Remise en liberté des deux Arméniens qui ont percuté l’agricultrice et sa fille tuées en Ariège

Le juge protège la famille en situation irrégulière

Une femme de 35 ans et sa fille de 12 ans ont été mortellement percutées par un véhicule sur la RN20, à Pamiers, en Ariège sur les lieux d’un point de blocage agricole, mardi 23 janvier. Deux des trois occupants du véhicule qui a percuté le barrage, tous visés par une OQTF, ont été remis en liberté ce vendredi. Cette fois, ils pourront décider librement de quitter le territoire, s’ils le souhaitent et y ont intérêt.

Sans attendre que l’hommage aux deux victimes soit rendu samedi, deux des trois ressortissants arméniens qui étaient à bord du véhicule qui a percuté un barrage annoncé par des panneaux et tenu par des agriculteurs à Pamiers, en Ariège, ce mardi, et qui a tué une éleveuse et sa fille de 12 ans, ont été libérés par la juge des libertés et de la détention, ce vendredi. Cette fonction de JLD a été instaurée par la loi du 15 juin 2000 sur la présomption d’innocence voulue par la garde des Sceaux socialiste Elisabeth Guigou.

Les deux ressortissants, étrangers à l’UE et visés par des OQTF, ont été remis en liberté au motif de « la prise en compte de la situation familiale et de l’intérêt des enfants », sachant que leurs deux victimes sont une mère et sa fille.

Néanmoins, la préfecture de police a pris des mesures d‘assignation à résidence. Les deux individus sont sortis du centre de rétention administratif par leurs propres moyens.

Par ailleurs, le conducteur de la voiture reste en détention provisoire, après avoir été mis en examen mercredi. D’après un communiqué du procureur de Foix, il a été mis en examen « des chefs d’homicides involontaires aggravés, de blessures aggravées et de conduite sans assurance ». Plus tôt mercredi, « le conducteur (avait) reconnu avoir contourné le dispositif spécial de sécurité qui condamnait l’accès à la route nationale 20 » et « ne pas s’être rendu compte à temps de la présence de la bâche noire qui recouvrait le mur de paille », selon le procureur.

Cet homme et ces deux femmes de nationalité arménienne étaient sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) « prononcées en 2022 et 2023 », après avoir été déboutés de leurs demandes d’asile.

Selon le Parquet, ils ont affirmé qu’ils auraient « voulu se rendre chez une de leurs connaissances, habitant également en Ariège » et ont alors délibérément « contourné le dispositif spécial de sécurité qui condamnait l’accès à la route nationale 20 ».

Une marche blanche aura lieu ce samedi pour rendre hommage à Alexandra Sonac et sa fille Camille, à Pamiers. Une cellule psychologique a-t-elle été proposée au conducteur ?…

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