation d’informations personnelles.

Le patron de Tesla faisait référence à la suspension du compte « elonjet », un compte qui suivait les déplacements de son jet privé en temps réel, décidée mercredi par Twitter. « Me critiquer à longueur de journée n’est pas un problème. Dévoiler mes déplacements en temps réel et mettre ma famille en danger en est un », a tweeté jeudi Elon Musk.

Selon Elon Musk, son fils aurait été la cible d’un « harceleur fou » qui pensait suivre le nouveau propriétaire de Twitter. Le milliardaire a menacé le propriétaire du compte « elonjet » de poursuites judiciaires.

Twitter n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Des journalistes du Washington Post, de Time ou de CNN – qui ont fait campagne pour Joe Biden – sont au nombre de ceux qui ont vu leurs comptes suspendus.

Face aux jeunes du Service national universel, Castex salue les « bons républicains », contaminés en Ardèche

« En même temps », un cluster est identifié dans un centre du Service National Universel, en Ardèche

Le château de Jambville, construit entre le XVème et XVIIIème siècle, se situe à 50 km de Paris

Jean Castex a rendu visite ce jeudi dans les Yvelines à une centaine de jeunes engagés dans le Service national universel (SNU), soulignant que « plus que jamais en ces temps difficiles » la France a « besoin de bons républicains ». « Nous avons plus que jamais besoin d’une République ferme et généreuse« , a insisté le premier ministre devant ces jeunes volontaires, âgés de 15 à 17 ans et réunis depuis une semaine dans le cadre cossu du château de Jambville pour un « séjour de cohésion ».

« Oui, la République française a besoin de moments où les mots cohésion, fraternité, apprentissage des droits et devoirs » sont prononcés, a insisté Jean Castex, appelant à ne pas « bouder la République » mais à « s’engager, quels que soient vos origines, vos convictions, vos idées ». « Il faut rendre à son pays ce qu’il vous donne », a encore martelé Jean Castex face aux adolescents ordonnés en rangs serrés et vêtus de l’uniforme du SNU.

Après une cérémonie de lever de drapeau puis le chant de la Marseillaise, Jean Castex a assisté avec la secrétaire d’Etat Sarah El Haïry à deux modules pédagogiques encadrés par des gendarmes: une course d’orientation en forêt, puis un atelier de sensibilisation au cyberharcèlement.

« Tout à gagner pour vous et pour la République »

Echangeant plus longuement avec une douzaine de ces jeunes volontaires, Jean Castex leur a demandé d’être des « ambassadeurs ». « On veut monter en puissance. Et il y a des jeunes qui en ont encore plus besoin », a-t-il fait valoir.

« Il va falloir convaincre celles et ceux de nos concitoyens qui sont réticents, qui disent que cela ne sert à rien. Non seulement il n’y a rien à craindre mais il y a tout à gagner pour vous et pour la République », a ajouté le Premier ministre.

Jean Castex a ensuite rendu hommage au bénévolat, dans un discours séparé prononcé à la mi-journée à Matignon à l’occasion du 120e anniversaire de la loi de 1901 sur les associations.

Vers une obligation du SNU d’ici à quelques années

Le SNU, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, a débuté cette année mi-juin pour quelque 18.000 filles et garçons, avec l’objectif de devenir obligatoire dans quelques années.

Après le « séjour de cohésion », les jeunes participants doivent s’engager auprès d’une association, d’une administration ou d’un corps en uniforme pour réaliser une mission d’intérêt général de 84 heures. Celle-ci peut être réalisée sur une période courte ou répartie sur plusieurs mois.

S’ils le souhaitent, les jeunes peuvent poursuivre l’expérience avec une période d’engagement de trois mois minimum.

Plusieurs cas de covid-19 ont été détectés parmi les adolescents effectuant leur service national universel dans un centre de Meyras.

