Aymeric Caron hiérarchise les souffrances, entre crimes racistes d’abord et crimes antisémites, ensuite

Le député LFI sortant relativise le viol antisémite d’une fillette à Courbevoie

Aymeric Caron, lors du blocage de Scienes Po Paris par des manifestants pro- palestiniens, vendredi 29 avril

Aymeric Caron a indigné minimisant le viol d’une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie, dans un message posté sur la plateforme X. L’ex-député de La France insoumise a nié toute ambiguïté sur la question de l’antisémitisme. Une exception, donc, à LFI ! Pourtant, selon lui, le viol d’une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie ne serait pas plus abject que le meurtre d’une mère de famille rom, dont « personne [ne] parle », ce jeudi 19 juin.

« Une enfant de 12 ans a été violée par des gamins antisémites qui se sont crus dans une vidéo du Hamas… Après une campagne où LFI a chauffé à blanc la jeunesse… Et voilà la réponse d’un député LFI ? » s’est notamment indignée Caroline Fourest, la directrice de Franc-Tireur, qui a pointé du doigt un « 2 poids, 2 mesures ».

Aymeric Caron dénonce « des polémiques indignes »

Aymeric Caron, LFI

La réaction de la journaliste, déjà relayée plus d’un millier de fois sur la plateforme, a également été reprise par le maire du Havre. Edouard Philippe a jugé cette réaction de l’Insoumis « misérable ». 

« Il instrumentalise un autre crime horrible pour s’abstenir de condamner la montée et la violence de l’antisémitisme… » estime, de son côté, Julien Dray, le cofondateur de SOS-Racisme et ancien député socialiste.

Caron est père d’une petite Nyna, née en 2018. Il aurait forcé l’entrée d’une école maternelle à Versailles pour déposer sa fille en retard… Mais il est député sortant de Paris 18e !