Drogue : fermeture d’un site universiraire à Marseille

Fermer plutôt qu’éradiquer…

L’insécurité liée au trafic de stupéfiants a motivé la décision de fermeture d’un centre universitaure du centre de la deuxième ville de France. Elle doit s’appliquer dès le 6 octobre et durera au moins une semaine, selon une source universitaire. Une mesure qui frappe 1.500 étudiants.

Eric Berton, le président de l’université d’Aix-Marseille (AMU) a annoncé, dans une lettre envoyée aux autorités locales, la fermeture temporaire de l’un de ses sites installés dans la cité phocéenne. Les cours continueront d’être assurés en distanciel.

« Comme vous le savez, après des mois d’inquiétude et d’alerte, le doyen de la faculté d’économie et de gestion du site Colbert à Marseille a pris la décision de fermer l’accès à ce bâtiment aux étudiants et aux personnels, faute de pouvoir assurer leur sécurité », écrit Éric Berton dans une lettre adressée au préfet et à la préfète de police des Bouches-du-Rhône, ainsi qu’à la procureure et au maire de Marseille, Benoît Payan (PS).

« Le pire » choix à faire

La fermeture du site Colbert, situé non loin de la mairie, doit prendre effet vendredi après les cours et durer jusqu’au 13 octobre, dans l’espoir de trouver des solutions pour résoudre le problème, a précisé une source universitaire. Environ 1 500 étudiants et une cinquantaine de personnels fréquentent cette antenne de la faculté d’économie et de gestion.

« Les cours seront assurés en distanciel et les personnels, pour certains, seront redéployés ou en télétravail », poursuit le président dans cette lettre, précisant que ce choix « est le pire » qui puisse lui être « donné de faire tant l’accueil et le bien-être de nos étudiants sont au cœur » de l’engagement de l’Université.

« Au-delà de nos propres propositions pour améliorer la sécurité du site et de ses abords, j’en appelle à votre mobilisation et votre coopération pour que l’ensemble des acteurs institutionnels de notre territoire trouve des réponses adaptées et rapides afin de sécuriser ce quartier et le cadre de vie de nos étudiants et personnels », ajoute Eric Berton, ex-doyen de la Faculté des Sciences du Sport d’Aix-Marseille Université.

L’université refuse de céder la place aux trafiquants

Attachés à une présence universitaire depuis des années dans ce quartier pauvre du centre-ville, les personnels ont vu une dégradation de la situation avec l’apparition de points de deal de drogue à proximité, a indiqué une source universitaire. « Mais il existe une vraie volonté d’Aix-Marseille Université de rester au cœur de Marseille », a-t-elle insisté.

Cité portuaire marquée par de fortes inégalités, Marseille est touchée depuis des dizaines d’années par les trafics de drogue. Mais le niveau de violence pour le contrôle des points de vente de stupéfiants est en hausse, comme dans d’autres villes de France. Dans la deuxième ville de France, plus d’une quarantaine de personnes ont été tuées cette année dans les guerres de territoires entre trafiquants, la procureure parlant de « bain de sang ».

De son côté, la préfecture de police avait reconnu mardi une « dégradation » de la situation dans le quartier Colbert, mais elle souligne qu’elle a déployé des CRS en renfort des effectifs locaux « présents tous les jours ». Elle a aussi indiqué qu’une « opération d’enlèvement de points de deal » a eu lieu fin septembre et que « tous les moyens sont déployés » pour améliorer la situation, proposant au président de l’université de le rencontrer « rapidement ».

Rentrée : pas d’arrêt maladie pour les parents vaccinés d’enfant positif à la Covid

Rentrée : pas d’arrêt maladie pour les parents vaccinés, en cas d’enfant positif au Covid

Lorsqu’un seul cas de Covid sera détecté à l’école primaire, la classe entière passera en cours à distance.

C’est la deuxième rentrée scolaire depuis le début de l’épidémie de coronavirus et elle est logiquement définie par l’évolution du protocole sanitaire, le passe sanitaire, la vaccination et l’évolution de la circulation du virus. Un point du protocole sanitaire en cas d’élève contaminé attire particulièrement l’attention : les enfants testés positifs à la Covid-19 auront l’obligation de s’isoler.

