Colère du petit-fils d’une nonagénaire battue à mort par un clandestin à Paris

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la colère du petit-fils d’une nonagénaire battue à mort par un clandestin à Paris
Le petit-fils et sa grand-mère nonagénaire battue à mort par un clandestin à Paris

La nonagénaire avait été tuée le 10 juin 2021 à Paris (XIIIe). Deux empreintes génétiques mélangées ont été retrouvées sur son corps. Celui de l’accusé, jugé depuis mercredi pour vol avec violences ayant entraîné la mort de la victime, et celui d’un voisin, avec qui il a eu une relation sexuelle dans la soirée. Ce dernier a pourtant été mis hors de cause…

Marius rend aujourd’hui un hommage émouvant à sa grand-mère Berthe, « une femme aimante et qui a travaillé toute sa vie ». Le clandestin pakistanais de 25 ans est actuellement jugé par la cour d’Assises. Le verdict est attendu ce vendredi.

Venu en Europe pour payer la dot de sa sœur et lui permettre de se marier, ce clandestin pakistanais était en situation irrégulière au moment des faits.  

«Nous avons enduré un deuil toute notre vie. Je ne veux pas que ma grand-mère soit oubliée. On parle trop peu des victimes, confie modestement Marius. Cet homme de 36 ans veut absolument garder vivant le souvenir de sa grand-mère, Berthe, battue à mort dans la nuit du 10 au 11 juin 2021 dans son HLM parisien du 13e arrondissement. Un crime « d’horreur absolue » décrit Me Benoît Chabert, l’avocat de la famille de la victime.

Interrogé par Le Figaro, Marius se souvient de cette grand-mère “généreuse” qui “a travaillé dur toute sa vie”«J’étais très proche d’elle. Quand j’étais petit, elle faisait trois heures aller-retour du 13e arrondissement à Saint-Germain-en-Laye pour venir s’occuper de moi. C’était quelqu’un qui avait le cœur sur la main, elle n’avait que 1.000 euros à la retraite  mais donnait beaucoup aux sans-abri du quartier, dit son unique petit-fils.

« On parle trop peu des victimes », dit-il avec pudeur.

Les experts devant un rare cas de « transfert d’ADN »

Des lésions, des fractures, des bleus… sur cette victime de 1,51 m pour 54 kg. La liste détaillée et décryptée par le médecin légiste, Céline Deguette, est interminable. Si le juge n’a pas retenu la piste du viol, mais, pour le médecin, « les lésions sont évocatrices de violences sexuelles ». L’ADN de l’accusé, déjà fiché pour vol avec violence, l’a confondu. Son empreinte génétique a été trouvée sur le corps de la victime de 90 ans, dans l’appartement, sur la paille d’une brique de lait dans la cuisine, sur le rebord d’un verre…

L’expert en génétique en convient, deux ADN sur le corps d’une victime, à neuf endroits, c’est peu commun. « J’étais très surpris par la présence des empreintes de deux individus sur les mêmes prélèvements. Ce sont des choses très curieuses qu’on n’a pas l’habitude de voir », convient Olivier Pascal, en visioconférence avec la cour d’Assises de Paris 13e.

Marius, accusé de… racisme

Venant d’une famille multiculturelle, Marius Larrivé se demande s’il ne faudrait pas regarder le passé des personnes qui souhaitent s’installer sur le territoire français : « Vous savez, ma mère est métisse, guadeloupéenne, normande. Mon père est né sous X, d’origine juive séfarade. Il a été adopté par un père français et une mère catalane. On est au-dessus du soupçon de racisme. Mais il y a quand même une vraie question qui se pose quand des gens viennent et, malgré des faits de violences avérés, sont libres de leurs actes ». 

« J’en veux à l’Etat français pour négligence ». Il n’arrive pas à comprendre comment une personne « connue pour des faits de vol avec violence et qui était sous le coup d’une OQTF (une obligation de quitter le territoire français) » a pu commettre un tel crime : « Comment se fait-il que cette personne était encore en liberté à ce moment-là ? C’est quelque chose qui me heurte ». 

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