Députés LFI, modèles d’incivisme anti-républicain

La NUPES installe un climat de guérilla

Ancien dealer assumé
et député avachi
qui abaisse la République

La présidente de l’Assemblée nationale – qui a accédé au perchoir pour services rendus dans l’affaire Benalla – a concentré toutes les attaques durant les débats sur la proposition de loi Liot visant à abroger le recul de l’âge de départ à 64 ans. Avec arrogance, ce lundi 12 juin, elle avait annoncé sa décision de déclarer irrecevables tous les amendements rétablissant l’article principal du texte, supprimé une semaine auparavant en commission, provoquant la fureur de l’opposition par media interposés.

« Avachi” dans son fauteuil de l’Assemblée, Louis Boyard criait sans cesse comme un malade qu’il n’avait pas de leçons à recevoir de la macronie”, alors que la première ministre, Elisabeth Borne, s’exprimait dans l’hémicycle sur la motion de censure du groupe Liot. Lorsque l’agité du bocal qualifia la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, d' »agent de l’Elysée« , la présidente sévit.

Un retour de boomerang, arme dont LFI n’a pas suffisamment expérimenté les effets. La présidente de l’Assemblée nationale qui lui avait demandé à plusieurs reprises de se « taire » (« Je vous prie de vous taire et de respecter cette Assemblée et la Première ministre. »), prononça alors « un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal » avec, pour éventuelle conséquence, la privation du quart de son indemnité parlementaire, soit une retenue sur salaire de 1.460,25 euros.

Mardi 13 juin, la députée des Yvelines Yaël Braun-Pivet s’est crêpée le chignon avec la députée insoumise Danielle Simonnet. L’élue anti-républicaine de Paris 20e, qui posait une question relative aux Uber Files, s’est faite sèchement renvoyer dans ses 22 mètres. En cause, selon la présidente de l’Assemblée nationale, un manquement aux règles de courtoisie et de respect républicain de l’hémicycle. 

Madame Simonnet, Madame Simonnet, je vous parle… Je vous précise qu’avant toute prise de parole, il est d’usage de saluer la présidence dans cet hémicycle”, lance Yaël Braun-Pivet sous les applaudissements des députés de la majorité, mais aussi du Rassemblement National (RN). Il est effectivement coutume de saluer la présidence, la politesse et le respect ne sont pas naturels dans le 20e, ils sont naturels entre personnes de bonne compagnie.  

Un rappel qui n’a pas eu l’heur de plaire à LFI, pointant du doigt un « deux poids, deux mesures » entre l’intervention de Marine Le Pen (RN) quelques minutes plus tôt et celle de Danielle Simonnet. « Quand c’est Le Pen [prénom Marine] qui ne s’embarrasse pas de salamalecs, ça passe crème. Il ne faudrait pas froisser son alliée fasciste, n’est-ce pas ? », ajoute la députée LFI de Paris Danièle Obono, tout aussi vulgaire et incivile. Il a ainsi échappé à la députée de la Porte de La Chapelle que le contentieux des incivilités ne plaide pas en faveur de l’extrême gauche. Quand Yaël Braun-Pivet a fait son entrée dans l’hémicycle, la plupart des députés de la NUPES ont ostensiblement refusé de se lever pour la saluer.

Louis Boyard a essuyé les plâtres. Invité de RMC et BFMTV ce mercredi 14 juin, le député de La France insoumise a assumé son agression verbale de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en plein hémicycle lundi. Alors que la première ministre, Elisabeth Borne, s’exprimait devant les députés sur la motion de censure du groupe Liot. Le député de La France insoumise Louis Boyard a crié à plusieurs reprises qu’il n’avait « pas de leçons à recevoir de la majorité ».

Ce jeudi 8 juin, la première flèche est décochée d’emblée par le président du groupe communiste, filiale de LFI à la Nupes, André Chassaigne : « Le choix que vous avez fait, madame la présidente, porte un coup terrible à notre démocratie parlementaire. » Lequel est aussitôt imité par son homologue du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain : « Avec ces irrecevabilités, vous vous montrez indigne de votre fonction. »

Louis Boyard, pignouf
porté au Palais Bourbon par l’électorat de Villeneuve-Saint-Georges,

Toutes les interventions de l’opposition sont à l’unisson. Yaël Braun-Pivet est tour à tour accusée « d’écraser la démocratie » (Arthur Delaporte, PS), d’être « responsable d’une rupture démocratique majeure » (Marine Le Pen, RN), d’avoir fait « une faute politique grave » dont elle « ne mesure pas encore toute l’étendue des dégâts institutionnels » (Charles de Courson, Liot).

