Pour avoir menacé de mort 42 députés: prison ferme

Un autre a commis un crime antisémite sous emprise de cannabis: il ne sera pas jugé…

Meurtre de Sarah Halimi : la Cour de cassation confirme l’irresponsabilité pénale du meurtrier qui ne sera donc pas jugé.

La Cour suprême confirme la décision de la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris du 19 décembre 2019, qui estimait que le discernement du meurtrier avait été aboli au moment des faits. Les avocats des proches de Sarah Halimi veulent saisir la Cour européenne des droits de l’homme.

« C’est une très grande déception, une grande peine », a déclaré Me Julie Buk Lament, avocate de la famille de Sarah Halimi auprès de la Cour de cassation. Celle-ci devait examiner le pourvoi formé par l’entourage de la victime, défenestrée par un de ses voisins, Kobili Traoré, récidiviste et drogué. 

L’avocat du meurtrier franco-malien, Patrice Spinosi, administrateur de l’Observatoire international des prisons, évoque « une décision de raison, conforme à sa jurisprudence habituelle ». Cet avocat a déjà obtenu plusieurs décisions dans le domaine du droit des étrangers, notamment comme avocat de la Cimade et a aussi représenté la crèche Baby Loup devant la Cour de cassation.

Pour la Ligue des droits de l’Homme, Patrice Spinosi a obtenu du Conseil d’Etat la suspension d’un arrêté municipal qui interdisait le port du burkini sur la plage. Et dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19, il a limité le pouvoir de police des maires, obtenu l’interdiction de l’usage des drones et la suspension de l’interdiction de manifester.

Devant la Cour européenne des droits de l’homme, Patrice Spinosi a fait notamment condamner la France au sujet du droit des détenus et des conditions pénitentiaires.

« Je suis chrétien, ça m’interdit de tuer des gens »

Un homme de 34 ans a été condamné à dix mois de prison ferme après avoir expédié des menaces de mort par courriel à 42 députés dont le nom commençait par la lettre C ou M. Il a plaidé le piratage informatique.

Dans le box, Armel E. hausse constamment les épaules. Blasé, ce trentenaire au RSA peine à expliquer pourquoi il a adressé, début mars, une série de trois mails menaçants sans queue ni tête à quelque 42 députés de la nation. « Ma boîte mail a été piratée. Ce n’est pas moi, c’est quelqu’un d’autre », martèle ce livreur de repas à domicile. Nul doute qu’il aurait été plus imaginatif et excusable sous l’effet d’une forte consommation de cannabis…

Aussi ne parvient-il pas à convaincre le tribunal correctionnel de Paris qui l’a condamné, ce 15 avril dans la soirée, à dix-huit mois de prison, dont dix ferme, pour « menaces de morts à l’encontre d’élus ». Si seulement il était passé à l’acte, la face de son avenir en aurait été modifiée…

Un dossier exemplaire du phénomène de « haine en ligne », a estimé la procureure de la République même si le terme de haine est totalement disproportionné chez un être décrit comme un peu frustre, une formule toute faite qui s’appliqye plutôt à Kobili Traoré. « C’est assez simple, réfugié derrière son écran, d’envoyer des messages insultants et dégradants, en pensant qu’on ne viendra jamais vous chercher… »

« Décapitation symbolique »

Le 5 et 6 mars dernier, ce sont, il est vrai, d’étranges courriers électroniques qu’Alexis Corbière (LFI), Eric Ciotti (LR) et quarante autres parlementaires de toutes obédiences politiques ont découvert sur leur boîte de réception de l’Assemblée nationale. « Les Français on va vous faire votre fête bande de sale arrogants, vous êtes des grands fouteurs de m**** », leur écrit l’expéditeur. « Je rêve d’un ‘Case départ 2’ où ce sont les Africains qui envahissent la France et la rendent esclave », affirme encore l’auteur, après tant d’autres décoloniaux, qui ne sont pas inquiétés et en référence directe à la comédie réalisée par Thomas Ngijol (humoriste français d’origine camerounaise, formaté au Jamel Comedy Club) et Fabrice Eboué (né d’un père natif du Cameroun). « Relisez la Bible ! Dieu sait aussi se montrer très méchant et la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. »

Des néo-colonisateurs bénéficiant de l’excuse psychiatrique. Impunément, ils ont pu expédier des courriers qui promettaient une « décapitation symbolique », accompagnés d’images d’égorgement, d’une couverture de Charlie Hebdo ou de citations de Nelson Mandela…

Mais certains détails laissent perplexe. N’ont été visés que des parlementaires dont le nom commence par la lettre C ou M. Plus intrigant encore, le Parquet de Paris a lui-même été mis en copie de ces mails… Si bien que les parlementaires ont cru avoir affaire à un dérangé. « C’est plutôt, je pense, le geste de quelqu’un un peu fragile », a même réagi, sur France Bleu, Jean-Pierre Cubertafon, député (MoDem) de Dordogne, un « islamo-compatible, à l’époque des faits. La présidence du Palais Bourbon n’en a pas moins signalé ces faits au procureur.

