Un agriculteur tente de déloger des squatteurs au tractopelle

Le législateur à l’origine d’une réglementation inappropriée peut-il être tenu pour responsable d’un drame?

Un agriculteur excédé a tenté de déloger les squatteurs d’un camping avec son tractopelle. En vain. « Je ne sais plus quoi faire pour qu’ils partent, » s’irrite Guy Baldissar, excédé par le squat d’une petite maison située sur sa propriété à Saint-Cyr-sur-Mer dans le Var.

« Avec la trêve hivernale, je ne fais plus rien; on va croire que c’est de l’acharnement, sinon », déplore-t-il. 

L’affaire débute avec l’arrivée sur la propriété de Guy Baldissar d’un homme de nationalité algérienne venu rejoindre son oncle, qui logeait dans le camping de Guy Baldissar. Tous deux ont vécu ensemble dans ce logement jusqu’au départ de l’oncle.

« Ils se branchent sur mon bloc sanitaire »

Or, le dernier arrivant perd son emploi et déclare qu’il n’a plus les moyens de payer le loyer. L’occupant s’installe ensuite dans une petite maison, inhabitée, située juste en face du camping. Cette propriété se situe sur le terrain de l’agriculteur et il l’occupe alors pendant 9 mois.

« Au début, il était seul, maintenant, je crois qu’ils sont trois ou quatre à y vivre« , déplore Guy Baldissar, qui habite à deux pas. « Comme ils n’ont pas d’eau, ils se branchent sur mon bloc sanitaire à 50 mètres et ils ont tiré un fil électrique d’une chambre de la maison derrière. »

La situation est d’autant plus complexe que si la maisonnette se situe bien sur le terrain de l’agriculteur, elle appartient en réalité à un homme « décédé depuis des années », écrit le quotidien régional.

« Je me sens bloqué »

Guy Baldissar et le squatteur se sont accrochés plus d’une fois : si le premier assure avoir été menacé de mort, le second explique que « des hommes sont venus avec une arme pour me faire peur ».

C’est dans ce contexte que l’agriculteur, cet automne, a décidé de déloger les squatteurs au moyen de son de tractopelle. Décision à nouveau infructueuse, puisque tous occupent encore les lieux. 

« Avec la trêve hivernale, je ne fais plus rien, on va croire que c’est de l’acharnement sinon », lance l’agriculteur. « J’attends mars pour bloquer la porte avec un tas de pierres, mais bon je ne sais plus quoi faire pour qu’ils partent, je me sens bloqué. »

Les députés vont-ils se décider à travailler au réglement des conflits de squat qui se multiplient ? Sans emploi et étranger, le squatteur restant -et ses coreligionnaires- bénéficient-ils des aides sociales aux migrants en situation irrégulière ?

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