Marche nationale des Sans-Papiers, en plus des anti-racistes racisés, de la LDNA et de la covid

La menace anti-républicaine de la gauche révolutionnaire se précise

L’objectif est clairement anti-républicain

Elle était annoncée en août pour la période 19 septembre-17 octobre

A l’appel de 15 collectifs de Sans-Papiers, de la Marche des Solidarités, des Etats Généraux des Migrations et de plus de 120 organisations, des Sans-Papiers marcheront à partir du 19 septembre des quatre coins du pays pour atteindre Paris en une grande manifestation le samedi 17 octobre.

Texte d’appel et premiers signataires :

Préambule : « A l’appel de 19 collectifs de Sans-Papiers, de la Marche des Solidarités, des Etats Généraux des Migrations et de plus de 200 organisations, des Sans-Papiers marcheront à partir du 19 septembre des quatre coins du pays pour atteindre Paris en une grande manifestation le samedi 17 octobre. « 

Ci-dessous la liste des premiers signataires :

CASP, CISPM, CSP 13, CSP 59, CSP 75, CSP 92, CSP 93, CSP 95, CSP Alsace, CSP Kabyle, CSP Montreuil, CSP Paris 20, CSP Rouen, Collectif des Immigrants en France, Collectif Pour l’Avenir des Foyers, Collectif Schaeffer d’Aubervilliers, CTSP Vitry, Droits Devant !!, Ensemble Pour Notre Régularisation Sans Exceptions, La Marche des Solidarités et les Etats Généraux des Migrations,20e Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, 2MSG, Accueil Demandeurs d’Asile Grenoble, Accueil Réfugiés Vals du Dauphiné, ACORT, ADTF, AEResP28, Ah Bienvenue Clandestins !, Allamma internationale, Alternatiba ANV Rhône, Alternatiba Rouen, AMDH Paris-IDF, AMF, Amicale CNL de Hautepierre à Strasbourg, Amoureux au Ban Public Lyon, ARDHIS, Assemblée antiraciste du 20e, Assemblée locale des EGM de Cahors, ASIAD, ASIL Accueil 88, ASMA, ASMIE – Solidarité mineurs isolés, ASTI d’Elbeuf, ASTI de Montélimar, ASTI de Petit-Quevilly, ASTI de Romans sur Isère, ASTI de Valence, Association Talawassi, ATMF, ATTAC France, ATTAC 45, ATTAC Moselle, ATTAC Rennes, ATTAC Romans, ATTAC Strasbourg, Autremonde, Ballon Rouge (Aubagne), Bangladesh Community in France, BDS France Marseille, BDS France Montpellier, CADM 70, CDDLE de Besançon, Cercle 49, CGT, CGT AHS Franche-Comté, Chemins Pluriels, CISEM, CIVCR, CNT, CNT-FTE, CNT SO, CSRA, Collectif 343 racis.ée.s, Collectif Casse-rôles, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne, Collectif des écoles de Marseille, Collectif des Sorins de Montreuil, Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es , Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, Collectif Intersquats Exilé.e.s Lyon et Environs, Collectif Justice et Libertés du Bas-Rhin, Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue », Collectif Migrants 83, Collectif Migrants Comminges (31), Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif Sénonais de Soutien aux Migrants, Collectif Solmiré (Solidarité Migrants-Réfugiés) de Besançon, Collectif Solidarité Migrants 01, Collectif Solidarité Migrants Pays Basque et Sud Landes ETORKINEKIN, Collectif Toulouse Anti CRA, Collège sans Frontières Maurice Sève, Comité de Soutien aux Sans-papiers Haïtiens, Comité de Vigilance sur le Droit des Etrangers de Montbéliard, Comité Génération.s Immigration, Confluences, CRI, CRLDHT, DAL, Décoloniser les arts, DIEL, DNSI 67, DNSI 86, EELV Paris 18, Emancipation Lyon-69, Emancipation tendance intersyndicale, Ensemble !, ETM 31.46, EVTC, Extinction Rébellion Ardèche, Extinction Rébellion Montreuil, Extinction Rébellion PEPPS, FA, FASTI, Faux-Solidaires, FETAF, Femmes solidaires, FI Krutenau- Esplanade Insoumise (Strasbourg), Filles et Fils de la République, FSU, FTCR, Fondation Frantz Fanon, FUIQP, Genepi, GISTI, Habitat&Citoyenneté, ICARE 05, Identité Plurielle, INDECOSA-CGT 67, inFLEchir, Jarez Solidarités, J’En Suis J’Y Reste, KOLONE, La Boîte Sans Projet, La Cimade, La Cimade Figeac, La Cimade Yonne, La Mule Du Pape, La Révolution Est En Marche, LDH Amiens, LDH Istres Ouest-Provence, LDH Mâcon, LDH Montpellier, LDH PACA, L’Effet Papillon, Le paria, Les Voisins Solidaires de Versailles, LFI 35, Mama Road, MAN, MAN 71, MAN IdF, MDP, Modus Operandi (Grenoble), Montreuil Rebelle, Mouvement Utopia, MRAP, MRAP Centre Ardèche, MRAP Limoges-Haute-Vienne, MRAP Montpellier, MRAP Tarbes, MRAP Strasbourg, Nayan France Association of Child éducation Bangladesh, Nogozon, Nouvelle Jungle Lille, NPA, OCML-VP, Organisation de Femmes Egalité, Paris d’Exil, PCOF, Parti des travailleurs (Tunisie) section France, Pas Sans Nous, PCF 06, PEPS, PG 06, PIR, Planning Familial 33, Queer Education, RASH Tolosa, Ras L’Front Strasbourg, Réfugiés Bienvenue Nîmes, REMCC, RESF 13, RESF 36, RESF 51, RESF 61, RESF 69, RESF 82, RESF Bassin minier 71, RESF Castres, RESF Somme, RESF Tournon 07, Réseau Féministe « Ruptures », RSM 89, RUSF 51, Sang pour Sans, Section CGT de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Section syndicale CGT Société de Restauration du Musée du Louvre, SNPES-PJJ/FSU, Solidaires 13, Solidaires 35, Solidaires Alsace, Solidaires en Beaujolais, Solidarité et Langage (Valence), Solidarité Migrants Collectif 06, Solidarité Migrants du Haut Nivernais, Sous le même ciel, SUD Culture Solidaires, SUD Education 35, SUD Education 91, SUD Education 92, SUD Education 93, Syndicat des Quartiers Populaires de Marseille, Terre d’Ancrages, Tous Migrants, UCL, UD CGT 67, UJFP, UJFP Lyon, Union syndicale Solidaires, United Migrants, Un Toit C’est Tout, Un Toit c’est Un Droit, UTAC, VISA, Voies Libres Drôme, ZSP18,

