« Sandrine Rousseau est une Greta Thunberg ménopausée… hallucinés… illuminée »

Caricature par une bonne camarade écoféministe ou par Charlie hebdo ?

Le portrait indigne la gauche, de Alice Coffin et Julien Bayou à Manon Aubry, en passant par Marlène Schiappa, ex-socialiste.

Le descriptif est satirique, comme Charlie hebdo ne les aime pas et comme s’en offusquent les féministes, par sexisme.

Le descriptif est satirique, comme Charlie hebdo les déteste et comme s’en offusquent les féministes, par sexisme. L’artiste est donc un « mâle blanc », de ceux qu’Alice Coffin veut exterminer, et un opposant à Macron, du genre que Schiappa honnit. Il cristalise ainsi la haine de toutes les gauches, mais aussi parce qu’il est chroniqueur à CNews: il coche toutes les cases rouges. La vignette eût-elle été proposée par Charline Vanhoenacker sur France Inter que ces gauches-là seraient tombées en extase. Mais ces sectaires y voient du sexisme comme

« Elle a des yeux comme des chouettes, » a également observé Guillaume Bigot sur Cnews. 

Le politologue Guillaume Bigot a provoqué la colère des gauchistes, ce dimanche 26 septembre, parce qu’ils sont accrocs à Cnews par masochisme politique, alors que, pour illustrer la radicalisation de la campagne de présidentielle, il dressait le portrait de Sandrine Rousseau, finaliste battue à la primaire écologiste par Yannick Jadot, plus grand mou que « mâle blanc ».

Ancienne secrétaire générale-adjointe du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), candidate à la primaire écologiste pour la prochaine élection présidentielle, Sandrine Rousseau a tenu des propos qui, à maintes reprises, ont jeté un doute fort sur son équilibre mental. Elle est féministe, lesbienne (« Notre système, dit-elle, est fondé sur un triptyque : nous prenons, nous utilisons et nous jetons. Le corps des femmes, le corps des plus précaires, le corps des racisés. » ), décoloniale, intersectionnelle et décroissante («Il faut augmenter le prix de l’essence de 6 à 10 centimes par année de mandat»), ce qui est déjà pas mal pour 1m50. Elle développe sur un ton agressif les thèses « woke » importéées d’outre-Atlantique, thèses qui voudraient faire place nette ici-bas, en éradiquant les restes de notre civilisation chrétienne (« Il faut s’émanciper des religions parce qu’elles sont toutes patriarcales »), blanche et machiste (« Je préfère les femmes qui jettent des sorts plutôt que les hommes qui construisent des centrales nucléaires. »), comme la police serait raciste par essence. 

Intervenant sur la stratégie de la candidate des verts et de son positionnement « radical » sur l’écologie, l’éditorialiste juge le programme de Sandrine Rousseau de « folie verte ». “Si vous l’écoutez, on a l’impression d’une illuminée. C’est la folie verte. C’est une sorte de Greta Thunberg ménopausée”, a-t-il analysé.

Bien que freiné par le présentateur, il poursuit estimant que la candidate « surjoue » sa radicalité. “Elle force le trait. Elle augmente le son. Quand je dis Greta Thunberg, on voit bien, elle a des yeux comme des chouettes (sic) et elle débite des trucs ultra-violents en regardant face caméra. C’est un peu ce que fait madame Rousseau. Elle n’a pas le même âge, c’est ce que je voulais dire”.

Sexisme et indignation de la classe politique

Ses propos, immédiatement relayés sur les réseaux sociaux, ont provoqué un véritable tollé. D’abord dans le camp de la candidate où Alice Coffin, élue EELV de Paris, s’est indignée : “Les insultes sexistes c’est chaque jour, chaque heure pendant cette campagne. Comment encore penser que la présidentielle offre un réel terrain démocratique pour les femmes ? ».

Julien Bayou, secrétaire national du parti, appelle quant à lui à saisir le CSA sur Twitter. « Cnews et Europe 1 ne peuvent laisser un « éditorialiste » se vautrer dans le sexisme à l’égard de Sandrine Rousseau et la moquerie à l’égard de l’autisme de Greta Thunberg. » a-t-il partagé.

D’autres politiciens ont apporté leur soutien à la candidate, c’est le cas de l’eurodéputée insoumise Manon Aubry  qui a dénoncé le “sexisme puant” du chroniqueur. 

Marlène Schiappa a de son côté taxé « l’outrance misogyne » du chroniqueur. “J’aimerais débattre des désaccords de fond que nous avons avec Sandrine Rousseau mais l’outrance misogyne des commentateurs me pousse à la défendre. Ce ‘politologue’ m’a qualifiée en juin d’experte en ‘concours de t-shirts mouillés’ sans que ça n’émeuve personne”, a ajouté la ministre déléguée à la Citoyenneté.

 

Guillaume Bigot a justifié ses propos un peu plus tard sur son compte Twitter estimant qu’ils n’engageaient, ni la chaîne de la TNT, ni Europe 1. « Je ne savais pas que la ménopause était une insulte. Je ne savais pas non plus que pour une candidate EELV, être comparée à Greta Thunberg pouvait être infamant. » s’est-il justifié.

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Sur un plateau de France Télévisions, Christine Angot et Yann Moix avaient déjà exprimé leur indignation, indépendamment du cas Denis Baupin (EELV), accusé de de harcèlement et d’agressions sexuelles. Il porta plainte contre ses accusatrices pour dénonciation calomnieuse, ainsi que contre EELV pour diffamation. Sa femme Emmanuelle Cosse et Dominique Voynet témoignèrent en sa faveur, alors que Cécile Duflot témoigna d’une agression qu’elle aurait subie en 2008. Denis Baupin fut condamné le 19 avril 2019 à verser des dommages et intérêts.