Convocation pour « apologie du terrorisme » : Mathilde Panot appelle à manifester pour elle

Une « tentative de censure » policière en période électorale.

Mathilde Panot

La députée Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était l’invitée du Grand Jury RTL, Le Figaro, M6, Paris Première ce dimanche 28 avril, alors qu’elle sera entendue mardi par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Il s’agit d’une audition libre : à ce stade, elle n’est poursuivie pour aucun délit. Ces dernières semaines, plusieurs personnalités ou militants de gauche ont reçu de telles convocations. 

Dans le cas de Mathilde Panot, cette convocation se fonderait sur le communiqué (lien X) que son groupe parlementaire a publié suite à l’attaque terroriste des islamistes du Hamas, le 7 octobre dernier, qui a fait scandale. Pour Mathilde Panot, cette convocation serait « une tentative de censure » : « Vous n’avez aucun problème avec le fait qu’une présidente de groupe parlementaire aille expliquer une opinion politique devant une brigade criminelle ? », interroge-t-elle ce dimanche.

Elle dénonce aussi l’annulation de conférences « six fois pour Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan, laquelle a choisi pour avocat Me Vincent Brengarth,  en pleine campagne électorale, donc une atteinte aux libertés de réunion et d’expression ». Pour elle, il s’agit également d’une « tentative de faire taire l’ensemble des voix qui s’élèvent contre le génocide en Palestine » et « l’extrême-droite de Netanyahu », le premier ministre israélien à la tête d’une coalition (Likoud et le Parti travailliste de 2009 à 2021). « Il y a une atteinte fondamentale à la démocratie », gronde-t-elle. 

Panot appelle à un rassemblement pour son soutien

Pour tenter une atteinte à la liberté de la justice, il aura lieu mardi matin à Porte de Clichy, avant sa convocation et celle de la candidate LFI aux européennes Rima Hassan. « Il n’y a jamais eu de notre part d’apologie du terrorisme, juge-t-elle (…). Dès le 7 octobre, dans notre communiqué, nous appelions au cessez-le-feu », assure-t-elle.