 On marche vers l’Elysée !

Acte 1 : Le 30 mai des milliers de Sans-Papiers et de soutiens ont bravé l’interdiction de manifester à Paris et dans plusieurs autres villes.

Dans les jours et les semaines qui ont suivi des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le racisme et les violences policières.

Acte 2 : Le 20 juin des dizaines de milliers de Sans-Papiers et soutiens ont manifesté à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Rennes, Montpellier, Strasbourg et dans de nombreuses autres villes.

Mais Macron n’a eu aucun mot pour les « premierEs de corvée », aucun mot pour les Sans-Papiers, exploitéEs dans les pires des conditions ou perdant leur emploi sans chômage partiel, retenuEs dans les CRA, vivant à la rue ou dans des hébergements souvent précaires et insalubres. Aucun mot pour les jeunes migrantEs isoléEs. Il n’a eu aucun mot contre le racisme, aucun mot pour les victimes des violences policières.

Nous disons qu’une société qui refuse l’égalité des droits aux prétextes de la nationalité, l’origine, la couleur de peau sera de plus en plus gangrénée par le racisme et les violences d’Etat.

Nous disons qu’une société qui accepte l’inégalité des droits, la surexploitation, la répression, l’enfermement, l’expulsion des Sans-Papiers au nom de la crise, sera désarmée face à toutes les attaques sociales.

