Saint-Chamond: Isabelle Surply, élue menacée de mort

« Nique les Arméniens « , « Isabelle Surply on va t’égorger »: l’ombre des Loups Gris

Des menaces de mort et des tags injurieux et menaçants visant une élue mais aussi les communautés arméniennes, grecques et kurdes de Saint-Chamond, Loire, ont été taguées sur un établissement scolaire catholique de la ville.

Isabelle Surply avait déjà été visée par des menaces de mort dans une école. Après la découverte, lundi, de menaces de mort taguées sur les murs du lycée Sainte-Marie La Grand’Grange, on a appris mardi que l’élue d’opposition proche de Marion Maréchal avait également été visée par des tags à l’école du Châtelard pendant ces vacances de printemps, mais aussi à la halle Boulloche précédemment.

Ce lundi, des tags racistes visant plusieurs communautés, et en particulier la communauté arménienne, ont été retrouvés sur les murs de l’établissement Sainte-Marie La Grand’Grange, alors que la communauté arménienne commémorait la semaine passée le 109e anniversaire du génocide par les Turcs. Un tag (une menace d’égorgement, ci-dessus) visait aussi nommément la conseillère municipale d’opposition Isabelle Surply, proche de Marion Maréchal.

Des tags racistes et haineux contre les Arméniens
ont été découverts,
ce lundi matin, au lycée privé
Sainte-Marie La GrandGrange
à Saint-Chamond.

Nous avons appris ce mardi que des menaces de mort à l’encontre d’Isabelle Surply avaient également été taguées à l’intérieur de l’école publique du Châtelard pendant les récentes vacances de printemps, précisément « sur la zone chantier », a indiqué le maire, Axel Dugua, LR.

Qui sont les Loups gris ?

A Lyon, le 3 février 2018, des activistes turcs, dont certains forment de la main le signe de ralliement des Loups Gris, une organisation ultra nationaliste turque, manifestent leur soutien à Recep Erdogan lors d’une manifestation anti-kurde. 

Officiellement connus sous l’appellation « Foyers idéalistes » (Ülkü Ocakları en turc), ce mouvement est décrit comme néo-fasciste, anti-communiste, anti-grec, anti-alevi (chiites et seconde branche religieuse islamique en Turquie après le sunnisme), anti-kurdes, anti-arméniens, homophobe, antisémite et antichrétien. Il a des relations très étroites avec le Parti d’action nationaliste (MHP), dont il est présenté comme la branche paramilitaire, est une organisation armée.

Quoique dissous en novembre 2021, ce groupe turc aux actions violentes reste très surveillé, après une attaque à Lyon en avril.

Le 4 novembre, le décret de dissolution décrivait un «mouvement paramilitaire et ultranationaliste fondé en 1968 en Turquie, présent dans plusieurs pays européens», avec «plusieurs foyers» en France et «impliqué dans plusieurs actions violentes ayant le caractère de manifestations armées dans la rue». Enfin, l’un de ses leaders véhiculait «sur les réseaux sociaux une idéologie tendant à discriminer, voire à provoquer la violence, les personnes d’origine kurde ou arménienne».

Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs d e ces tags, qui font plusieurs fois référence au mouvement des «Loups gris».

Un homme de 25 ans poignardé à mort en pleine rue à Saint-Nazaire

La police sauve l’agresseur du lynchage par la foule

Règlement de compte sur fond de trafic de drogue ou de tensions communautaires ? Un homme de 25 ans est mort poignardé, quartier Méan-Penhoët à Saint-Nazaire, PS, ce lundi vers 21h30, dans un quartier verdoyant et calme qui abrite des habitants majoritairement célibataires, dont la moyenne d’âge est de 40 ans, qui ont des revenus modérés et sont principalement propriétaires de leur logement. Le meurtrier présumé a ensuite été roué de coups par une trentaine de témoins, avant son interpellation.

La foule solidaire neutralise l’agresseur

Sur les conseils de son avocat, l’assassin va-t-il se poser en victime ? Les trente intervenants seront-ils poursuivis en justice ? Dans les minutes qui ont suivi le meurtre, et la réaction citoyenne de témoins, les policiers sont parvenus à le dégager : ils protègent la pègre… L’individu est blessé, hospitalisé sous surveillance et placé en garde à vue. Ses complices présumés sont toujours recherchés ce mardi.

