Des mineurs non accompagné́s africains occupent une église de Lyon

140 « migrants », selon l’AFP, avec la complicité d’un collectif subventionné

Si visible de loin soit-elle,
la Grande mosquée de Lyon 3e
n’a pas été retenue par
le collectif de la Croix-Rousse
pour mettre à l’abri des illégaux

Ni la mosquée Es-Salem, ni la grande mosquée Badr Eddine de Lyon 3e n’est accueillante… Pour « échapper au rats » et au froid de l’hiver, quelque 140 Africains ont été conduits et installés par un collectif dans une église de Lyon avec l’accord provisoire du diocèse, appelant à des conditions d’accueil « plus dignes », en attendant une réaction du maire Les Ecologistes.

La plupart de ces faux mineurs et vrais clandestins sont de nationalité guinéenne, sénégalaise et malienne. Ils se sont installés il y a plusieurs mois dans le square situé en face de l’église, en attendant d’être reconnus comme mineurs, selon le collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse au profit de Exilé-es – Soutiens Lyon. En même temps, la junte malienne a chassé les militaires français de l’opération Barkhane d’ici Noël 2023.

« Dormir au sec et échapper aux rats »: une quarantaine de jeunes clandestins musulmans ont passé le week-end dans l’église du Saint-Sacrement de Lyon. Installés dans un square du 3e arrondissement depuis plusieurs mois, ces quelques dizaines de migrants illégaux ont investi depuis vendredi soir l’église du Saint-Sacrement qui jouxte leur campement. «A l’intérieur de l’église, on est quelques-uns à dormir au sec, avoir un peu de chauffage le matin et recharger les téléphones», raconte Alhassane, un Guinéen de 16 ans, qui campait depuis quatre mois à l’extérieur du bâtiment avec 140 autres personnes. Des scolaires de la diversité de troisième génération refusent en revanche d’entrer dans une église pour une visite culturelle…

De jeunes migrants devant l'église occupée à Lyon

«On a espoir qu’une solution pérenne soit trouvée», indique Jean-Paul Vilain, un des membres du collectif local d’aide aux migrants en situation irrégulière et directeur chez Centre Social et Socioculturel de Gerland, dans le 7e arrondissement (EELV). «On demande pour eux un hébergement digne et humain». Ce dont ne disposent pas les SDF.

« Sans violence et dans le dialogue »

Ils ont demandé à dormir sur place « sans violence et dans le dialogue », précise le diocèse. L’archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay, « a choisi de ne pas demander leur expulsion des lieux mais plutôt de les accueillir en attendant qu’une solution soit trouvée ».

Le diocèse étudie les possibilités pour accueillir une partie d’entre eux, « regrettant de ne pas pouvoir tous les héberger ». Est-ce sa vocation, si ce n’est pas celle du collectif ?

Mise au sec impossible dans la mosquée de Lyon 3e ?

« On a espoir qu’une solution pérenne soit trouvée », indique Jean-Paul Vilain, un des membres du collectif local d’aide aux migrants et président de la Coordination urgence migrants (CUM) qui propose des solutions d' »hébergement sous toutes ses form : « On demande pour eux un hébergement digne et humain », mais chez les autres.

    Mardi, la préfecture, la métropole de Lyon et la ville de Lyon se réuniront à leur sujet. Le vice-président de la métropole chargé de l’habitat et du logement social, Renaud Payre, affirme que « ces jeunes ont besoin d’être pris en charge », mais qu’ils ont été évalués « majeurs«  et « qu’ils dépendent donc du droit commun de l’Etat ».

    « Cette situation sera au centre des discussions de mardi », la métropole « fait déjà beaucoup: l’Etat doit prendre ses responsabilités », estime-t-il.