Alors nous organisons l’Acte 3 des Sans-Papiers.

En septembre des Sans-Papiers et des soutiens partiront de Marseille, de Rennes, de Toulouse, de Lille, de Strasbourg, Montpellier, Bayonne, Grenoble, Le Havre… de tous nos quartiers, de toutes nos communes et traverseront le pays.

Ces marches convergeront le 17 octobre à Paris pour aller vers l’Elysée.

Parce qu’il s’agit de liberté et de solidarité, nous manifesterons le 17 octobre en hommage à toutes les victimes du colonialisme, du racisme et des violences de la police, en hommage à toutes les victimes des politiques anti-migratoires et des contrôles au faciès.

Parce qu’il s’agit tout simplement d’égalité nous manifesterons pour imposer enfin la régularisation de touTes les Sans-Papiers, la fermeture des centres de rétention et le logement pour touTEs.

En mai, Liberation lui avait fait sa pub

Paris, une «Marche des solidarités» avec les sans-papiers

Malgré l’interdiction de la préfecture de police, les organisateurs de la manifestation ont maintenu leur appel à défiler dans la capitale, comme dans plusieurs villes de France, dénonçant les effets de la crise sanitaire pour les migrants.

«Il faut régulariser les sans-papiers», crie François-Michel Lambert, député EELV (puis LREM, puis LT) des Bouches-du-Rhône (Gardanne), né à La Havane, Cuba. Ce samedi aux environs de 13 h 30, sur la place de la Madeleine à Paris, la «Marche des solidarités» débute à peine et des centaines de personnes sont déjà réunies. Malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes en vigueur sous l’état d’urgence sanitaire, les 195 organisations – associations, syndicats, collectifs de sans-papiers – à l’origine de cette initiative ont maintenu leur appel, moyennant des consignes de port du masque et de maintien de la distanciation physique le long du parcours. Pour les migrants, «la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire», dénoncent-elles dans un communiqué commun, qui appelle notamment à régulariser tous les sans-papiers, à leur ouvrir le droit au chômage partiel, et à fermer les centres de rétention administrative (CRA).

Masques sur le nez, les manifestants s’agglutinent pour écouter le discours du député Lambert. Chabane leur demande de «respecter les distances de sécurité». C’est la première fois que cet Algérien de 37 ans, arrivé en France il y a deux ans, se rend à une manifestation de ce genre. Avant le confinement, il vivait de petits boulots payés en liquide. Mais ces temps-ci, il n’a plus de revenus. C’est ce qui l’a décidé à venir défiler : «On veut juste vivre comme tout le monde, et qu’on nous respecte», revendique-t-il.

«On est bloqués»

Chabane ne participe pas pour la première fois à une manifestation: avec d’autres islamistes d’Algérie ou d’ailleurs où ils sont pourchassés, il a dû s’expatrier. Le cortège – dont une partie s’élançait aussi du quartier de l’Opéra, où les forces de l’ordre ont tenté d’empêcher le départ en usant de gaz lacrymogène (signale Libération) – se déplace rapidement mais calmement (assure Libé) vers la place de la République, et ne cesse de grossir. Selon la préfecture de police de Paris, la marche a rassemblé 5.500 personnes. «Je n’ai jamais vu autant de monde à une manifestation de soutien aux sans-papiers», estime Alhousseyni, un Sénégalais habitué, lui aussi, de ce genre de manifestation. «Sans chômage partiel, on est bloqués. On ne peut pas travailler», soupire celui qui, avant la crise sanitaire, nettoyait des vitres « contre quelques euros, » commente Libé…

Place de la République, les tracts d’Adoulayé partent comme des petits pains. Le jeune homme de 26 ans, un Malien, fait partie du collectif Baras, qui rassemble des sans-papiers de Bagnolet et Montreuil, en Seine-Saint-Denis, et est récemment devenu une association«Ça me fait plaisir de voir du monde, glisse-t-il. Ça fait sept ans que je fais des démarches pour avoir des papiers. La préfecture m’a fait faire des va-et-vient pendant des années, pour finir par me dire que je ne les obtiendrais pas…» Il dénonce une situation critique depuis le début de la crise sanitaire : «La majorité des membres de notre association n’ont pas encore repris le travail.»