Des participants au SNU (image d'illustration).
Des participants au SNU

Le préfet de l’Ardèche a décidé de fermer le site de manière anticipée.

Un cluster parmi de jeunes volontaires du Service National Universel (SNU), en Ardèche. Huit cas de covid-19 ont été détectés dans le centre de Meyras parmi les 94 adolescents et leurs encadrants. 28 cas contacts ont aussi été repérés, après une campagne de dépistage. 

Les malades et les cas contacts ont été isolés. Mais le préfet de l’Ardèche a décidé de fermer le centre de manière anticipée ce mercredi, avec deux jours d’avance (la session devait s’achever le 2 juillet). Les jeunes, originaires de l’Ain, de l’Isère et de la Loire, doivent s’isoler chez eux et seront suivis par les cellules de contact-tracing pour éviter tout développement de clusters familiaux. Or, on sait qu’en France, le traçage n’est pas une pratique répandue…

La cérémonie de remise des diplômes du SNU de ce vendredi 2 juillet n’aura pas lieu. 

Il ne s’agirit pas du variant delta

Les jeunes volontaires avaient entamé leur Service national universel le 21 juin. Tous avaient présenté un test PCR négatif, mais une participante était en période d’incubation. Elle n’a déclaré la covid que plus tard, assure-t-on.

A ce stade, annonce la préfecture, aucune mutation du virus n’a été identifiée. Il ne s’agit donc pas du variant delta.

Fête sauvage de Lieuron : seuls 16 % des contrevenants sont connus de l’assurance maladie

1.200 verbalisations et des relevés de plaques d’immatriculation par 150 policiers, tout ça pour ça ?

Très peu de participants de la rave-party de Lieuron (35) portaient un masque, ce qui fait craindre l’émergence d’un cluster et une très forte diffusion du virus.

Après la free-party du 31 décembre au 2 janvier à Lieuron (35), l’ARS Bretagne avait tenté de mettre en place un « contact tracing », mais son appel aux participants à se faire connaître auprès de ses services est resté peu entendu.

Dix jours après le week-end de trois jours et deux nuits en pleine épidémie mortelle de covid, sans respect des consignes de distanciation physique, ainsi que du couvre-feu, et cela, en dépit de l’état d’urgence sanitaire, l’assurance maladie n’a réussi à contacter que 400 des 2.500 teufeurs. Soit seulement 16 % des participants. « Bien sûr, d’autres participants ont pu aller d’eux-mêmes se faire tester, sans passer par l’assurance maladie », veut croire l’ARS Bretagne, invoquant la peur de certains de voir leurs coordonnées récupérer par les services de l’Etat. L’ARS échoue à la fois dans sa mission de prévention et dans sa fonction de contrôle de la contagion.

La désinformation de la presse (BFM TV et Orange, Le Télégramme) évoque 36 h de fête clandestine, alors que 60 heures est plus près de la vérité. Or, ce « rassemblement festif illicite » passible de 1.500 euros d’amende a attiré quelque 500 « ultras », des anarcho-autonomes, « potentiellement violents, » selon Mlle Cécile Ollivier, journaliste qui évoque des relevés permettant des identifications. LIEN video

Les déclarations d’Emmanuel Berthier, préfet d’Ille-et-Vilaine, ne sont pas davantage en cohérence, puisqu’il évoque l’ouverture de « très nombreuses procédures judiciaires, » « conformément aux instructions très claires du Parquet de Rennes ». LIEN video

40 personnes testées sur place

L’enjeu sanitaire autour du traçage des participants est pourtant important. Les autorités craignent en effet qu’au moins un malade de la covid-19 se trouvait parmi les participants. De quoi contribuer à la formation d’un cluster et amplifier la circulation de la covid-19 sur le territoire, avec le retour des fêtards chez eux. Avaient-ils téléchargé l’application gouvernementale de traçage des cas-témoins, mise au point sous la houlette de Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique ?

