Présidentielle: le président sortant ne décolle pas du sociétal

Macron évoque l’euthanasie, mais la presse ne fait pas écho

Euthanasie, méthode Macron de gestion du grand âge, des Ehpad et de Orpea

Brigitte Macron est fixée sur son avenir. Macron s’est en effet confié à des habitants sur le thème de l’euthanasie. Lors de son déplacement à Fouras, en Charente-Maritime, il a confié qu‘il est « favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge », mais sans expliciter: s’il était réélu, il pousserait pour la dépénalisation de l’euthanasie.

Cette confession a été captée par les micros d’Europe 1. Le casseur du secteur politique répondait à des sympathisants. « Je vous donne un avis personnel parce que je pense qu’il faut un débat dans la société sur un tel sujet. Je suis favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge« , a-t-il prévenu. Ce modèle signifie une dépénalisation de l’euthanasie.

Les cinq années à venir seraient encore sociétales: euthanasie, cannabis, GPA, etc

Macron, qui n’avait pas pris d’engagement sur la loi Claeys-Leonetti de 2005, a précisé que « le sujet a été mis sur la table avec les membres du Comité national d’éthique » au moment de la loi bioéthique du 2 août 2021, qui élargit la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules et donne de nouveaux droits aux enfants nés d’une PMA. Elle contient d’autres dispositions, notamment sur l’autoconservation des gamètes hors motif médical, la recherche sur les embryons et les cellules souches. « On s’est interrogé », continue le président-sortant, « je n’avais pas de mandat démocratique pour faire ça et il n’y a pas consensus dans la société », reconnaît le candidat à sa réélection.

Devant une femme qui lui parle de son ami âgé de 40 ans, Macron insiste pour dire qu’il a pris l’engagement de faire évoluer le sujet « en faisant une convention citoyenne pour qu’elle fasse accoucher [sic] un consensus ». S’il écarte le modèle suisse, un modèle d’assistance au suicide (en 2020, 1.280 personnes ont reçu une assistance au suicide en Suisse de la part d’Exit, soit 68 de plus que l’année précédente), le modèle belge « est différent et il permet de traiter des cas comme celui de votre ami, qui sont des maladies dégénératives connues où l’on sait qu’il y a une issue fatale« , a argumenté le candidat en habit de président en vraie-fausse campagne.