Première sommation

Pendant qu’il parle, la place de la République se remplit. Une cinquantaine de manifestants sont montés sur la statue et les forces de l’ordre ne tardent pas à donner leur première sommation. Un peu à l’écart, Ali, masque chirurgical sur le visage, résume les raisons qui ont poussé son association, AFD International, à participer à l’organisation de cette manifestation. «La Marche des solidarités existe depuis trois ans, elle rassemble beaucoup d’associations et de collectifs autour des questions de droits des migrants, de droit au logement, de lutte contre les violences policières», détaille-t-il. Cette année, les conséquences de la crise sanitaire ont poussé davantage de gens à battre le pavé. «Il y a beaucoup de nationalités différentes et beaucoup de familles», souligne Ali.

Alors qu’il explique que la manifestation a été interdite par la préfecture de police deux jours plus tôt, il est interrompu par des tirs de gaz lacrymogène, suivis d’une charge de gendarmes mobiles. Les manifestants quittent la place rapidement. A 17 heures, un peu plus loin, boulevard Magenta, les forces de l’ordre interpellent les plus déterminés, qui s’attardent. En fin de journée, la préfecture de police a fait état de 92 interpellations. Les organisateurs, eux, appellent à un nouveau défilé le 20 juin.

Septembre : l’ultra-gauche prend le relève des Gilets jaunes

De Marseille à Paris, ils vont marcher pour demander la « régularisation des sans-papiers »

Quelque 200 personnes ont pris le départ, ce samedi 19 septembre 2020, à Marseille, d’une marche qui doit rejoindre Paris pour demander la régularisation des sans-papiers et la fermeture des centres de rétention administrative (CRA).

Une manifestation pour les sans papiers et les mineurs sans abris à Nantes. (photo d'illustration)

Une manifestation d’universalistes pour les migrants clandestins et les mineurs sans abris à Nantes, foyer anarcho-révolutionnaire depuis des décennies de lutte contre l’aéroport Ayrault à N-D.-des-Landes.

« Sans exception, régularisation de tous les sans-papiers, » pouvait-on lire sur une large banderole déployée par les organisateurs au départ de la marche devant la préfecture de Marseille, ce samedi 19 septembre.

La ‘Marche des solidarités’ prévoit de faire étape dans plusieurs villes de France avant de rallier l’Elysée le 17 octobre.

Outre la régularisation des sans-papiers, les organisateurs qui dénoncent une « inégalité des droits aux prétextes de la nationalité ou de la couleur de peau, appellent à la fermeture des centres de rétention administrative (CRA). Le sujet n’est pas telle ou telle nationalit, ni la couleur de peau, mais le droit français et la camacité du pays d’accueil à prendre en charge un flux continu de populations culturellement différentes.

Ces centres permettent d’enfermer un étranger qui fait l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de son renvoi forcé, pour une durée qui ne doit pas excéder 90 jours.

Une situation que le coronavirus aggrave

« La crise sanitaire liée à la covid » a révélé la situation catastrophique des sans-papiers qui se sont manifestés auprès des associations après avoir perdu le travail au noir qu’ils effectuaient pour survivre, explique Brigitte Appia, représentante Sud-Est du Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade).

« Chaque nouvelle loi rétrécit un peu plus leurs droits, pointe la militante qui déplore « qu’il n’y ait jamais de régularisation par le travail ».

« Nous souhaitons une mise à plat des lois qui depuis des années s’empilent et complexifient le parcours des demandeurs d’asile ».

« Le Covid a mis en lumière les inégalités des sans-papiers. C’est une population en danger, pas dangereuse », a scandé au micro une autre organisatrice, vêtue d’un tee-shirt noir et jaune à l’effigie de l’événement comme la plupart des manifestants.