Dissolution: Philippe veut une « nouvelle majorité », mais ouverte à « toutes les forces » du « bloc central »…

L’ancien Premier ministre promet de s’engager dans ces législatives éclair, mais commence par lui poser un lapin.

Dissolution: Philippe veut une "nouvelle majorité" ouverte à "toutes les forces" du "bloc central"
L’ancien premier ministre Edouard Philippe, fondateur de la formation politique Horizons, lors d’un meeting de campagne pour les élections européennes à Nice, le 6 juin 2024

Edouard Philippe a quelque peu tancé le président de la République, l’invitant à ne pas continuer comme il a commencé… Il a appelé mardi 11 à la construction d’une « nouvelle majorité », qui doit « s’ouvrir » à « toutes les forces politiques du bloc central », car « aucun parti politique à lui seul n’est en mesure » de gouverner « à la hauteur des enjeux des Français ».

Avec la dissolution, « il y a un effet de surprise, évidemment », voire de sidération de l’alliance présidentielle non consultée, a déclaré l’ancien Premier ministre, allié de Macron, sur RTL.

« Les causes et les motivations du président de la République (…) il faut lui poser la question, elles lui appartiennent. A la fin de la fin, redonner la parole aux Français, c’est jamais une mauvaise idée », a ajouté le président d’Horizons.

E. Philippe a appelé à « construire une nouvelle majorité ». En partant « du principe simple qu’aucun parti politique à lui seul n’est en mesure de mettre en œuvre quelque chose à hauteur des enjeux des Français ».

Et de faire la leçon. « Donc il faut être ouvert. Accepter que sur un certain nombre de points, on puisse travailler avec d’autres », a-t-il encore insisté.

Cette démarche doit concerner « toutes les forces politiques à l’intérieur du bloc central », a poursuivi Edouard Philippe, qui prônait déjà une coalition avec Les Républicains (LR) en 2022: il en est issu.

E. Philippe, sergent recruteur

« On apprend quand même qu’au Rassemblement national, on discute avec un certain nombre de cadres de LR ». A ces derniers, « je leur dis que nous pouvons construire ensemble des politiques qui sont indispensables pour notre pays pendant les trois ans qui viennent ».

« Notre pays ne peut pas attendre. Il ne peut pas s’abandonner dans une espèce d’immobilisme lié à un blocage complet. C’est extrêmement dangereux pour le pays, ça ne servira personne si ce n’est les extrêmes qui, eux, sont en train de s’organiser », a insisté E. Philippe.

L’ancien premier ministre licencié, qui se prépare activement pour la présidentielle de 2027, a réaffirmé ses priorités — »remettre de l’ordre dans notre maison », « dans nos comptes »« dans nos rues », faire « fonctionner l’école », pouvoir « s’enrichir par son travail »— pour redonner « confiance à la classe moyenne française ».

Sera-t-il candidat lui-même à l’Assemblée nationlale? « Je suis maire du Havre. Pendant trois semaines, je vais faire campagne tous les jours. J’ai libéré tout mon agenda, je veux défendre les candidats Horizons et essayer de construire cette majorité. Je ne peux pas vous dire mieux ».

Premier ministre à nouveau ? « On n’en est pas là » et « c’est pas mon ambition d’être Premier ministre ».

« Le président peut compter sur moi. Je dirais surtout que le pays peut compter sur moi », a-t-il également déclaré.

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