De même, lorsqu’un seul cas de Covid sera détecté à l’école primaire, la classe entière passera en cours à distance.

La question sur la garde des enfants se pose donc, surtout par rapport à la différence entre parents vaccinés et non-vaccinés

En cas de contact avec leur enfant reconnu « positif », les personnes non-vaccinées peuvent automatiquement recourir au télétravail ou demander un arrêt de travail de sept jours. Ce n’est pas vrai pour les salariés vaccinés, qui n’auront pas automatiquement d’arrêt maladie, ce qui complique la garde des enfants. Les personnes non-vaccinées sont effectivement considérées comme cas contact, contrairement aux parents vaccinés. Grâce à ce dispositif, les parents salariés non-vaccinés pourront plus facilement assurer la garde de leur enfant à la maison, s’il est positif à la Covid, et donc à l’isolement pendant sept jours.

En revanche, les personnes vaccinées n’ont plus l’obligation de s’isoler lorsqu’elles sont cas contact. Ce qui est plutôt un avantage en général ne l’est pas lorsque l’enfant ou l’un de ses camarades de classe est positif à la Covid. Dans ce cas, l’enfant devra s’isoler sept jours à la maison, mais les parents vaccinés et testés négatifs ne pourront pas s’absenter de leur travail pour assurer la garde.

Les parents vaccinés sanctionnés malgré leur suivi des recommandations du gouvernement par rapport à la vaccination

Hubert Salaun, porte-parole de la fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP) considère “qu’on ne peut pas sanctionner les parents vaccinés alors qu’ils ont joué le jeu ». Pour éviter cette discrimination, la PEEP veut demander au ministre de l’Éducation une solution qui pourrait prendre soit la forme d’une indemnisation indépendante à la vaccination des parents, pour garder leurs enfants, soit une plus ample flexibilité au travail. Dans le cas contraire, c’est le risque pour les parents de ne pas pouvoir garder leurs enfants en cas d’isolement et les pousser à éviter de tester leurs enfants, par peur de la fermeture de la classe et de la mise à l’isolement

Envolée synchronisée de la covid: Macron fait adopter l’état d’urgence sanitaire

Double peine: épidémie mortelle et restrictions des libertés publiques

Anti-parlementarisme du gouvernement de Macron

Sans compter la menace islamiste, la semaine après l’entrée en vigueur du confinement, le nombre de nouvelles contaminations s’envole, faisant craindre des jours difficiles avant qu’on ne soient (peut-être) notables les résultats des nouvelles mesures ubuesques prises par les technocrates hors-sol pour ralentir la circulation du virus et, tant qu’à faire, la mortalité.

Au moins 60.486 cas positifs au Covid-19 ont été enregistrés en 24h, entre jeudi et vendredi, selon l’agence sanitaire Santé Publique France (SpF). Un nouveau record (c’est plus souriant, dit comme ça !) et une accélération brutale – si brutale donc, que les « savants » n’ont pas senti le virus venir…): c’est le double des niveaux constatés à la mi-octobre.

La situation pourrait être plus grave qu’annoncée. SpF a en effet prévenu que les données sur les contaminations sont estimées à la baisse depuis plusieurs jours, en raison d’un embouteillage informatique, qui gêne la remontée des résultats de tests. Le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Cédric O, n’a rien senti venir non plus. Avec lui et Véran, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles.

La pression s’accroît mécaniquement sur les services de réanimation, qui comptaient vendredi 4.321 patients, contre 3.721 au début de la semaine. La capacité totale d’accueil a été quant à elle portée de 5.000 à 6.400 lits, quelque 25% officiellement, avec un objectif à 7.500, qui pourrait encore être relevée à 10.500 lits: soyons fous, mais restons vivants Pourquoi pas avant la fin de la pandémie, en 2021, et celle de l’épidémie en France, en 2022.

Alors que grandit la capacité d’accueil, interviennent les nouveaux premiers transferts…

Tant que n’est pas votée l’état d’urgence sanitaire liberticide, la pression sur les services hospitaliers reste préoccupante, comme le démontrent les premières scènes télévisées de transferts de patients Covid-19 entre régions françaises, d’Avignon à… Brest, le 28 octobre, avant son passage au Sénat, et jeudi et vendredi, de malades de la région Grand-Est vers… l’Allemagne, avant le retour du texte à l’Assemblée, où il connaît des vicissitudes sans nom depuis deux jours, du fait de l’incurie de la majorité, ponctuée d’une crise de nerfs du neurologue Véran.