Trop chrétien

L’adresse mail étant à son nom, les enquêteurs n’ont pas eu de difficulté à remonter la source jusqu’à Armel E.. Ce Camerounais chrétien de 34 ans était « notoirement connu de nos services » pour des faits similaires, selon les policiers. En 2018, il avait déjà été condamné pour « menaces de mort réitérées ». En récidive, il encourt, quant à lui, 10 ans de réclusion, parce que des députés sont ciblés et parce qu’il n’est pas toxicomane. Aussi parce que chrétien ?

« Si c’était moi j’aurais pris un pseudo », martèle Armel E. dans le box, tout à sa stratégie du piratage. « Ne vous inquiétez pas, je ne tuerai personne. Je suis chrétien et ça m’interdit de tuer des gens. » Tout cela serait l’œuvre d’un « sacré plaisantin ». Car serait-il idiot au point d’envoyer des insultes sous sa vraie identité ? Armel E. en rit : « Alors je serais bon pour l’hôpital psychiatrique ! »

Personnalité narcissique

Les expertises psychiatriques, justement, ont été prolixes. On lui détecte des « troubles de l’attention à tous les niveaux » et un « trouble de la personnalité narcissique ». On le diagnostique paranoïaque, psycho-rigide, avec une tendance à se « survictimiser », à « frapper du poing sur la table », à « s’attendre à être reconnu comme supérieur »

Au tribunal, on s’interroge sur ce qui pousse à de tels agissements ce livreur sans revenu, logé dans un hôtel social à Vincennes (Val-de-Marne), dans une chambre d’hôtel sans fenêtre. « N’est-il pas possible que quelqu’un soit rentré dans votre chambre et ait utilisé votre boîte mail ? », tente son avocat, Me Gaspard Lindon. Mais la présidente est plus sceptique : « Quel intérêt pour une personne d’aller sur votre adresse mail et d’envoyer ces messages aux députés ?, feint-elle de s’interroger, soucieuse de refermer une piste négligée. Quelqu’un vous en voulait ? » Le prévenu répond laconiquement, avec un bon sens étranger à la juge : « Ça peut être n’importe qui. Des fois je fais des soirées clandestines, je viens avec… »

L’avocat de la défense serait un fantaisiste

Cette défense brinquebalante ne convainc pas la procureure de la République qui évoque « un axe de défense assez fantaisiste ».« Il a largement outrepassé sa liberté d’expression en menaçant de mort des élus », assène la magistrate, qui requiert 15 mois de prison, dont 6 ferme, avec obligation de soins. L’excuse de « bouffée délirante » ne profite qu’aux drogués.

La défense plaide la relaxe, faisant valoir que l’enquête n’a pas été poussée assez loin pour vérifier les dires de son client. Et même si c’était lui, ce ne sont pas de vraies menaces de mort : « On a dans l’objet du mail que c’est symbolique ! » Mais les juges ont été plus sévères que le Parquet, prononçant une peine de prison ferme de quatre mois plus élevée que ce que réclamait le ministère public… Parce que le prévenu est narcissique?

“A mort les porcs” : 18 appels au meurtre de policiers tagués à Ivry

Les « porcs » sont les « keufs », les « flics »

Cette ville communiste enregistre une augmentation inégalée des insultes et provocations anti-flic. Pire, les menaces de mort se multiplient.

C’est ainsi que Philippe Bouyssou, maire (PCF) d’Ivry-sur-Seine et par ailleurs président de l’OPH de la ville, est revenu sur l’incendie dont a été la cible l’office public de l’habitat, ce mercredi. Il privilégie la piste criminelle.

Au lendemain de l’incendie des locaux de l’OPH (office public de l’habitat) de la ville – une centaine de m² de bureaux au centre Jeanne-Hachette -, le maire d’Ivry-sur-Seine, commune communiste depuis la Libération, a indiqué que « tout converge vers un incendie criminel ».

Philippe Bouyssou Ivry-sur-Seine
Philippe Bouyssou, maire d’Ivry-sur-Seine 

« Une ligne rouge a été franchie », constate le maire qui déclare :

« Le 29 mars dernier, des graffitis menaçants étaient découverts sur les murs de l’Atelier de l’Office, rue Raspail. Le 31 mars, deux jours plus tard, la revendication de cet acte assortie de nouvelles menaces étaient publiées [sic] sur Internet par ce qui semble être un groupuscule d’activistes. Au regard de ces informations, tout converge vers l’hypothèse d’un incendie d’origine criminelle. La police judiciaire de Créteil s’est d’ailleurs saisie du dossier. J’affirme ici ma totale confiance dans la capacité de la police nationale à identifier les éventuels auteurs de ce qui constituerait dès lors un acte criminel » .

L’OPH d’Ivry-sur-Seine gère le logement de 6.200 familles dans la commune, soit « plusieurs dizaines de cités et résidences », selon le maire. L’OPH a à terme vocation à devenir une… coopérative, pour « renforcer la place des locataires et des personnels dans la gouvernance de cette future coopérative ».

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