Jean-Louis Debré critique les élus macroniens

Les Macronards se rebiffent

L’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré a prononcé un réquisitoire en règle contre le parti présidentiel, ce dimanche 9 avril, sur le plateau du Grand Rendez-vous de CNews, Europe 1 et Les Echos.

Invité pour évoquer le rôle des Sages dans leur décision tant attendue sur la réforme Macron des retraites et pour s’exprimer sur la crise sociale qui secoue le pays, l’ancien ministre et président de l’Assemblée nationale a fustigé la déconnexion des élus macroniens, à l’instar de Jupiter. De quoi aiguillonner les intéressés, manifestement piqués au vif.

Dans cette période empreinte, a-t-il dit, «d’inquiétude et d’angoisse», l’ancien président du Conseil constitutionnel a considéré que Macron «n’exerce pas la fonction de président de la République comme il faudrait aujourd’hui».

Jean-Louis Debré est revenu sur la gestion de la réforme des retraites par l’exécutif.

« Ce qui me frappe beaucoup c’est que depuis six ans, le parti du président de la République ne s’est pas implanté dans les territoires. Ceux qui sont là sont des gens qui n’ont aucun contact avec l’opinion publique, avec le peuple, qui ont été élus sur une vague », a-t-il notamment asséné, avant d’enfoncer le clou quelques secondes plus tard : « Ils sont dans un profond sentiment de supériorité… Ils savent. Je trouve qu’ils ne savent rien, ils ne connaissent pas la vie. »

« Les procès en illégitimité, ça suffit ! »

« Je suis sur le terrain chaque jour ! », a par exemple riposté Nicolas Pacquot, ingénieur de 44 ans, ex-référent Horizons, député Renaissance du Doubs, élu pour la première fois à l’Assemblée en 2022, « fils d’ouvriers, petit-fils d’immigrés, j’ai travaillé 20 ans sur le site Peugeot de Sochaux. J’ai été élu député après 14 années de mandat municipal, élu et réélu maire très largement. »

« Tellement mal implanté qu’on a fait 100 % des députés dans le territoire le plus éloigné de Paris : la Nouvelle-Calédonie », ajoute Nicolas Metzdorf, 34 ans, député justement de Nouvelle-Calédonie, sur Twitter, en précisant être « ancien maire aussi. »

« Les procès en illégitimité ça suffit ! », insiste pour sa part Marie Lebec, 32 ans, lobbyiste, la députée des Yvelines, « réélue en juin dernier avec 5 000 voix supplémentaires comparé à 2017. » Une réponse aux critiques de l’ancien chiraquien sur le déficit de responsables réélus dans la majorité.

De la même manière, la députée des Bouches-du-Rhône Anne-Laurence Petel, élue à Aix-en-Provence, a répondu en listant plusieurs victoires obtenues localement, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Toujours sur les réseaux sociaux, nombreux sont les conseillers municipaux ou les élus locaux membres de Renaissance à répondre eux aussi à l’ancien ministre. Il faut dire que le procès en « déconnexion » ne date pas d’hier, alimenté, depuis l’avènement d’En Marche! en 2017, par les échecs successifs des troupes de Macron aux élections locales. Les éléments de contre-attaque sont désormais bien rodés.

Lien TikTok sur le numero de duettistes des Fabius, père et fils