Le Nouveau Front Populaire nie son antisémitisme et hurle à la diffamation

Glucksmann ne s’associe pas…

Les dirigeants des partis constituant le Nouveau Front populaire, le 14 juin 2024 à Paris.  - Credit:Abdullah Firas / Abdullah Firas/ABACA
La meute antisémite du Nouveau Front populaire,
le 14 juin 2024 à Paris:
Faure (PS), Roussel (PCF) ou Tondelier et Jadot (EELV) 
ne sont pas perturbés…

Menteur décomplexé, le Nouveau Front populaire (NFP) affiche un front à deux visages, dénonçant dimanche dans une tribune une « campagne de diffamation » sur la lutte contre l’antisémitisme, orchestrée cette fois, selon lui, « par une macronie en déroute », quand Raphaël Glucksmann et Place publique ont proposé une « charte d’engagement républicain » sur le sujet.

Une alliance de second tour se profile déjà entre Place publique et le camp Macron

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète », lancent dans une lettre exemplaire commune les chefs des quatre partis composant le Nouveau Front populaire : Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (Ecologistes).

Alors que les partis de gauche, principalement LFI, sont accusés par leurs adversaires d’ambiguïté sur la lutte contre l’antisémitisme, ils dénoncent une « odieuse campagne de diffamation menée par une macronie en déroute » et une « banalisation de l’extrême droite » qui n’est pourtant  pas suspecte, comme le NFP, de soutien aux terroristes islamistes du Hamas et d’antisémitisme…

Ils s’engagent notamment à « donner à la justice les moyens de lutter contre l’islamophobie et l’antisémitisme », amalgamés dans le racisme,  d’« instaurer un commissariat à l’égalité avec un observatoire des discriminations » et de lancer « un plan de lutte contre les discriminations », dont on ne sait encore rien, ou encore à assurer la sécurité des lieux cultuels et culturels ».

LFI refuse sa signature au bas de la « charte » portée par Place Publique

Parallèlement, Raphaël Glucksmann, tête de liste aux européennes de la liste PS-Place publique, en conflit avec Mélenchon, avec aussi la position ambiguë d’Olivier Faure (PS) et de la direction de la France insoumise sur la question de l’antisémitisme, a publié sa propre charte. Le texte a été signé et relayé par le Parti Communiste, les Verts et le Parti Socialiste, dont les signatures sont terriblement démonétisées. Mais il n’a pas reçu le soutien de la France insoumise (LFI).

« Il y a une explosion de l’antisémitisme, chaque formation politique doit prendre ses engagements. Il y a un problème à gauche, et dans la perception de la gauche par l’opinion. Il faut prendre des engagements qui y répondent », a fait valoir Raphaël Glucksmann, fustigeant à nouveau les termes d’« antisémitisme résiduel » utilisés par Mélenchon. Cf. Aperçu des idées fausses colportées par le site d’extrême gauche Slate.

Le texte propose de « sanctionner immédiatement tout candidat ou élu proférant des propos antisémites ou relativisant l’antisémitisme », de « former les futurs élus à la lutte contre l’antisémitisme et toute forme de racisme », de s’engager pour la sécurisation des lieux de culte mais aussi de « lancer une commission d’enquête parlementaire » sur l’antisémitisme en France.