« Les raveurs ont mis leur vie en danger, leur santé. Il faut maintenant qu’ils préservent celle de leur entourage ». Les services de l’Etat, par la voix du préfet d’Ille-et-Vilaine, expriment leurs craintes que la rave-party illégale contribue à amplifier la circulation de la covid-19 sur le territoire, déjà fortement touché par une résurgence de l’épidémie.

Le rassemblement de l’église évangélique à Mulhouse (« La Porte ouverte chrétienne, » protestante), véritable « bombe épidémique » reste présent dans tous les esprits: il avait secoué la France en février 2020. A l’époque, 2.200 croyants s’étaient retrouvés pour prier durant une semaine, sans se douter que le virus circulait en France. L’événement avait fait 31 décès et de nombreux malades. Et est considéré comme l’une des voies de propagation du coronavirus dans l’Hexagone.

La base aérienne 110 de Creil, dans l’Oise, qui regroupe environ… 2.500 personnels civils et militaires, s’était déclaré le deuxième cluster de l’Oise, au sein du Groupement de soutien de la base de défense (GSBdD). Dans la nuit du 25 au 26 février, un premier cas était rapporté au CHU d’Amiens, suivi, quelques jours plus tard, de 13 nouveaux malades dans la même unité.

Le centre de dépistage rapide, mis en place par la préfecture d’Ille-et-Vilaine à Lieuron dans la foulée du démantèlement de la fête sauvage qui avait débordé la préfecture de Rennes, n’avait déjà pas attiré grand monde. Seulement 40 participants étaient venus spontanément se faire tester, révèle Le Télégramme. « Tous étaient négatifs », assure l’ARS.

Pas de moyen de coercition

Les services de surveillance du territoire se sont fait surprendre et la préfecture de police n’a plus été en capacité d’interrompre la fête, ce qui interpelle sur la nature et l’utilité de l’état d’urgence sanitaire. Pour le moment, l’administration se refuse à indiquer si un ou plusieurs cas positifs à la covid-19 a été recensé depuis parmi les participants. « Cela sera prochainement analysé sous réserve que les personnes contactées soient bien allées se faire tester », affirme l’ARS. C’est là tout l’enjeu.

L’assurance maladie n’a aucun moyen de forcer les 400 participants approchés à aller se faire tester. Et le flou persiste pour les 2.100 autres individus, non touchés.

Ce festival sauvage a-t-il été la porte d’entrée réelle arrivée du nouveau variant du coronavirus ?

 A Lyon, un centre national de référence réalise le séquençage des prélèvements suspects pour débusquer le variant britannique sur le territoire.

Le variant britannique a pu être importé à Lieuron, ce qui chamboulerait son traçage.

Outre sa voie d’accès sur le continent, notamment dans l’Hexagone, ce nouveau variant britannique perturbe les scénarii de lutte contre la covid. Les modélisations d’épidémie sont en effet dépendantes de données fiables et actuellement, les « savants » en disposent de très peu en France. Pour l’heure, ils se fondent sur les données anglaises qui estiment qu’il est 50 % plus contagieux. Néanmoins, il ne présenterait pas de différence de dangerosité, c’est-à-dire qu’il n’aggraverait pas le risque d’hospitalisation, de passage en réanimation ou de décès.

La France est mal armée pour augmenter les capacités de séquençage du virus.

Son nom officiel est Voc 202012/01, mais certains l’appellent variant, mutant ou encore clone. Apparu mi-septembre dans le Kent, au sud-est de l’Angleterre, ce cocktail de mutations sur la protéine (cf. spike) qui aide le virus de la Covid-19 à pénétrer nos cellules, sème désormais le trouble partout en Europe, singulièrement en France qui n’est pas équipée pour le détecter.

