La « street medic » condamnée à de la prison ferme pour agression de pompier, le 1er mai à Paris

Elle était jugée pour violence, outrage et rébellion.

La « street medic » qui avait agressé un pompier au prétexte de sa colère, au cours d’une manifestation, le 1er mai dernier à Paris, vient d’être condamnée à 10 mois de prison ferme. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du procureur.Elle était poursuivie pour avoir frappé un pompier. Rapidement interpellée, « cette mère de famille », selon TF1 qui associe génitrice à rébellion et violence, devait être jugée en comparution immédiate à l’issue de sa garde à vue, mais avait demandé un renvoi pour notamment préparer sa défense. A l’issue du procès, la défense a annoncé son intention de faire appel.

« Des violences inacceptables »

La scène avait été « immortalisée » (la Rédaction de TF1), ou fixée, par plusieurs caméras et téléphones portables avant d’être relayée par les réseaux sociaux. Le soldat du feu accomplissait sa mission, tenant sa lance à eau contre le feu, rue Alexandre-Dumas, quand une manifestante est venue le bousculer pour l’empêcher d’éteindre l’incendie avant de lui asséner deux coups avec la main sur son casque.

« Cela suffit ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis-à-vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation », ont tweeté les sapeurs-pompiers de Paris.

« Le préfet de Police condamne fermement la scandaleuse attaque dont ont été victimes les [Pompiers Paris] de la [Préfecture de police] qui intervenaient sur un feu à l’angle de la rue Alexandre-Dumas et du boulevard Voltaire », avait réagi de son côté la préfecture de police.

Gérald Darmanin avait dénoncé lui aussi des « violences inacceptables » survenues au cours de cette manifestation.

La manifestation parisienne du 1er-Mai avait été émaillée tout au long du parcours d’affrontements entre casseurs et forces de l’ordre, des dégradations de mobilier urbain, des incendies de poubelles et le saccage de dizaines d’enseignes bancaires, agences immobilières et sociétés d’assurances.

La femme qui a agressé un pompier était une « street medic » des organisateurs du 1er mai 2022

Les ‘street medics’ sont-ils des activistes d’extrême gauche et des indics anti-flics des manifestants ?

La femme qui a agressé un pompier pendant la manifestation du 1er Mai devant les caméras, n’est pas seulement un casseur de l’ultra-gauche. Dimanche à Paris, un sapeur-pompier, qui tentait d’éteindre un incendie malveillant de palettes malveillant, a en effet été frappé par une femme avec un casque orange qui s’est jetée sur lui pour l’empêcher de faire son travail.

Des images de télévision, largement relayées sur les réseaux sociaux, montrent le soldat du feu, lance à eau en direction du feu, rue Alexandre-Dumas, quand une femme est venue l’agresser pour l’empêcher d’éteindre l’incendie avant de lui asséner deux coups avec le poing sur son casque.

Ce lundi matin, on apprend que cette femme est « street-medic ». 

Les ‘street medics’ (en français « secouristes de rues ») sont des « humanitaires » partisans qui fournissent les premiers secours ciblés dans un contexte de lutte politique subversive, dans les manifestations comme dans les squats..

Contrairement aux ambulanciers ou aux ambulanciers paramédicaux, les street medics opèrent de manière moins formelle.

Le rôle très suspect de ces « street-medics » est dénoncé par le syndicat Unité SGP Police-FO, ce matin, dans la matinale de CNews. « Les forces de l’ordre les laissent généralement agir sur les manifestations, car ils peuvent avoir un rôle utile dans ces mouvements de plus en plus violents mais c’est aussi souvent eux qui renseignent les manifestants sur la police, » souligne Grégory Joron.

« Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis-à-vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation », ont tweeté les sapeurs-pompiers de Paris.

Le mouvement des street medics est né aux Etats-Unis avec le mouvement afro-américain des droits civiques et le mouvement anti-guerre en dans les années 1960. Ils conçoivent la médecine comme de l’auto-défense, et apportent un soutien médical à des formations révolutionnaires des années 1960 et 1970.

Dans les années 1990, les street medics accompagnent le développement des mouvements altermondialistes. On peut les retrouver aussi en Palestine pendant la Seconde intifada, lors des printemps arabes ou des mouvements sociaux récents en Grèce et en Espagne.

En France, l’enclave pionnière altermondialiste fut celle de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. De nombreux collectifs ont ensuite vu le jour en 2016, lors des grèves et manifestations anti-loi travail. Dans l’Hexagone et en Belgique, ils seront surtout popularisés par les media pendant les mouvements des Gilets jaunes en 2018 et 2019.

Fin 2018, Amnesty International France – ONG supranationale illégale – alla jusqu’à dénoncer les fouilles abusives par des forces de l’ordre, qui confisquent matériels de protection et de soin des secouristes au faciès.

Présidé par Patrick Bouet (depuis… 2013) et classé « plutôt à gauche » par le Quotidien du médecin, le Conseil national de l’Ordre des médecins fait le mort. Le premier syndicat de généralistes, MG France, est-il complice ?