La victime était inconnue de la police

Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime, inconnue de la justice, est le fils du gérant d’un kebab, membre de la communauté kurde. Des tensions communautaires seraient apparues ces derniers jours entre les dealers de la rue et la communauté kurde. « La bagarre couvait, personne n’est surpris, » raconte cette commerçante.  « Il y avait déjà eu un premier affrontement autour du kébab samedi dernier, un homme refoulé du restaurant. Il serait donc revenu avec du renfort ce lundi ».

Violences communautaires dans un quartier gangrené par le trafic de stupéfiants

La victime kurde, le corps lardé de nombreux coups de couteau, « n’a pas survécu dans son transfert vers l’hôpital de Saint-Nazaire« , indique le maire de Saint-Nazaire David Samzun à France Bleu Loire Océan. Un attroupement s’est formé dans la soirée devant les urgences de l’hôpital, « des personnes de la communauté kurde« , confirme encore le maire. A l’annonce du décès du jeune homme, la foule s’est dispersée sans incident vers 1h30 du matin.

Sur place, un couteau et un cutter ont été saisis.

Le suspect en garde à vue et « désigné par la clameur publique comme auteur des faits se présente comme de nationalité marocaine et âgé de 27 ans,«  précise ce lundi soir le Parquet de Saint-Nazaire. Une enquête du chef d’homicide volontaire et violences aggravées a été confiée au Commissariat de Saint-Nazaire. L’autopsie du corps de la victime aura lieu ce mercredi 18 octobre.

Attaque politique meutrière sur un centre d’accueil kurde à Paris 10e

La communauté kurde soupçonne la Turquie derrière les coups de feu sur trois militants

A 11h36, ce vendredi 23 décembre, un Français de 69 ans a tiré sur des réfugiés kurdes dans et à proximité d’un centre communautaire du PKK, rue d’Enghein à Paris.

L’individu, William M., a tué trois Kurdes, qui pourraient être des leaders du PKK, et deux autres réfugiés sont gravement blessés, tandis que le tireur blessé est également hospitalisé.

Alors que les Kurdes, sont implantés dans quatre pays contigus du Moyen-Orient (Irak, Turquie, Syrie et Iran), les Kurdes de Syrie sont en guerre contre l’Etat turc depuis 1984, le Parti des travailleurs du Kurdistan est considéré comme terroriste par une grande partie de la communauté internationale, dont la Turquie, les Etats-Unis ou l’Union européenne.

La France a pourtant une dette envers les Kurdes courageux qui ont combattu Daesh et libéré Mossoul en Irak. Actuellement, ils ont les terroristes djihadistes sur les bras.

L’assassin est connu de la police judiciaire

Lien PaSiDupes vers les faits du 8 décembre 2021 dans le parc de Bercy

Selon Darmanin, il est inconnu de la DGSI

Ce qui implique qu’il n’est pas inscrit au fichier du terrorisme.

Il n’est pas non plus connu comme militant de l’ultra-droite, quoi qu’en pense Anne Hidalgo maire NUPES-PS de Paris.

 « La communauté kurde et, à travers elle tous les Parisiens, a été visée par ces assassinats commis par un militant d’extrême-droite. Les Kurdes où qu’ils résident doivent pouvoir vivre en paix et en sécurité. Plus que jamais, Paris est à leurs côtés dans ces heures sombres. »

A gauche encore, Clémentine Autain, LFI, va plus vite que la justice:

« Effroyable attentat. L’extrême droite semble avoir encore frappé. Mortellement. Quand le sommet de l’État prendra-t-il au sérieux cette menace terroriste ? Pensées émues pour les victimes et leurs proches. »

Quant à la première ministre, Babette Borne, elle a twitté émotion et solidarité, en style télégraphique… Des éléments de langage.

« Pensées et plein soutien aux victimes de la fusillade mortelle à Paris et à leurs proches. Une enquête est ouverte. Gratitude envers les policiers de la @prefpolice qui ont interpellé l’auteur présumé de cet acte odieux, aux @PompiersParis engagés. @GDarmanin se rend sur place. »

Sur Twitter, la préfecture de police invite les Parisiens à « éviter le secteur » et à « laisser les services de secours intervenir ».