L’union de la gauche pour les législatives n’était pas encore finalisée, ce jeudi matin

Olivier Faure, PS, passe l’éponge sur l’antisémitisme de LFI…

Olivier Faure s’était dit « heurté » sur Radio Sud par des déclarations de Mélenchon qui a notamment écrit dans une note de blog que « l’antisémitisme reste résiduel en France ».

« Tout montre qu’il y a au contraire une explosion de l’antisémitisme dans notre pays », a-t-il dit. « Pourquoi? Pourquoi à chaque fois jouer avec la ligne jaune? », s’est-il interrogé à propos du leader de LFI. « Moi je suis à la fois profondément heurté par tout acte antisémite et j’ai manifesté contre l’antisémitisme. Et en même temps, depuis le premier jour, je me bats contre la punition collective qui est infligée aux Palestiniens et je souhaite la reconnaissance d’un État palestinien à côté d’un État israélien qui vivrait en sécurité », a-t-il ajouté. Mais l’eau semble avoir coulé sous les ponts socialiste et cette « gauche morale » accepte de s’asseoir à la même table que Mélenchon et Danièle Obono, laquelle qualifie le Hamas, terroriste islamiste, de « mouvement de résistance ».

Le « Front populaire » pour les législatives 2024 n’est pas encore finalisé. C’est le message, en forme d’alerte, du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, ce jeudi matin sur RMC. Si les quatre partis engagés dans des négociations depuis le début de la semaine ont avancé sur la question du nombre de candidatures pour chacun (175 pour PS/Place publique, 50 pour le PCF, 92 pour Les écologistes, 229 pour LFI), ça coince encore visiblement sur les attributions précises, circonscription par circonscription.

L’heure est aux câlins de Mélenchon à Faure

Quand l’accord final sera-t-il conclu? « J’espère le plus tôt possible, répond Olivier Faure dans Apolline Matin, sur BFMTV. Pour l’instant, on n’a pas abouti. Sur les sujets de fond, nous n’avons pas conclu. On n’a rien signé. On a signé le fait que nous avions l’intention, les uns et les autres. Cette intention, je la maintiens ce matin. Nous devons nous retrouver et empêcher ensemble la victoire de l’extrême droite et nous sommes les seuls à pouvoir le faire. Vous avez vu les sondages. Le camp présidentiel est dans les choux. Il faut maintenant que la gauche [extrême] s’oppose à l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Ce n’est pas conclu. »

« Nous ne pouvons pas avoir, pour les circonscriptions, une répartition qui ne correspond pas aux meilleures façons de l’emporter, explique le premier secrétaire du PS. Ça ne peut pas être une répartition uniquement mathématique. C’est aussi la question de la qualité. Nous avons aussi besoin que les meilleurs candidats soient sur les circonscriptions face au RN pour que nous puissions l’emporter. Si nous choisissons de manière totalement mécanique, uniquement en fonction des couleurs politiques, le risque est d’avoir en réalité un RN plus puissant, plus fort, et qui pourra atteindre la majorité absolue. »

Une négociatrice du « Front populaire » se dit sereine

Sur RMC, le patron du PS affirma qu’il n’a « pas de problème avec le fait qu’il considère qu’il est de ceux qui peuvent prétendre à cette fonction ».
Le 11 juin il estimait encore qu’il n’y avait « pas de logique à ce que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat de la gauche unie ».
Olivier Faure a-t-il
une colonne vertébrale?
(13 juin 2024)

Si Olivier Faure se présente en négociateur exigeant sur l’avancée de l’accord pour l’union de la gauche aux législatives, une négociatrice assure à RMC qu’il n’y a pas d’inquiétude pour autant. « Les discussions sur les répartitions fonctionnent par à-coup. Ça peut bloquer longtemps sur un point avant d’avancer assez vite sur d’autres », explique-t-elle. Manuel Bompard, le coordinateur national de LFI, a lui aussi mis la pression sur Cnews: « Sur certains aspects, j’aimerais que ça avance plus vite, notamment sur la répartition des circonscriptions. La France insoumise a fait un pas conséquent sur les circonscriptions. Il faut que les autres fassent leur part du chemin aussi ».

Fabien Roussel (PCF) semble tellement confiant qu’il n’est pas exclu que le caniche socialiste de Mélenchon fasse des simagrées pour la galerie.

Olivier Faure est d’accord avec ça : le député LFI Sébastien Delogu, ex- chauffeur de maître (Mélenchon), est-il de bonne compagnie ?

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