Le commissariat européen à l’égalité reçoit une association, émanation des Frères musulmans

Marlène Schiappa se déclare micro agressée par cette irresponsabilité de Bruxelles.

La ministre déléguée, chargée de la Citoyenneté, s’est dite « interpellée » par la réception de représentants du Femyso, une fédération d’association musulmanes, au commissariat européen à l’égalité.

Car le Femyso avance masqué, se déclarant porteur de paix, tolérance, amitié entre les peuples, réducteur de problèmes sociaux et environnementaux, en lutte contre l’islamophobie… De bien belles paroles prononcées lors de la rencontre des jeunes musulmans européens à Strasbourg en juin 2018. Mais derrière le paravent de ce programme vertueux et ces idées se cache la confrérie des Frères musulmans…

Apparemment, le Forum des Organisations Européennes de Jeunesse et d’Etudiants Musulmans (FEMYSO) est une association bien propre sur elle qui défend des idées justes que personnes ne peut contester. Qui ne voudrait pas d’un monde meilleur ? Qui souhaiterait que le racisme, l’islamophobie ou le sexisme se développent dans nos sociétés ? Les arguments avancés par les jeunes de cette organisation sont imparables et chacun peut y souscrire. Pour autant, le cache-sexe est excessivement couvrant.

Sauf que, le FEMYSO est une succursale des Frères musulmans, une confrérie fondée par Hassan Al-Banna, (grand père de Tariq et Hanni Ramadan) en 1928 en Egypte. Ce Forum se garde bien de mettre en avant ses liens plus qu’étroits avec les Frères musulmansmême si c’est un secret de polichinelle pour les universitaires, chercheurs ou journalistes qui travaillent sur le sujet.

En effet, le président du FEMYSO n’est autre que Youssef Himmat, fils d’un associé de Youssef Nada, le sulfureux ambassadeur de l’ombre de la Confrérieaccusé par les USA d’avoir financé Al-Qaida. Le père de Youssef Himmat est par ailleurs toujours listé par le gouvernement somalien comme membre d’une organisation terroriste.

Il ne faut pas oublier que Youssef al-Qaradâwî, le guide spirituel des Frères musulmansfait l’apologie des attentats suicides et appelle au meurtre des homosexuels par « lapidation ou brûlé vif »La presse irlandaise le surnommera « le théologien de la terreur ».

Au fond, tant que les Européens ne savent pas, tout va bien, d’autant que les crédules sont nombreux, tant au sein de la jeunesse musulmane européenne que ce Forum embrigade, que dans les institutions qu’il infiltre à souhait, comme le Parlement européen, l’UNESCO ou les Nations-Unies.

Quel est le projet ?

Si le FEMYSO avance masqué c’est pour plusieurs raisons. D’une part, les Frères musulmans ont, et ce depuis leur création, toujours fonctionnés comme une société secrète. D’autre part, ils ne peuvent pas dévoiler leurs véritables objectifs qui tomberaient sous le coup de la loi dans de nombreux pays européens. Enfin, il ne pourrait pas effectuer son travail d’entrisme et d’infiltration de toutes les institutions européennes en récitant la profession de foi d’Hassan Al-Banna.

Dans son article sur le site Atlantico, le géopolitologue, Alexandre Del Valle, résume très clairement le credo de la Confrérie : « Dieu est notre but. L’envoyé est notre modèle. Le Coran notre loi. La guerre sainte est notre chemin. Le martyre est notre désir. » Des préceptes répétés à l’envi par tous les terroristes qui sont partis faire « la guerre sainte » en Irak ou en Syrie et qui sont, pour certains, revenus en Europe commettre des attentats.

D’ailleurs, de nombreux groupes terroristes parmi ceux qui ont commis les pires atrocités lors de ces guerres, comme le plus connu d’entre eux, Hayat Tahrir al-Cham, a été soutenu par les Frères musulmans.

Pendant sa campagne, puis après son arrivée au pouvoir, Donald Trump a souhaité inscrire les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes, persuadé que ceux-ci souhaitent anéantir l’Occident. Le Président américain n’est pas connu pour la sobriété de ses tweets, cependant cette décision était justifiée, mais il en a été empêché par le lobbying de certains sénateurs.

Aux Etats-Unis comme en Europe, la Confrérie, qui ne représente aucunement la grande majorité de musulmans, pacifique et tolérante, tisse sa toile…

Des « propos agressifs vis-à-vis de la France »

« Un petit tour sur les réseaux sociaux de cette organisation permet de voir à quel point ils tiennent des propos agressifs vis-à-vis de la France et de la culture française en la blâmant et l’accablant de tous les maux », a expliqué la ministre déléguée au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1. « Je suis assez choquée », a-t-elle ajouté.

Le 18 novembre, une Maltaise et actuelle commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli avait reçu la Femyso le 18 novembre à Bruxelles. Une association que certains considèrent comment un relais des Frères musulmans. « Avec mon collègue Clément Beaune, secrétaire d’état chargé des Affaires européennes, nous avons décidé de saisir madame la commissaire afin de l’interroger et qu’elle puisse nous apporter des éléments pour nous dire ce qui l’a amenée à recevoir cette organisation et plus largement quelle est sa position vis à vis de cette organisation« , a expliqué Marlène Schiappa.

« Pas un euro de la République pour les ennemis de la République »

L’invitée d’Europe 1 a par ailleurs défendu le bilan de Macron dans la lutte contre les associations faisant du prosélytisme islamiste. « Jusqu’à 2017, on considérait dans la doctrine qu’il y avait soit le terrorisme, soit rien. Le Président Macron a décidé de travailler sur le terreau du terrorisme et sur le séparatisme en nommant l’islamisme, en luttant contre ces associations qui sont le faux nez de l’islamisme. L’Europe doit faire ce travail. Je m’interroge de voir des associations que nous voulons faire dissoudre ou qui sont dissoutes en France qui vont taper à la porte des bureaux européens pour recevoir de l’argent et des subventions. »

Ce sont ces mesures que la ministre déléguée veut voir appliquer au niveau européen. « Nous, en France, nous avons pris nos responsabilités en disant : pas un euro de la République pour les ennemis de la République. Si vous avez des accointances avec l’islamisme radical, on ne peut pas vous financer avec l’argent des Français. Maintenant, il faut qu’au niveau de l’Europe ce travail soit fait et c’est le sens de notre démarche avec Clément Beaune. »