« Moi, on m’a appris à dire bonjour »

Les députés de la majorité tentent bien de la défendre. « On ne peut pas se moquer de l’Assemblée nationale comme vous le faites », lance Eric Woerth (Renaissance) à l’adresse de la Nupes. « C’est un manque de respect lamentable », abonde Laurent Marcangeli (Horizons). Mais ils ne reçoivent que des huées en retour.

La présidente de l’Assemblée nationale ne fait rien non plus pour améliorer son cas. Pianotant ostensiblement sur son téléphone à chaque intervention de l’opposition, l’ex-avocate ne lève la tête que pour distribuer les remontrances. Clémentine Autain peut en témoigner, mais n’a pas davantage de leçons de courtoisie à donner. A la tribune, la députée LFI prend la parole à la tribune sans daigner saluer qui que ce soit : « C’est avec une gravité inhabituelle… » Yaël Braun-Pivet l’interrompt :

« Le corps docile d’Emmanuel Macron »

Ma grand-mère le qualifierait d’ « imbécile heureux »

Son sourire de façade ne trompe pas. La fébrilité gagne peu à peu Yaël Braun-Pivet. D’autant qu’elle sait que le crédit qu’elle perd d’un côté, elle ne le gagne pas forcément de l’autre. La majorité dont elle est issue n’a que très peu goûté le temps qu’elle a mis à déclarer cette irrecevabilité. Longtemps, trop longtemps, elle a tardé, aux yeux des macronistes. D’Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance qui n’avait pas de mots assez durs à son endroit, à Alexis Kohler, le puissant secrétaire général de l’Elysée qui a dû décrocher son téléphone.

Elle a fini par céder, mais c’est maintenant l’opposition qui lui reproche d’avoir pris « une décision politique et partisane aux ordres de l’exécutif » (Eric Coquerel, LFI), d’être devenue « le corps docile d’Emmanuel Macron » (l’ambigü Boris Vallaud, PS, sexiste et humiliant), d’avoir permis « la servilité du Perchoir » (Sandrine Rousseau, EELV).

Même lorsqu’elle est parvenue à ses fins, lorsque Liot a retiré sa proposition de loi vidée de sa substance, la victoire ne fut pas totale. Alors qu’elle levait la séance, les députés de la Nupes, ceints de leur écharpe tricolore, sont restés debout dans leurs rangs, comme pour démontrer qu’elle contrôlait de moins en moins cet hémicycle dont elle est pourtant garante de la bonne tenue des débats.

Ce mercredi sur RMC et BFMTV, Louis Boyard a assumé sa veulerie et s’est justifié: « Je suis comme tous les Français, je suis en colère ». « Quand la première ministre prenait la parole, la présidente de l’Assemblée nationale nous a demandé de nous taire et je lui ai dit qu’on ne se taira pas tant qu’on n’aurait pas le droit de voter sur la réforme des retraites », a poursuivi l’élu évoquant le 49-3, puis l’usage fait par Yaël Braun-Pivet de l’article 40 de la Constitution, bloquant la proposition de loi du groupe Liot qui visait à abroger le report de l’âge de départ à la retraite.

Et la journaliste Apolline de Malherbe de s’inquièter de la santé de Louis Boyard

«  Vous n’aviez pas bu ? Pas fumé ?” lui demande ce jeudi 14 juin, la journaliste de BFM qui recevait le député Louis Boyard sur le plateau de RMC. Interrogé sur son état au moment des faits, le député a démenti avoir bu ou fumé, regrettant seulement s’être exprimé dans une posture un peu avachie et évoquant juste un sentiment de colère.

« La présidente de l’Assemblée nationale s’est mise à me faire une leçon de morale et je lui ai répondu que je n’ai de leçons à recevoir d’un agent de l’Elysée, ce qu’elle est puisqu’elle a empêché les députés de voter sur la réforme des retraites. J’ai fait mon travail de député« , a ajouté Louis Boyard. Député = fauteur de troubles…

« Parler fort, ce n’est pas de la violence, » selon la poissonnière LFI

« Dans l’Assemblée nationale, parler fort ce n’est pas de la violence, parler fort c’est un exutoire aussi à la colère de plein de gens dans ce pays« , a défendu la cheffe des députés LFI Mathilde Panot au micro de Paul Larrouturou, chroniqueur de Quotidien et petit-fils de… (élu socialiste à Bayonne), diffusé sur TMC (groupe TF1), cousin de Pierre Larrouturou (Nouvelle donne et Nuit debout, en 2016, puis directeur général de la recherche et de l’innovation d’août 2018 à fin 2020 et, depuis mars 2021, membre du Conseil général de l’environnement et du développement durable au ministère de la transition écologique de Macron) et du maire EELV de Grenoble, Eric Piolle.

Ne dit-on pas que le poisson pourrit par la tête ?…