Le Danemark serre la vis contre la délinquance des jeunes et l’alcool

Les Danois démontrent qu’il y a quelque chose à faire

« Il y a un problème de trop-plein de violence au Danemark », admet le gouvernement social-démocrate. Mais aussi en France, où les gauches opposent à l’action relativisme et défaitisme. La première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, a annoncé des mesures, en novembre 2021, visant la délinquance des jeunes et la vente d’alcool.

Pour répondre à l’insécurité dans certains quartiers, le gouvernement du bloc des gauche danois a présenté, il y a un an, des mesures pour prévenir la consommation d’alcool et lutter contre la délinquance des jeunes.

Haro sur la vente d’alcool dans certaines zones la nuit, zones interdites d’accès aux jeunes délinquants : le gouvernement danois a annoncé, ce dimanche, vouloir serrer la vis en matière de sécurité, à deux jours des élections locales.

« Nous ne pouvons pas accepter que des jeunes créent de l’insécurité dans un quartier entier », a justifié la ministre des affaires sociales, Astrid Krag, lors d’une conférence de presse présentant les propositions du gouvernement social-démocrate.

Dans le pays de 5,8 millions d’habitants, traditionnellement calme, le gouvernement entend prendre des « mesures précoces et ciblées » envers certains jeunes – le phénomène avait déjà été en 2015 – faisant « preuve d’un comportement désordonné », en leur interdisant l’accès de centres commerciaux ou de stations de RER, à certaines heures, notamment la nuit, ce à quoi les beaux esprits français opposerait une atteinte aux libertés fondamentales.

D’après une étude de la police, publiée en mars 2020, seulement 7 Danois sur 10 (70,9%) qui résident dans des quartiers dits « particulièrement exposés » se sentent en sécurité.

En France, un sondage Ipsos Sopra-Steria pour France Télévisions et Radio France, en février 2022, 60% des Français estimaient déjà que l’état de la sécurité en France est « mauvais. » 46% des personnes interrogées ont répondu que la situation sécuritaire en France est « plutôt mauvaise » et 14% ont même estimé qu’elle est « mauvaise ». 35% estiment qu’elle est « plutôt bonne » et 5% qu’elle est « bonne ».

Changer la « culture de la boisson »

Les sociaux-démocrates qui, en novembre 2022, ont été reconduits largement en tête des élections législatives avec 27,5 % des voix contre 25,5 % en 2019, veulent également interdire la vente d’alcool dans les commerces entre minuit et cinq heures du matin, dans les zones dites de « vie nocturne », où la présence d’agents de sécurité devant les bars et discothèques a été accrue, pour assurer la quiétude des nuits danoises.

« Il y a un problème d’un trop-plein de violence au Danemark. Notamment en lien avec la vie nocturne. C’est un défi pour nos jeunes qui se déplacent la nuit lorsqu’ils font la fête et sortent. Et cela crée une insécurité fondamentale », a pointé la première ministre Mette Frederiksen, auprès du journal Politiken, assurant vouloir changer la « culture de la boisson » qui existe dans certains quartiers.

Situées dans des quartiers animés des grandes villes, dont la capitale danoise, ces zones ont été définies après l’entrée en vigueur, début juillet, d’une loi permettant d’interdire à certains délinquants d’entrer, pendant un maximum de deux ans, dans tout débit de boissons et de se rendre dans certaines rues avec une forte concentration de bars.

Immigrationnisme: Borne n’est pas Mette Frederiksen

L’une est une donneuse de leçons véhémente, l’autre est réactive et offensive. La Danoise a présenté en 2018 un projet de réforme prévoyant de renvoyer les clandestins « non occidentaux » dans des camps africains (le Rwanda) sous supervision des Nations unies. Elle mène ainsi lors des élections législatives danoises de 2019 une campagne alignée sur des positions de gauche sur l’économie et de droite sur l’immigration. Frederiksen déclare ainsi : « Pour moi, il devient de plus en plus clair que le prix de la mondialisation incontrôlée, de l’immigration massive et de la libre circulation des travailleurs est payé par les classes populaires ». Aux dernières législatives, en 2022, elle s’engage à poursuivre la politique de contrôle de l’immigration du gouvernement sortant de Lars Løkke Rasmussen soutenu par le Parti populaire danois, classé à droite.

A la différence de l’aveuglement de l’exécutif français, cette évolution du PD est en adéquation avec la population danoise puisqu’elle permet à Mette Frederiksen de disposer de la plus grande majorité parlementaire pour le centre gauche depuis un demi-siècle, via un accord de coalition. En particulier, cette politique a provoqué un effondrement des résultats du Parti populaire danois classé à l’extrême droite.

La première ministre danoise officialise un objectif « zéro demandes d’asile ». En 2022, elle se déclare toutefois favorable à l’accueil de réfugiés ukrainiens à la suite de la guerre froide bis engagée par Joe Biden et les Atlantistes face à Poutine déterminé au maintien d’une zone tampon slave avec un Occident hostile.