Coronavirus : Renaud Muselier « très surpris que le président du conseil scientifique parle à tort et à travers »

Choisi par Olivier Véran pour avaliser la politique de Macron, le professeur Jean-François Delfraissy est le fusible du pouvoir

Renaud Muselier, sur franceinfo jeudi 26 septembre.
Renaud Muselier, sur franceinfo jeudi 26 septembre.

Mais qu’est-il allé faire dans cette galère, le professeur ? Le président du Conseil scientifique a évoqué l’accélération de cas de coronavirus dans le sud de la France et prôné une stratégie de « tester-tracer-isoler ». « C’est à Marseille qu’on teste le plus », s’indigne le président Les Républicains de la région Sud, face à cet acharnement du pouvoir contre la région du Pr Didier Raoult.

Lui-même médecin diplômé en médecine du sport, le président de la Région Sud s’est déclaré « très surpris » que « le président du Conseil scientifique parle à tort et à travers ». Au cours d’une conférence de presse en ligne? Jean-François Delfraissy a en effet déclaré mercredi que le gouvernement va « devoir prendre des décisions difficiles » dans les prochains jours en raison de l’accélération de cas de coronavirus, notamment dans le sud de la France. « La démarche du président du Conseil scientifique est incroyable », a dénoncé Bruno Muselier,  jeudi 10 septembre sur franceinfo. C’est en effet depuis Macron que le conseil d’un président s’exprime publiquement en lieu et place du pouvoir.

« Je suis très surpris que le président du Conseil scientifique parle à tort et à travers, réagit Renaud Muselier. Il devrait se souvenir du nombre de sottises qu’il a pu raconter dans la première vague, pour protéger l’exécutif. Il ne fallait pas se masquer, il ne fallait pas se tester. Il fallait s’isoler. Il fallait se soigner à l’aspirine en attendant que ça aille mal et en attendant le Sam, » a rappelé Renaud Muselier.

Jean-François Delfraissy a pointé la région PACA qui pourrait « se trouver en situation difficile dans l’offre de soins en termes de lits de réanimation dans les semaines qui viennent ». Il faut, selon lui, être très actif sur la stratégie de « tester-tracer-isoler ».

Bruno Muselier regrette que le président du Conseil scientifique vienne « sur que nous appliquons déjà et que nous avons appliqué dans la première période de tester, testé en masse, de soigner et de tracer le test ». Selon lui, le test en masse existe de façon très importante à Marseille: « A l’IHU, c’est 800 personnes qui peuvent être testées tous les jours. Nous avons une nouvelle machine qui permet d’avoir les résultats en 20 minutes. On est les premiers en France et c’est à Marseille qu’on teste le plus« , a-t-il précisé.

Macron n’a pas apprécié que Jean Castex se laisse précéder par le Pr Delfraissy dans l’annonce des mesures sanitaires, raconte maintenant l’Elysée.

Le Conseil de défense qu’il avait réuni devait donner de la solennité aux décisions prises. On se marre depuis qu’on sait de quoi a accouché le Conseil… Macron en veut actuellement au monde entier, Trump, Poutine, Erdogan et on en passe, ainsi qu’aux journalistes, singulièrement Georges Malbrunot, et donc à ses ministres aussi, comme à son habitude. Il pique des crises à tout propos: lui seul est à la hauteur ! Ainsi n’a-t-il encore pas digéré l’incapacité de son premier ministre à mettre fin à la dispute des ministres de l’Intérieur, G. Darmanin, et de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui divergent gravement sur les politiques à suivre, notamment face à l’ « ensauvagement » de la société, réalité ou « sentiment d’insécurité ». A l’occasion du séminaire gouvernemental, le président de la République a donc rappelé à l’ordre tous ses ministres. Mamie Brigitte ne parvient pas à faire comprendre au petit qu’à chaque fois qu’il accable ainsi ses collaborateurs, c’est un aveu d’incompétence à son poste.

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En raison du nombre élevé de cas d’infections au coronavirus dans le sud-est de la France, l’Allemagne a placé, le lundi 24 août, la région PACA dans les zones à risques. Les voyageurs devront se soumettre à un test et se placer en « quarantaine ».

Le ministère des Affaires étrangères allemand met en garde sur son site internet contre « les voyages touristiques, non indispensables » à destination de ces régions, ce qui signifie que les voyageurs revenant en Allemagne devront se soumettre à un test de dépistage et observer une quarantaine dans l’attente du résultat.
Pour éviter la quarantaine, les voyageurs doivent fournir un test PCR négatif de moins de 48h. L’ambassade d’Allemagne en France précise que ce test doit être rédigé en allemand ou en anglais. Le français n’est plus langue officielle européenne? LIEN

Zone de dépistage du coronavirus à l'aéroport de Dusseldorf, en Allemagne, en juillet 2020
Zone de dépistage du coronavirus à l’aéroport de Dusseldorf, Allemagne,

L’ambassade rappelle également que le non-respect de la quarantaine peut être sanctionné de 2 ans de prison. Le site précise que des contrôles aléatoires peuvent être effectués.

En Allemagne, la mise en œuvre de ces mesures relève de la compétence des 16 Länder allemands. L’ambassade allemande recommande aux voyageurs de vérifier auprès du Land de leur lieu de séjour si la possession d’un test PCR négatif exonère de l’obligation de quarantaine.