Raphaël Glucksmann exfiltré: « Saint-Etienne n’est pas à toi »

La tête de liste socialiste aux européennes accuse des pro-palestiniens et des LFI

Raphaël Glucksmann, conspué, bousculé par des manifestants lors du Premier-Mai à Saint-Étienne 

Quel est le rapport entre le Hamas palestinien et la fête du Travail du 1er-Mai à Saint-Etienne?

Raphaël Glucksmann a dû quitter précipitamment les cortèges de la manifestation du 1er-Mai à Saint-Etienne, dans la Loire, mercredi matin. Le candidat PS-Place publique aux élections européennes a été accueilli un peu plus tôt par des slogans « Glucksmann casse-toi : Sainté n’est pas à toi » scandés notamment par des « étudiants » de OSE (Organisation de Solidarité Etudiante)-CGT.

Des œufs remplis de peinture ont été jetés sur Raphaël Glucksmann qui a dû être exfiltré de la manifestation.

Certains manifestants portaient des drapeaux palestiniens et des étendards LFI et de Révolution permanente.

« Ils ont décidé de faire une campagne qui électrise tout »

Interrogé sur l’origine des manifestants qui l’ont poursuivi, Raphaël Glucksmann est prudent : « On va voir qui c’est. Ce qui est sûr c’est qu’il y avait des drapeaux de partis politiques, des drapeaux de la Révolution permanente et de la France Insoumise. C’est leur conception du débat démocratique. Ce n’est pas la nôtre. Nous on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu’au bout des ongles. Et on exclue a priori toute violence physique et verbale de la confrontation politique qui fait vivre la démocratie. Ils ont décidé de faire une campagne qui électrisait tout. Ils ont décidé, alors qu’on a une extrême-droite à 40%, 80% de leurs tweets de la France insoumise sont consacrés à Raphaël Glucksmann, et à la liste Socialiste-Place publique. Ils ont choisi leur adversaire. Nous, notre adversaire c’est Jordan Bardella et la montée de l’extrême-droite« .

La femme qui a agressé un pompier était une « street medic » des organisateurs du 1er mai 2022

Les ‘street medics’ sont-ils des activistes d’extrême gauche et des indics anti-flics des manifestants ?

La femme qui a agressé un pompier pendant la manifestation du 1er Mai devant les caméras, n’est pas seulement un casseur de l’ultra-gauche. Dimanche à Paris, un sapeur-pompier, qui tentait d’éteindre un incendie malveillant de palettes malveillant, a en effet été frappé par une femme avec un casque orange qui s’est jetée sur lui pour l’empêcher de faire son travail.

Des images de télévision, largement relayées sur les réseaux sociaux, montrent le soldat du feu, lance à eau en direction du feu, rue Alexandre-Dumas, quand une femme est venue l’agresser pour l’empêcher d’éteindre l’incendie avant de lui asséner deux coups avec le poing sur son casque.

Ce lundi matin, on apprend que cette femme est « street-medic ». 

Les ‘street medics’ (en français « secouristes de rues ») sont des « humanitaires » partisans qui fournissent les premiers secours ciblés dans un contexte de lutte politique subversive, dans les manifestations comme dans les squats..

Contrairement aux ambulanciers ou aux ambulanciers paramédicaux, les street medics opèrent de manière moins formelle.

Le rôle très suspect de ces « street-medics » est dénoncé par le syndicat Unité SGP Police-FO, ce matin, dans la matinale de CNews. « Les forces de l’ordre les laissent généralement agir sur les manifestations, car ils peuvent avoir un rôle utile dans ces mouvements de plus en plus violents mais c’est aussi souvent eux qui renseignent les manifestants sur la police, » souligne Grégory Joron.

« Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis-à-vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation », ont tweeté les sapeurs-pompiers de Paris.

Le mouvement des street medics est né aux Etats-Unis avec le mouvement afro-américain des droits civiques et le mouvement anti-guerre en dans les années 1960. Ils conçoivent la médecine comme de l’auto-défense, et apportent un soutien médical à des formations révolutionnaires des années 1960 et 1970.

Dans les années 1990, les street medics accompagnent le développement des mouvements altermondialistes. On peut les retrouver aussi en Palestine pendant la Seconde intifada, lors des printemps arabes ou des mouvements sociaux récents en Grèce et en Espagne.

En France, l’enclave pionnière altermondialiste fut celle de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. De nombreux collectifs ont ensuite vu le jour en 2016, lors des grèves et manifestations anti-loi travail. Dans l’Hexagone et en Belgique, ils seront surtout popularisés par les media pendant les mouvements des Gilets jaunes en 2018 et 2019.

Fin 2018, Amnesty International France – ONG supranationale illégale – alla jusqu’à dénoncer les fouilles abusives par des forces de l’ordre, qui confisquent matériels de protection et de soin des secouristes au faciès.

Présidé par Patrick Bouet (depuis… 2013) et classé « plutôt à gauche » par le Quotidien du médecin, le Conseil national de l’Ordre des médecins fait le mort. Le premier syndicat de généralistes, MG France, est-il complice ?