Législatives : Bardella serait le Premier ministre de « tous les Français »

Eric Ciotti aura « sa place » dans son gouvernement.

« Moi, je veux réconcilier les Français et être le Premier ministre de tous les Français, sans aucune distinction », a-t-il affirmé à une semaine du premier tour des législatives. « Une fois devenu chef de la majorité, je serai le Premier ministre de tous, y compris de ceux qui n’auront pas voté pour moi ».

Jordan Bardella réaffirme qu’il n’acceptera Matignon que si son parti obtient la majorité absolue et qu’il s’engage à « respecter tous les Français, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent » et assure ne pas avoir « l’intention de brutaliser le débat démocratique ».

Eric Ciotti aura « sa place »

Pour la formation de son gouvernement « d’union nationale » qu’il entend constituer, le président du parti de droite nationale assure qu’il sera composé « de personnes issues du Rassemblement national ainsi que d’autres mouvements politiques », précisant que le patron de LR Eric Ciotti, qui a conclu une alliance avec le RN, y aura « sa place ».

Marine Le Pen va plus loin, dans un entretien accordé à la Voix du Nord, et n’écarte pas que des personnalités de gauche fassent partie de l’exécutif: « Oui, car il y a des cadres de ces mouvements-là qui font le même chemin que leurs électeurs », affirme-t-elle.

Parmi les mesures que prendra le gouvernement du RN, Jordan Bardella souhaite nommer des politiques aux postes de décision et promet comme premier chantier pour l’automne des « états généraux de la simplification ».

L’immigration

Pour « remettre de l’ordre dans les comptes publics », il prévoit de « réduire le train de vie » de l’Etat, notamment des « agences d’Etat [elles sont plus de 1200] et des agences publiques [entités administratives libérées du « carcan » ministériel] qui représentent un coût faramineux ».

Sur l’immigration, il promet d’agir en deux temps, donnant la priorité à « la fin du droit du sol, une réduction drastique des flux migratoires, le renforcement des conditionnalités des aides sociales versées aux étrangers et l’éloignement des étrangers en situation irrégulière, des délinquants criminels et des islamistes étrangers ». 

La deuxième étape est prévue pour 2027, date de la présidentielle, où le RN « déclenchera un référendum pour entériner la réduction des flux migratoires » par la constitutionnalisation d’un bouclier juridique.

Natacha Polony fait le pari qu’un gouvernement Bardella serait renversé par l’Assemblée au bout de trois semaines, sachant pourtant qu’il n’irait à Matignon que s’il avait la majorité absolue :