Qui a financé les festivités à la prison de Fresnes?

France Info accuse l’extrême droite de questionner le financement par le contribuable…

D’où le directeur de Fresnes
a-t-il dégagé 1.700 euros, connaissant l’indigence du système pénitentiaire ?…

Organisé dans l’établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), l’événement « Kohlantess en prison » n’a pas été financé par les contribuables, mais par les organisateurs et leurs sponsors, certifie France Télévisions, service public audiovisuel, aux mains du SNJ, qui milite pour la NUPES, mais ne cite pas les « sponsors »….

Les détenus de l’établissement pénitentiaire de Fresnes ont-ils fait du karting aux frais du contribuable ? Depuis la publication des images de « Kohlantess en prison » sur les réseaux sociaux, la polémique s’est enflammée et le but recherché est atteint : victimiser les condamnés – à de courtes peines et en fin de séjour de réinsertion par le jeu – en montrant ce que devrait être au quotidien un traitement humain des délinquants des villes et des campagnes.

En réponse, le ministre de la Justice – qui se veut « ministre des détenus »- a dû interrompre ses vacances pour publier un message sur le réseau social Twitter, – si pourri soit-il quand d’autres y expriment leur « sentiment » – , un samedi, le 20 août, pour annoncer l’ouverture d’une …enquête sur cette diffusion de l’émission complète le 19 août sur la chaîne Youtube tenue par Djibril Dramé, YouTuber créateur du concept. En attendant une commission parlementaire, pas avant octobre, au retour de vacances ?…

Le producteur de l’émission, épargné par la presse, est un certain Enzo Angelo Santo. « Un épisode très spécial, explique Djibril Dramé, (…) pour sensibiliser les jeunes et les moins jeunes ». « Toutes les personnes qui sont là [en prison] le sont pour une bonne raison. La voie de réinsertion passe par le travail en prison [sic], mais nous avons aussi un devoir : ne pas les mettre de côté et de ne surtout pas oublier qu’ils sont des humains comme vous et comme moi »Sans se flatter…

Eric Dupond-Moretti a évoqué des « images choquantes », estimant que « la lutte contre la récidive » ne « passe pas par le karting ». Des propos qui rejoignent l’extrême droite – sans mention de subventions, puisqu’il n’est au courant de rien – mais qui n’empêche pas la cellule de désintox de France Info de contre-attaquer en service commandé et de tenter de décrédibiliser l’opposition préoccupée du bon usage des deniers publics, notion étrangère à France Télévisions Me Alain Jakubowicz (LDH, vous savez, les droits … »humains » des criminels traités avec inhumanité pour violences et crimes de viol(s)…).

Damien Rieu, ancien assistant parlementaire du Rassemblement national (RN) et candidat aux élections législatives sous l’étiquette Reconquête, accuse le garde des Sceaux d’avoir organisé cette activité karting « avec vos impôts ». Une critique reprise en chœur par la …fachosphère et par la députée RN, Hélène Laporte. « A la prison de #Fresnes, des activités estivales sont organisées pour les détenus : karting, piscine etc. […] Les contribuables seront heureux de voir où part leur argent ! » Alors, disent-ils vrai ou faux ?

En stigmatisant l’opposition, la presse de service publique détourne l’opinion du sujet:

« Ça n’a pas coûté un sou à nos impôts » 

Pour essayer de calmer la situation de cette polémique, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté depuis le 14 octobre 2020 s’est exprimée sur Franceinfo. Dominique Simonnot assène dans un entretien que « cet événement exceptionnel » – en fait et mour son information, le deuxième, après une mise en scène de policiers, un épisode baptisé « Police VS Cité » et diffusé aussi sur la chaîne YouTube. « Une initiative pour instaurer un dialogue entre la police et les jeunes », selon l’organisateur. – n’a « pas coûté un sou à nos impôts, au contraire des 110 euros par jour que nous coûte chaque détenu ».

Un des organisateurs confie à Franceinfo que « tout ce qui a été utilisé pendant l’événement, de la bouteille d’eau au karting, a été financé par les équipes de Kohlantess ». Big M, une chaîne de restauration rapide, et Omada, une plateforme en ligne de paris sportifs sans argent, ont été les sponsors de cet événement. Dominique Simonnot tient à préciser que la démarche avait pour but de récolter de l’argent pour trois associations s’occupant d’enfants. 

L’autre point qui fait parler, c’est le statut des prisonniers. L’organisateur s’est exprimé sur leur profil afin de faire taire les fake news.

« Aucun de ceux qui ont participé n’est un assassin ou un violeur. Ils sont là pour de petites peines. Ils ont été triés sur le volet par l’administration de la prison. Ils sont tous dans un parcours de réinsertion, suivent des cours, ont un travail, etc », déclare l’organisateur d’événementiel.

Le ministre de la Justice – des détenus avant que d’être celui des surveillants – Eric Dupont-Moretti a « ordonné une enquête pour que toute la lumière soit faite ». Mais, selon une information du Figaro, ni le cabinet du ministre, des politiques, ni la Direction de l’administration pénitentiaire, des professionnels, avaient approuvé l’événement.

A l’insu du plein gré d’ « acquitator », depuis l’acquitement de l’islamiste Abdelkader Merah accusé d’avoir aidé son frère terroriste à assassiner sept personnes en mars 2012 ?… A suivre !