JO Paris 2024: le gouvernement veut déléguer l’évacuation des sans-abri, de peur de se salir ?

Il incite au transfert des sans-abri et des clandestins vers des villes de province

« Rafle » du 14 mai 1941,
dite rafle du billet vert

Macron aura-t-il des villes olympiques Potemkine ? Il sait faire en régions où, de peur des casserolades et des gifles, ils bloquent les manifestants à plusueurs kilomètres à la ronde ou à Paris quand il vide les Champ-Elysées pour s’offrir une mascarade de 8-Mai sans contestations.

A l’approche des Jeux olympiques, le gouvernement veut donc inciter des milliers de sans-abri, principalement des migrants irréguliers livrés à eux-mêmes sur les trottoirs, à quitter la région parisienne pour la province, arguant de la baisse du nombre d’hôtels prêts à les héberger, mais ce dispositif suscite incertitude et inquiétudes parmi les futurs déplacés.

Paris vidée de ses clandestins et de ses SDF ? A un an des Jeux Olympiques, le gouvernement veut faire place nette dans la capitale, saturée alors qu’elle accueille déjà la moitié des personnes en situation irrégulière du pays. Le gouvernement souhaite une évacuation de ces SDF, essentiellement des pseudo-demandeurs d’asile, vers la province où 3.600 places d’hébergement ont été identifiées. Une centaine d’entre eux a été installée mardi soir dans un gymnase réquisitionné du 17e arrondissement de Paris en prévision d’un premier convoi. 

Berceau de SOS Méditerranée, Marseille (NUPES) n’en veut pas

Souvent le maire de Marseille varie

« Lyon, Marseille, Lille… Non, nous n’en avons pas envie ». Bien qu’Ivoirien venu d’un pays démocratique, Yaya est demandeur d’asile et, après deux ans dans la rue, son soulagement a fait place à l’angoisse d’un embarquement forcé en bus.

« A quoi ça sert d’aller en province où nous ne connaissons personne ? Ici, au moins, même si nous n’avons pas de boulot à 100 %, on peut se débrouiller en matière de travail et vu que nous sommes déjà ici l’intégration se fait déjà », assure-t-il au micro d’Europe 1. Sa crainte est en vérité de ne pas pouvoir intégrer un ghetto noir en province – ce qu’il appelle s’assimiler – et de se sentir isolé à Guéret ou Petaouchnok, sans envie d’assimilation à la France profonde.

Opération « Vent printanier 2023 »: dossiers étudiés au cas par cas

Les 16 et 17 juillet 1942, l’opération « Vent printanier » imaginée par l’occupant allemand et menée par la police de France occupée
se solde par l’arrestation de 12.884 Français juifs de Paris,
dont 4.115 enfants.

Tout sauf la rue estiment d’autres sans-abri. « Je veux juste avoir un logement », explique une femme. « Ils sont venus me chercher à hôtel de ville. Je dormais dehors », ajoute un autre homme, prêt à se rendre dans n’importe quel endroit couvert.

Les dossiers sont étudiés au cas par cas. Selon un responsable de ce groupe, seuls resteront en Île-de-France les femmes enceintes de plus de six mois, les sans-abri en CDI et celles souffrant de maladies graves. 

La décivilisation macronienne est vertueuse.