Et pour cause, probablement plus contagieux, ce variant britannique fait davantage craindre une troisième vague, voire une « épidémie dans l’épidémie », selon les termes de l’épidémiologiste de l’Institut Pasteur Arnaud Fontanet. S’il est impossible de lui imputer aujourd’hui l’augmentation du nombre de nouveaux cas de Covid confirmés sur le territoire (+ 17 % en une semaine), chacun veut éviter un destin anglais, avec un virus qui deviendrait hors de contrôle et obligerait à un nouveau tour de vis sanitaire.

« Une transmission accrue expose à un nombre de cas total supérieur. Mathématiquement, on pourrait donc avoir plus de formes graves, d’hospitalisations et de décès », décrypte Bruno Coignard, directeur des maladies infectieuses à Santé publique France (SPF).

«Retarder au maximum la diffusion de ces variants»

Pourtant, on ne sait pas, au jour le jour, combien de personnes sur le territoire sont (ou ont été) atteintes par le virus mutant britannique. La prochaine mise à jour des données par SPF n’aura lieu que ce jeudi 14 janvier. La dernière, une semaine plus tôt, faisait état de 19 cas, dans sept régions, dont l’Ile-de-France, le Centre-Val-de-Loire, la Nouvelle-Aquitaine ou encore la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais, rien que dans le centre de référence des virus respiratoires de Lyon (Rhône), ce lundi, 23 nouvelles infections ont été débusquées, principalement venues du Sud. Aux alentours de Cholet (Maine-et-Loire), des résidents d’outre-Manche ont passé les fêtes en famille. Et mardi, l’Agence régionale de santé a fait état de trois cas positifs au variant dont un grand-parent qui a dû être hospitalisé.

Alors, la traque désormais s’organise. « L’objectif est de retarder au maximum la diffusion de ces variants », selon Bruno Coignard, qui pointe aussi la mutation sud-africaine, dont au moins trois cas ont été recensés. A Lyon, le centre national de référence sur les virus des infections respiratoires a été chargé de mener une étude « flash » pour estimer le niveau de circulation du clone anglais. « En moins d’une semaine, nous allons avoir des données robustes et uniques en Europe », s’enthousiasme son directeur, le professeur Bruno Lina.

Un vrai défi logistique

Partout sur le territoire, un renforcement du séquençage − la seule technique qui permette de confirmer l’identité du virus − a commencé. Un véritable défi logistique, car les capacités françaises en la matière sont insuffisantes, très en deçà, notamment, de celles des Britanniques. Pour se remettre à flot, il faudra investir, massivement.

Etude des eaux usées, séquençage… A Marseille (Bouches-du-Rhône), où un cluster lié à la mutation anglaise a été détecté, la ville est sur le qui-vive pour contrer le variant. Pour autant, « le cluster est contrôlé et sera clos quand toutes les personnes auront été testées négatives », précise l’agence régionale de santé. L’IHU Méditerranée Infection, chargé des séquençages, s’est fixé pour objectif d’être en mesure d’identifier d’ici à la fin de la semaine tous les cas de variant anglais parmi les tests PCR positifs au Covid-19 détectés sur place. Il y a en a eu 230 lundi.

En Ile-de-France, la course contre la montre s’accélère : six cas de variants sont à ce jour confirmés. S’ajoutent 52 cas pour lesquels des confirmations sont attendues, concernant des personnes testées positives ayant eu un contact direct avec la Grande-Bretagne. « Les cas possibles ou probables sont désormais d’emblée considérés comme des cas confirmés jusqu’à la levée de doute par le séquençage », nous a précisé ce mardi soir l’Agence régionale de santé, alors que la surveillance dans les aéroports a été renforcée, à la descente des avions.

A Roubaix (Nord), la grande campagne de tests prévue pour faire le point après les fêtes a changé de cible. « Le variant est devenu l’un des enjeux de cette campagne de dépistage », a expliqué Benoît Vallet, directeur général de l’agence régionale de santé des Hauts-de-France. Des incertitudes et des craintes qui, assurent les médecins, ne font que confirmer la nécessité d’amplifier la campagne de vaccination.

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