Borne et Macron opposent le 49.3 à une majorité d’opposants dans le pays à la réforme des retraites

Coup de force de Borne dans un tohu-bohu de la NUPES

Macron a appelé Elisabeth Borne à engager jeudi 16 mars sous les huées la responsabilité du gouvernement par le 49.3 pour imposer la réforme des retraites, sans vote de validation. La séance finale à l’Assemblée nationale a été levée en attendant le dépôt de plusieurs motions de censure.

Elisabeth Borne déclenche le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites

Réforme des retraites 2023 : Élisabeth Borne déclenche le 49.3
Les forces de l’ordre ont pris position devant l’Assemblée nationale, où s’est ouvert jeudi 16 mars la séance décisive où les députés devaient procéder à l’ultime vote avant l’adoption du projet de réforme des retraites.

Sous les huées des députés de l’opposition, chant et pancartes bafouant le réglement, Elisabeth Borne a engagé la responsabilité du gouvernement en dégaînant le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites qui n’aura reçu aucun vote favorable. Le gouvernement a finalement décidé de passer outre un vote à l’Assemblée. Un conseil des ministres s’est réuni en début d’après-midi à l’Elysée pour ouvrir la voie à cette procédure.

La gauche est experte en désordre à l’Assemblée. Le 21 janvier 2009, le Parti Socialiste avait dé « bordélisé » l’hémicycle à propos d’une réforme de procédure:

Lien INA

Après la prise de parole de la première ministre, Gaël Braun-Pivet a levé la séance.

La séance finale s’est ouverte à l’Assemblée nationale sous les huées

La séance finale s’est ouverte jeudi 16 mars à 15 heures à l’Assemblée nationale sous les huées. Les députés de la Nupes ont entonné la Marseillaise et ont brandi des pancartes « 64 ans, c’est non ». Après une suspension de deux minutes, Elisabeth Borne a pris la parole sous les protestations des députés pour activer l’article 49.3 sur le texte du projet de loi réformant les retraites.

L’intersyndicale réitère son appel à « voter contre » la réforme

Les syndicats engagés dans la bataille contre la réforme des retraites ont réitéré jeudi leur appel aux députés à « voter contre » le texte « injuste » et « brutal », aux abords de l’Assemblée.

« L’intersyndicale vous demande avec force, au nom de l’immense mouvement social et populaire opposé au recul de l’âge légal de départ en retraite, de voter contre le projet de réforme », a déclaré François Hommeril (CFE-CGC) au nom des organisations syndicales. « L’Assemblée nationale et le vote de ce jour ont un rôle crucial pour stopper cette réforme fondamentalement injuste et déconnectée de la réalité du travail », a-t-il également affirmé.

Macron a réuni les poids lourds du gouvernement

Plusieurs réunions sur le sort de la réforme des retraites se sont tenues au fil de la journée à l’Élysée autour d’Emmanuel Macron, avec les chefs du camp présidentiel et les poids lourds du gouvernement. Une dernière s’était ouverte vers 14 heures, moins d’une heure avant la séance finale de l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites

Outre la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne, les réunions ont réuni les ministres du travail Olivier Dussopt et des relations avec le Parlement Franck Riester ainsi que les chefs de parti et de groupe à l’Assemblée nationale et d’autres figures de la majorité comme les ministres Olivier Véran, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu ou Gabriel Attal

Jusqu’au dernier moment, le chef de l’État et ses partisans ont débattu des risques des deux options possibles : solliciter un vote à l’Assemblée nationale ou bien recourir au 49.3 qui permet une adoption du projet sans vote, qui est la solution finalement choisie.

Sur le fond de la nécessité et de l’urgence de la réforme Macron des retraites, écoutons l’avis de l »économiste Michael Zemmour:

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