L’épidémie a fait 405 morts à l’hôpital en 24 heures, a indiqué l’agence sanitaire, pour un total de 39.865.

« 60.000 (cas) positifs par jour, c’est un niveau catastrophique, c’est énorme », a estimé samedi matin sur France Inter, Karine Lacombe, savante-cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine.

« On ne comprend pas comment on a pu en arriver là, alors qu’on a connu la 1ère vague, qu’on a maintenant beaucoup d’outils de prévention », a ajouté piteusement l’infectiologue, qu’on a connue sans une parcelle d’ADN de l’humilité, suggérant, vacharde, qu’ils ont été « mal utilisés« .

Jeudi, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait avoué son impuissance, jugeant soudainement impératif de « freiner la propagation du virus vite et fort« . Sans indiquer comment…

Le Premier ministre Jean Castex a appelé à respecter « plus que jamais » le confinement entré en vigueur le 30 octobre.

En sous-texte, il soupçonnait les Français, les enjoignant dans un entretien aux quotidiens régionaux du groupe Ebra, samedi, de l’appliquer « de la manière la plus stricte possible ». Le sentiment, à peine voilé, de l’exécutif, c’est que c’est dur d’être à la tête de « c*ns »!

Diplomate, il a fait semblant de croire que les Français respectent les mesures de restriction, mais seulement « globalement », mettant d’ailleurs en accusation « une résistance de la part de gens qui veulent se rendre à leur travail et de certaines entreprises qui ne jouent pas le jeu »

« La situation est très préoccupante », face à une deuxième vague « très violente », lui a fait écho Olivier Véran à l’Assemblée nationale, où les députés ont entamé samedi, dans le chaos, l’ultime lecture du projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire, dernière étape avant son adoption définitive par le Parlement.

Le caractère moins strict du deuxième confinement décidé par Macron se traduit par une plus grande mobilité des Français qui, selon les données de plusieurs opérateurs, se déplacent deux à trois fois plus depuis le 30 octobre que lors du premier confinement, complet quant à lui.  

Le chef de l’Etat n’a pas pris les mesures de fermeté qu’imposait la flambée de covid annoncée pour la deuxième semaine de novembre, soit qu’il craignait d’imposer de nouvelles restrictions impopulaires, soit qu’il préparait cyniquement sa justification de la prorogation, pour la deuxième fois, de l’état d’urgence sanitaire, non pas d’un mois, mais de trois. Le ministre de la Santé a notamment exclu vendredi l’idée d’imposer un confinement aux plus vulnérables, notamment les personnes âgées.

L’exécutif passe du double-langage au double jeu 

Pour s’assurer que les Français confinés ne manqueront pas de nourriture, le gouvernement a autorisé samedi exceptionnellement les poids lourds de plus de 7,5 tonnes transportant des denrées alimentaires à circuler dimanche jusqu’à midi. Une dérogation qui sera étendue aux déménageurs et aux transporteurs de colis pour le mercredi 11 novembre, fête de l’Armistice. 

La seule exception aura été un tour de vis dans l’Education nationale face aux demandes insistantes dans la communauté médicale de fermeture des lycées et des collèges, et à la colère dans les établissement scolaires face à un protocole sanitaire jugé insuffisant, ainsi que flou et inadapté, de surcrpît tombé d’en-haut, sans concertation. 

Le ministre, Jean-Michel Blanquer, a encouragé davantage de cours à distance pour les lycéens, tout en conservant un minimum de 50% en présentiel. 

De plus, à Paris, pour limiter les concentrations de personnes, la livraison et la vente à emporter par les restaurants et bars, ainsi que la vente et la consommation d’alcool sur la voie publique sont désormais interdites de 22h00 à 06h00 depuis vendredi. 

Un pointillisme qui exaspère les Français les plus résolus à se montrer de bons citoyens à la hauteur des enjeux.